cosmologie - astronomie.
Publié le 24/04/2013
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en expansion.
L'Univers serait alors un Univers ouvert de taille infinie.
Cependant, si la densité de matière est supérieure à une valeur critique, actuellement estimée à5 × 10 -30 g/cm 3, l'attraction gravitationnelle ralentira l’expansion de l’Univers jusqu'à l'arrêter et l'inverser en contraction : l'Univers s'effondrera totalement.
Il serait alors « fermé », d'étendue limitée.
Le destin de l'Univers effondré est incertain ; selon une théorie, dite de l’Univers oscillant, il exploserait à nouveau, engendrant un nouvelUnivers en expansion, qui s'effondrerait à nouveau, etc.
4.3 Loi de Hubble, expansion de l’Univers
En 1912, l'astronome américain Vesto Melvin Slipher, qui étudie le spectre des galaxies, remarque qu'à l'exception de quelques systèmes proches, comme la galaxied'Andromède, les raies des spectres des corps astraux sont décalées vers les plus grandes longueurs d'onde (le rouge) ( voir décalage vers le rouge).
Ce décalage des longueurs d'onde, dû à l'effet Doppler, montre que la plupart des galaxies s'éloignent de la Voie lactée.
En 1929, Edwin Hubble compare les distances qu'il a estimées pour différentes galaxies avec les décalages vers le rouge observés par Slipher pour ces galaxies.
Il montreque plus une galaxie est lointaine, plus sa vitesse d'éloignement est grande.
Cette importante relation est à l’origine de la loi des décalages vers le rouge ou loi de Hubble :la vitesse d'éloignement d'une galaxie est proportionnelle à sa distance.
On estime actuellement que le rapport entre la vitesse d'éloignement d'une galaxie et sa distance(constante de Hubble) se situe entre 55 et 70 km.s -1.Mpc -1 (voir parsec).
Comme toutes les galaxies semblent s'éloigner de la Voie lactée, celle-ci pourrait apparaître comme le centre de l'Univers.
Ce n'est cependant pas le cas.
On peut imaginerun ballon sur lequel sont dessinés des points régulièrement espacés.
Lorsque l'on gonfle le ballon, les points s'éloignent les uns des autres, exactement comme lesobservateurs voient toutes les galaxies s'éloigner de la Voie lactée.
Une autre analogie est donnée par le cake aux raisins : lors de la cuisson, le cake gonfle sous l’effet de lalevure et tous les raisins s’éloignent les uns des autres, sans qu’un raisin particulier ne soit le centre de cette expansion.
Ces analogies fournissent ainsi une explicationsimple à la loi de Hubble : l'Univers est en expansion.
4.4 Modèles de l’Univers stationnaire
En 1948, les astronomes anglais Hermann Bondi, Thomas Gold et Fred Hoyle présentent un autre modèle de l'Univers : le modèle de l’Univers stationnaire.
Le fondement dece modèle est d’abord philosophique, et postule que l'Univers ne peut être apparu soudainement.
Leur modèle constitue une extension du « principe cosmologique », qui estsous-jacent à des théories antérieures, comme le modèle de Friedmann.
D'après le « principe cosmologique parfait » de Bondi, Gold et Hoyle, l'Univers a le même aspect àtout moment et en n'importe quel point.
De plus, la diminution de densité de l'Univers due à son expansion est compensée par la création continuelle de matière, qui secondenserait en nouvelles galaxies, prenant progressivement la place des galaxies éloignées de la Voie lactée : l'aspect actuel de l'Univers est ainsi conservé.
Sous cetteforme, la théorie du modèle stationnaire n'est plus acceptée par la plupart des cosmologistes, en particulier après la découverte du rayonnement de fond du ciel en 1965 etdes quasars.
Toutefois, en 1986, Hoyle propose une nouvelle version de sa théorie stationnaire qu’il baptise théorie quasi stationnaire.
Celle-ci admet la possibilité d’une création dematière discontinue en supposant que l’Univers est en oscillation perpétuelle selon des cycles de contraction-expansion.
Cette théorie originale, radicalement opposée àcelle du big bang, reste marginale aux yeux de la communauté scientifique, focalisée sur la vérification du big bang.
4.5 La théorie du big bang
Aujourd’hui, c’est d’après la théorie du big bang que l’on spécifie les éléments constitutifs de l’Univers, ainsi que leurs transformations à partir de l’explosion initiale.
