Connaître, est-ce se libérer de l'opinion ?
Publié le 20/08/2005
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Analyse du sujet : Il s'agit d'opposer connaissance et opinion. MAIS pas seulement : on ne se demande pas seulement si la connaissance s'oppose à l'opinion, mais aussi si la connaissance est précédée par l'opinion et la remplace. C'est le sens du terme « libérer «. D'où une question : avons-nous toujours une opinion avant de connaître, ou, de manière générale, la connaissance, l'habitude de connaître, nous fait-elle renoncer à l'habitude de juger trop vite, d'avoir des préjugés, des opinions non fondées. L'opinion s'oppose-t-elle toujours à la connaissance ? N'y a-t-il pas certains sujets pour lesquels nous n'avons pas d'opinion avant d'avoir une connaissance et n'y a-t-il pas des domaines qui ne peuvent être qu'affaire d'opinion, et non pas de connaissance ? Problématisation : La connaissance remplace-t-elle toujours une opinion qui l'aurait précédée, et toute connaissance supprime-t-elle une opinion ? Dire que la connaissance libère de l'opinion, c'est supposer que l'opinion est toujours mauvaise, négative, mais n'y a-t-il pas des cas où il est bon d'avoir une opinion ? Connaissance et opinion se réfèrent-elles toujours au même domaine d'objets ?
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- "Or, c'est par le succès de ces combats que chacun peut connaître la force ou la faiblesse de son âme. Car ceux en qui naturellement la volonté peut le plus aisément vaincre les passions et arrêter les mouvements du corps qui les accompagne ont sans doute les âmes les plus fortes. Descartes, Les passions de l'âme, art 48 Parmi les choses, les unes dépendent de nous, les autres n'en dépendent pas. Celles qui dépendent de nous ce sont l'opinion (ici le jugement), la tendance, le désir,
- «Connaître le passé est une manière de s'en libérer puisque seule la vérité permet de donner assentiment ou refus en toute lucidité. » Raymond Aron, Dimensions de la conscience historique, 1960. Commentez cette citation.