corpus sur l'ecole des femmes et le femmes savantes
Publié le 29/01/2013
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Le corpus se compose de deux scènes extraites des pièces de théâtre L'École des femmes, écrit en 1662 et Les femmes savantes, écrit en 1672 par le célèbre dramaturge Molière. Ces deux oeuvres appartiennent au mouvement classique. Ces scènes, sont des comédies écrites en prose. Pour chacune d'entre elles, Molière nous expose la conception du mariage à travers les discussions de deux personnages. Quels sont les points communs de ces deux extraits? Quels sont les éléments qui créent le comique de ces scènes? Dans un premier temps, nous étudierons le point de vue des personnages sur la question du mariage et du conjoint idéal, ensuite nous verrons en quoi cette conception du mariage peut créer des éléments de comique. Le mariage est l'enjeu principal de ces pièces. Molière a voulu refléter les divers points de vue qui ont lieu dans les querelles de ces deux pièces en associant la question du savoir à celle du mariage. Dans l'École des femmes, deux amis, Arnolphe et Chrysalde, discutent du futur mariage d'Arnolphe. Arnolphe expose son point de vue sur l'épouse idéale et l'éducation qu'elles doivent avoir reçu. (V.26-27)« Tant, que j'aimerais mieux une laide bien sotte, qu'une femme fort belle avec beaucoup d'esprit « Ici, nous avons un homme qui a une peur maladive de la femme, il est obsédé par la crainte du cocuage. Il décrit toutes les infortunes qui menacent un homme lorsqu'il se mari : l'infidélité des femmes. Cette scène nous présente donc, l'obsession d'Arnolphe (avoir une femme stupide pour en faire ce qu'il veut) . En revanche Chrysalde essaye de détourner le point de vue qu'adopte Arnolphe sur la femme. (V.28-28) « Mais comment voulez vous, après tout, qu'une bête, Puisse jamais savoir ce qu'être honnête? «. Dans Les femmes savantes, on assiste à une discussion entre deux soeurs , Armande et Henriette, exposant la question de l'amour et du mariage. Henriette a une vision optimiste du mariage qui pense que c'est la seule chose qui lui reste à faire. (V.23-24) «Et qu'est ce qu'à mon âge on a de mieux à faire, que d'attacher à soi, le titre d'époux«. En revanche Armande est opposée à ce mariage. (V.1-2) « Quoi, le beau nom de fille est un titre ma soeur, Dont vous voulez quittez la charmante douceur? «. Pour Armande le savoir tient une place plus importante que le sentiment amoureux, de plus elle pense qu'elle à plus de valeurs et que son esprit est supérieur à toutes autres personnes. (V.34-35) « Laissez aux gens grossiers, aux personnes vulgaires, Les bas amusements des ces sortes d'affaires «. Armande, l'intellectuelle, reproche à sa soeur Henriette, la naturelle, de vouloir se marier et avoir des enfants,et de ne pas ressembler à leur mère. (V.30-33) « Que vous jouez au monde un petit personnage, De vous claquemurer aux choses du ménage [...] et des marmots d'enfants. (V.40-41) « Vous avez notre mère en exemple à vos yeux, Que du nom de savante on honore en tous lieux « Ces deux pièces sont satiriques, elles se moquent des femmes savantes qui ont de l'esprit. Dans ces oeuvres est posée la question de l'amour, de la place de la femme dans la société et de la vision du mariage. Chaque personnage développe et défend son point de vue. Armande et Chrysalde qui jouent les moralistes, préfèrent l'esprit et la culture, en opposition avec Henriette et Arnolphe qui sont seuls dans leur quête, pensant que l'amour ou le mariage ne font pas bon ménage avec l'esprit et la culture. Dans ces oeuvres, la question du mariage est un sujet comique. Dans l'École des femmes, Arnolphe, éprouve une telle angoisse maladive à l'idée d'être trompé, qu'il tient un discours ridicule reposant sur les épouses totalement soumises à leur maris, ce qui créé un décalage par rapport à la norme sociale (comique de caractère). Molière suscite le rire à travers ces situations dramatiques. Le comique a toujours un caractère de moquerie. Ici Arnolphe se moque des femmes savantes ayant de l'esprit. De plus le comique est révélé par la parodie des personnages, l'attitude d'Arnolphe varie entre le comique et le pathétique. Dans Les femmes savantes, Molière se moque des personnes aux grands défauts avec le portrait d'Armande qui ne fait que valoriser son savoir, la scène ne manque pas d'humour (comique de caractère). Pour conclure, on peut dire que ces deux scènes peuvent faire partie du comique et de la tragédie. Elles ont réussie a fondre le comique dans la réalité de l'époque. Mais il ne s'agit pas seulement pour Molière de nous faire rire à travers des personnages ridicules. Il s'agit pour lui de corriger les habitudes de son temps. On retrouve dans ces textes beaucoup de "clichés" de l'époque de Molière. C'est un sujet comique. car c'est un rire grincant qui révèle les tensions, les refoulements, les contradictions de la société. c'est un lieu de conflit: entre les générations, entre les sexes, entre les classes sociales. +
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