LorsqueHubble formule sa loi des décalages vers le rouge, l’hypothèse que toute la matière (ou toute l’énergie) qui constitue l’Univers s’est trouvée rassemblée à un instant donnécommence à faire son chemin dans les esprits.
La théorie du big bang est introduite en 1948 par le physicien américain d’origine russe George Gamow, qui modifie la théorie de Lemaître sur l'atome originel.
Gamowsuppose que l'Univers est né d'une explosion gigantesque et que les différents éléments observés aujourd'hui ont été générés juste après cette explosion appelée big bang.En raison de l’expansion, lorsque la température et la densité extrêmement élevées ont diminué jusqu’à passer sous une certaine limite, les particules subatomiques ont pufusionner pour initier la création des éléments chimiques les plus simples, tels que l’hélium, le deutérium ou le lithium.
Le refroidissement progressif de l’Univers, dû àl’expansion, entraînant la formation des éléments légers, constitue la base de la théorie de Gamov.
Cependant, au tout début — c’est-à-dire avant l’explosion initiale précédant l’expansion de l’Univers — l’Univers se trouve dans un « temps » et un « espace » auxdimensions inférieures à celles de l’échelle de Planck (échelle spatio-temporelle limite, caractérisée par la longueur de Planck de l’ordre de 10 -33 cm et le temps de Planck de 10-43 s), donc dans des conditions que la physique actuelle n’est pas encore en mesure de décrire.
La question qui se pose est de savoir si des phénomènes peuvent se produire en un temps plus court que celui de Planck ou dans des dimensions inférieures à la longueur de Planck ( voir théorie quantique).
Selon le principe de la relativité générale d’Einstein, c’est la matière et l’énergie qui déterminent la géométrie de l’espace-temps.
À l’échelle de Planck, la courbure du temps pourrait se réaliser et perdrepar conséquent la linéarité que nous connaissons, en effaçant du même coup le principe de causalité.
Le passé et le futur deviendraient alors des notions vides de sens :pour que l’Univers naisse, il faut qu’il atteigne des dimensions supérieures à celles de l’échelle de Planck.
Passé ce cap, qui reste pour l’instant une énigme, la théorie du big bang donne un cadre satisfaisant à l’évolution de l'Univers.
On parle aujourd’hui des trois piliersobservationnels qui soutiennent le big bang : le rayonnement de fond du ciel détecté par les radioastronomes en 1965, l’abondance des éléments légers tels que deutérium,hélium, lithium, et l’expansion de l’Univers.
Le big bang est un modèle décrit par certains paramètres libres, c’est-à-dire qu’ils ne sont pas fixés par la théorie, mais doiventêtre mesurés pour qu’une valeur leur soit assignée.
Parmi ces paramètres figurent notamment la densité de masse de l’Univers, la constante cosmologique et le tauxd’expansion (lié à l’âge de l’Univers).
5 ÂGE DE L’UNIVERS
L’Univers ne peut pas être plus jeune que ses constituants.
Ainsi, l'âge de la Terre, environ 5 milliards d'années, fixe une borne inférieure à l’âge de notre Univers ( voir méthodes de datation)
Pour connaître l’âge de l’Univers plus précisément, il suffit de mesurer la distance (grâce à des étalons de distance tels que les céphéides) et la vitesse d’expansion desgalaxies lointaines.
On peut alors remonter le temps par le calcul (suivant un certain modèle d’expansion issue du big bang) et prédire l’instant où l’Univers était aussi petitqu’un point (début du big bang).
C’est le temps écoulé depuis cet instant qui définit l’âge de l’Univers.
On compare ensuite l’âge calculé avec l’âge des plus vieux objetsconnus pour tester la solidité du modèle théorique.
À l'heure actuelle, les cosmologistes estiment que l'âge de l'Univers est compris entre 10 et 15 milliards d'années — estimation réalisée à partir de l’âge des plus vieux amasd’étoiles (ou encore amas globulaires) et du temps de refroidissement des naines blanches.
6 AVENIR DE L’UNIVERS : MASSE MANQUANTE ET ÉNERGIE NOIRE
Le modèle de l'Univers en expansion pose une question à propos de son avenir : est-il ouvert ou fermé ? — c'est-à-dire se dilatera-t-il indéfiniment ou se contractera-t-il ànouveau dans un futur plus ou moins lointain ?.
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