Commentaire TOBIE DES MARRAIS: Du coup de foudre a un amour passionnel

Commentaire     « L'amour n'a pas à se parer de grandes déclarations, de gestes et de postures emphatiques, il n'a à s'encombrer de rien, il a juste à être, et à agir là et quand il faut, sans se soucier si on le voit à l’œuvre. » Depuis longtemps les écrivains expriment leurs sentiments a travers différents modes d'écriture. En passant pas la poésie, le théâtre ou même les romans. De nous jours de nouveaux écrits apporte une version moderne de la perceptions des sentiments . Sylvie Germain, écrivaine ayant voyagé a travers la France entière, nous montre un aperçu contemporain des différents sentiments. Elle commence sa carrière en écrivant des contes et des nouvelles, travaillant au ministère de la culture, elle nous fais partager son savoir a travers de cours récits. Son premier recueil de nouvelles fut refusé lors de son édition. Elle part ensuite vivre a Prague ou elle enseigne la philosophie et le français et reçoit le prix « Fémina » pour son livre « jour de colère ». Des lors elle diversifie ses écrits et publie en 1998 « Tobie des marais ». Elle gagnera en 2005 le prix Goncourt grâce a « Magnus », son œuvre la plus réputée. Le 25 Mai elle accède a l'accadémie royale de langue et de littérature française de Belgique et reçoit en 2016 le prix mondial « sino del duca ». Nous allons donc parler de la description de la rencontre puis de la comparaison avec la nature et enfin de l’idéalisation de son amour en nous posant la question : comment l'amour passe-t-il d'un simple coup de foudre à un amour passionnel ? Dans le texte, nous commençons directement par Théodore et sa perception d'Anna . Théodore est ravi car il avait passé plus de 50 ans sans la connaître. Il se sent ravi , éblouis, ce qui nous met donc sur la piste d'un coup de foudre . Il est comparé, grâce a une accumulation, aux différentes dynamiques de la nature, comme le feu, la foudre ou encore les orages et les éclats, puis décrit comme ayant des « eaux lentes » , « profondément mêlées a la terre », « aux nuages et aux arbres ». l'euphémisme « homme des marrais » nous montre qu'il est plutôt comparé a de l'eau, un endroit humide. Nous avons également la perception d’Anna vue par les yeux de Théodore ; la réification « longue flamme bleuâtre, brillant en haute brume dans une rue de Nantes » Nous montre un aperçu très fort et très marquant d’Anna. Il est mélioratif. Elle est également décrite comme une « mince silhouette bleu cendré » ou encore « un rappel a l'ordre du songe, de la méditation, » c'est un rappel du mystère humain. Anna est comparé a quelque chose de torride, de chaud , un endroit sec et brûlant ; l'inverse de Théodore. Le « coup de foudre » évoqué en début est due a une perception d'Anna très méliorative. On parle ici d'un attachement sans sentiment réels. Le champs lexical de l'amour est absent lors des descriptions des personnages . Anna et Théodore sont décrits de manière opposée l'un de l'autre .   Dans le texte, Anna et Théodore sont comparés tout le long a la nature ; on y retrouve son champs lexical de celle-ci : « feu » « terre » « orage » « foudre » « marais » . Grâce a ceci, Anna et Théodore sont littéralement présentés comme des opposés. Cles caractères de chacun sont mis en valeurs par ce champs lexical, ce qui les amplifie et nous donne une version plutôt posée de Théodore mais enflammée d'Anna. Le coup de foudre émis en début du texte se remet donc en question. Tout le long du texte, on observe la présence d’une force spirituelle : « la force secrète » , ainsi qu'a des événement hors du commun : Un brouillard étouffant, des images devant les yeux de Théodore . Cette force peut être mise en évidence par la volonté de rapprocher les deux êtres si différents ( eau/feu ). Théodore assiste même a des souvenirs, des rêves flottant dans la brume. L'hyperbole « La ville flottait dans une obscurité blême , soyeuse » nous montre bien le surnaturel de cette force spirituelle. Anna, dans ce texte attire Théodore. Pour lui ce coup de foudre, ainsi que sa rencontre avec Anna était évidente mais surtout nécessaire car il dit : « mais des l'instant ou il où il l'avait rencontrée, la vie en l’absence de cette femme lui était apparue inconcevable ». Théodore éprouve un « sentiment d'évidence » à la vue d'Anna, « comme s'il s'étaient fixé un rendez-vous de longue, très longue date. », la gradation de la date du rendez-vous augmente et nous montre a quel point ceci est normal pour lui , comme s'il l'avait toujours attendu.   Ce texte nous montre une version très positive d’Anna. Elle nous montre pleins d'aspect positifs, ce qui nous laisse penser que Anna est la femme parfaite. Théodore lui aussi le pense. L'amour qui semble se dégager de Théodore pour Anna est incommensurable, pour lui aucune autre ne pourrait lui convenir. Toute les images qui parviennent à Théodore lorsqu'il regarde Anna sont spirituelles : « un rappel à l'ordre du songe » « rappel au mystère humain », et embellisse Anna. Toute ces comparaison nous emmènent a une possibilité de rêve concernant Théodore. Une femme parfaite a ses yeux, lui provoquant une explosion de sentiment. Les images qu'elle lui renvoie pourraient n’être que le fruit de son imagination. A la fin du texte, on observe un retours a la réalité, grâce a la dernière phrase ou l'on passe d'un monde « magique » a la réalité :  « il avait posé, à peine, une main sur la vitre ».     Finalement on observe bien une accentuation des sentiments de Théodore durant le texte, avec une description parfaitement opposée a la sienne, qui se développe au fur et à mesure pour devenir une parfaite cohésion entre les deux, voir même surréaliste. Nous retrouvons plusieurs références a de vieux écrits notamment Roméo et Juliette de Shakespeare où la aussi un amour basé sur un coup de foudre né et devient une relation passionnelle.