Commentaire Voyage au bout de la Nuit, Louis-Ferdinand Céline
Publié le 23/01/2013
Extrait du document
«
sort » et « la chasse à courre »(l.31).
Pour finir, la révolte de l'auteur transparaît dans le langage familier comme
en témoignent les insultes proférées ou les expressions populaires.
La guerre est désignée par une injure « la
vache »(l.35), le colonel est rabaissé à son état animal « la carne »(l.40) et son rôle est ridiculisé par
l'appellation « mariole »(l.40).
Le but est double : choquer, provoquer le lecteur et ainsi imposer sa vision de la
bravoure et de l'héroïsme.
Nous avons pu observer les réflexions du narrateur à propos de la guerre et de ses conséquences négatives
sur les hommes.
Pour lui la guerre est une absurdité et dans cette deuxième partie, nous allons étudier le coté
anti patriote du personnage et son constat sur la fatalité de l'univers de la guerre.
Céline s'attaque à une des plus grandes valeurs associées à la guerre : l'héroïsme.
Pour l'auteur, cette valeur
ne peut pas être tenue pour noble car la guerre est la pire des choses dont l'homme est capable : « vers le
meurtre en commun »(l.7)Il est seul à se poser des questions sur cette guerre : « Dans aucune d'elles il n'y avait
donc l'ordre d'arrêter net cette abomination ? »(l.12-13).Le colonel qui représente l'armée, est un faux-héros qui,
sous les balles se comporte comme le dernier des hommes « déchirant les lettres après les avoirs lues sans
hâtes » présenté sur son talus de façon péjorative par Bardamu qui par la suite le tuera pour se venger de son
comportement face à cette « tuerie » .
Il a peur et devient lâche, comme le montre sa nette préférence pour la
prison, il est prêt à trahir son camp pour se faire emprisonner : « combien n'aurais-je pas donné à ce moment là
pour être en prison au lieu d'être ici pour avoir par exemple, volé quelque chose ! »(l.44-45-46-47).Le narrateur a
peur et nous fait ressentir cela dans des phrases exclamatives et interrogatives où il impose son idée négative
de la guerre, une absurdité selon lui dans laquelle il a été envoyé au front pour tirer sur des personnes qu'il ne
voit même pas, commandé par des hommes dont il maudit l' ignorance à propos des combats. Il a marre de la
guerre et espère à chaque venue du garde, dans une des lettre qu'il apporte au colonel, un message annonçant
la fin du conflit : « Que c'était des manoeuvres pour rire »(l.16).
Il est seul et répond à ses propres
interrogations : « Mais non ! »(l.17) il est obnubilé par la durée de la guerre, il stresse tout en faisant partager ce.
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