Corpus : une satire de la justice

Les trois textes  du corpus sont des textes  qui ètablient une satire de la justice. Nous allons voir comment la présence du narrateur, dans chaque texte, joue-t-elle dans la satire de la justice. Tout d’abord nous étudierons la présence du narrateur dans les trois textes.Puis nous décrirons l’effet de la présence du narrateur dans la satire judiciaire.       Dans les trois textes du corpus, la présence du narrateur s’exprime de manière différente. Dans les deux premiers, sa présence est forte et explicite. Dans le poème Epître au Roy, la première personne du singulier revient de manière régulière : « je les ai » (v.2) , << je fus >> (v.4) ; le poète décide de même se mettre à l'écart en utilisant la troisième personne du singulier : « ce fut Marot » (v.12). La ponctuation présente à la fois dans le texte de Marot et dans le texte de Voltaire : montre les émotions de chagrin « Quand je n’ai su moi-même secourir ? » (Epître au Roy, v.26) ou de colère « sans des habits déchirés ? » (Traité sur la tolérance, l.9) du narrateur, qui ne peut les dominer.  Au contraire, dans l'Etranger, la présence du narrateur est moins visible, comme si il cherchait à s'éffacer. En effet, on ne remarque qu’une seule fois la première personne du singulier dès la première ligne du texte : « j’ai essayé » ; la présence du narrateur s'arrête donc devant celle du procureur, qui éclaircit sa plaidoirie. La présence du procureur peut notamment se voir grâce au discours direct, du discours indirect ou du discours indirect libre.      Implicite ou explicite, la présence du narrateur joue un rôle dans la satire de la justice dans chacun de ces textes.En effet, Marot, justifie son emprisonnement comme un exemple d’erreur judiciaire. Le narrateur se nomme donc comme le défenseur d’un innocent. Voltaire quant à lui réfléchit afin d'arriver à une conclusion : « il était évident » (l.17) ; « ils furent confondus » (l.25-26) .Enfin, le narrateur de L’Etranger spectateur de son accusation. Cette distance, qui donne au texte une tournure neutre. Meursault ne pourra être accusé de parti pris puisqu’il rapporte les paroles du procureur grâce au discours indirect la plupart du temps.      Ainsi, dans les trois textes fait écho la satire d’une justice arbitraire ou absurde. Implicitement ou explicitement , la présence du narrateur sert à faire entendre la critique de la justice à cette époque.///