crépusculaires, poètes - littérature.

crépusculaires, poètes - littérature. crépusculaires, poètes, nom donné à un groupe de poètes italiens du début du XXe siècle, rassemblés autour d'une même conception de la poésie ; cette dernière ne donnera pourtant jamais naissance à aucune école littéraire proprement dite ni à aucune poétique précise. Utilisé pour la première fois par le critique Giuseppe Antonio Borgese, l'adjectif « crépusculaire « entend souligner le ton familier, placide et quelque peu désabusé de leur poésie. Les thèmes et les choix expressifs des poètes crépusculaires sont à l'avenant : c'est d'une réalité quotidienne, bien souvent banale et rongée par l'ennui, qu'ils rendent compte, avec un détachement et une mélancolie non dénués d'une ironie grinçante. La langue employée appartient au registre courant, voire parlé ; le vers flirte avec la prose. L'on est ainsi à mille lieues de la noblesse et de la grandiloquence d'un D'Annunzio, dont les crépusculaires se réclament pour en rejeter l'héritage. Leurs influences sont à rechercher du côté de la poésie en prose d'un Vittorio Betteloni, et autour des symbolistes français et belges (notamment Paul Verlaine, Maurice Maeterlinck, Georges Rodenbach et Jules Laforgue). Outre son principal représentant, Guido Gozzano (la Via del rifugio, 1907 ; I Colloqui, 1911), le groupe des poètes crépusculaires est animé par Sergio Corazzini, Marino Moretti et Fausto Maria Martini.