Commentaire "sur la mort de Marie" ronsard
Publié le 29/06/2015
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Introduction : Ce poème élégiaque tiré du recueil Second livre des Amours paru en 1578 se présente sous la forme cher à Ronsard du sonnet. Ce grand poète humaniste du XVIème siècle participa au mouvement de la Pleiade . Il écrivit de nombreux poèmes sur l’amour, les femmes et leur beauté. Le thème de la rose est récurrent dans son œuvre, comme dans ce texte. (accroche avec informations sur l’auteur) « Sur la mort de Marie… » fut un poème de commande composé sur la demande d’Henri III, dont la maîtresse Marie de Clèves était morte subitement en 1574. Ronsard en profite pour rendre hommage à une autre Marie, dont il était amoureux, décédée elle-aussi très jeune, à l’âge de vingt-et-un ans en 1573. A travers ce sonnet, il fait l’éloge de sa beauté, tout en abordant le thème plus grave de la mort. (description générale du texte et de ses origines) Nous analyserons la manière avec laquelle le poète évoque sa perte et sa douleur. (problématique) Tout d’abord, nous montrerons que cet éloge funèbre possède un caractère poétique, avant d’analyser comment Ronsard est touché par la mort de cette jeune fille. (annonce du plan) (introduction avec l’accroche, la présentation générale du texte, la problématique et l’annonce du plan) I- Un éloge poétique. (phrase d’introduction de la partie, rappel du thème lors de la rédaction) a) Une structure complexe. poème circulaire : fin du vers 1 « rose », fin du vers 14 « roses.) ; chaque vers de fin de strophe évoque la mort. Sonnet constitué de deux phrases : vers 1 à 11, et vers 12 à 14. Division qui marque deux phases : de la vie à la mort (vers 11 : « La Parque l’a tuée… »), après la mort (vers 12 : « Pour obsèques… »). deux points de vue différents : point de vue externe et impersonnel pour les deux premiers quatrains : « on voit » (vers 1), description extérieure ; point de vue interne du poète pour les deux derniers tercets : utilisation des deux premières personnes du singulier. Passage du général au particulier, de l’éloignement à la proximité. b) La métaphore filée de la rose. Ronsard mène une métaphore tout le long du poème entre la rose et la jeune femme. Répétition de rose au début et à la fin du poème, champ lexical de la fleur et de la nature (environnement de la fleur) très développé : « fleur », « arrose », « feuille » (deux fois), « vase », éléments naturels : « ciel »(deux fois), « jardins », « arbres », « pluie », « terre ». personnification de la rose : « En sa belle jeunesse » (vers 2), puis à la fin fusion entre la fleur et la femme qui ne font plus qu’un : « ton corps ne soit que roses. »(vers 14) c) Eloge de la beauté de Marie. Métaphore visant à mettre en avant la beauté de la femme aimée :« vive couleur »(vers 3), référence au teint de Marie, la « grâce »(vers 5) est évidemment la sienne, « Embaumant » (vers 6) évoque son parfum agréable. Eloge de sa jeunesse : « mois de Mai »(vers 1) au printemps de sa vie, « En sa belle jeunesse »(vers 2), « En ta première et jeune nouveauté »(vers 9) Un éloge hyperbolique : « le ciel jaloux »(vers 3), « Quand la terre et le ciel honoraient ta beauté »(vers 9). Une beauté toujours présente, même dans la mort : dernier vers. (phrase de conclusion/transition lors de la rédaction). II- Une évocation lyrique de la mort. a) Une réflexion sur la brièveté de la vie. circularité du poème liée au cycle de la vie: naissance avec le printemps, vie dans la deuxième strophe, puis la mort arrive. Ne manque que la vieillesse. Métaphore de la rose insiste aussi sur la rapidité de la vie : « feuille à feuille » (vers8), décrit le moment où la rose se fane, fleur connue pour rester éclose peu de temps. Rythme rapide du poème ,avec une ponctuation abondante et des enjambements, qui visent à montrer la courte durée de la vie de Marie. Lenteur simplement pour évoquer l’agonie de la jeune femme : « Languissante » (vers8). b) La présence de la mort atténuée. La mort omniprésente dans le sonnet à travers un champ lexical développé : « elle meurt »(vers8), « tuée »(vers11), « obsèques »(vers 12), « mort »( vers14). Atténuation de la mort en évitant une description précise des causes, ou de son état physique. Utilisation d’euphémismes comme « tu reposes »(vers 11) ou « Languissante » pour l’agonie (comme dit plus haut vers 8). brutalité du décès imagée par le mythe de la Parque. Référence grecque et humaniste utilisée par Ronsard pour expliquer la fatalité de la mort tout en cachant sa réalité soudaine. c) Un poème lyrique. mise en scène du poète dans ses actions : « Ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs » (vers 13). Offrandes de Ronsard à Marie sur sa tombe : le lait pour la nourrir dans l’au-delà et les fleurs pour orner la tombe comme chez les Anciens. Référence encore humaniste peut-être aussi pour évoquer encore sa beauté : le lait pour le teint, les fleurs pour sa jeunesse et sa beauté. Expression personnelle des sentiments du poète, lyrisme apparent à travers l’utilisation de la première personne du singulier : « mes larmes et mes pleurs »(vers11). Douleur exprimée par le registre pathétique : « pleurs »(vers 4,11), « battue »(vers 7), comprise par le lecteur par la proximité du poète avec la défunte : il s’adresse à elle avec la deuxième personne du singulier : « ta première » (vers 9), « t’a tué »(vers 11), « tu reposes »(vers 11), « ton corps »(vers14). Sonnet dédié à cette femme, ainsi que ses offrandes (larmes, pleurs, lait, fleurs : « Reçois »vers 11-12) pour préserver sa beauté au delà de la mort, pour rendre un dernier hommage au souvenir que Ronsard avait d’elle : « Afin que vif, et mort, ton corps ne soit que roses. »(vers 14). ( phrase de conclusion de la partie lors de la rédaction.) Conclusion : Ronsardchoisit de rendre hommage à Mariepar un éloge poétique construit autour de la métaphore filée d’une rose. Construit en deux temps, il dépeint sa beauté avant d’évoquer sa mort. Commandé par le roi Henri III, le sonnet offre finalement deux points de vue. Durant la première moitié du texte, Ronsard reste extérieur à la scène, puis il nous fait part de ses sentiments personnels sur la mort et sa perte. (réponse à l’annonce de plan de l’introduction) Le poète rend donc un dernier hommage poètique à la Marie d’Henri III, comme à la sienne, en construisant une élégie lyrique à double sens. Il nous dévoile aussi sa douleur, sa souffrance, et sa vision tragique de la vie, à travers l’exemple de la mort de cette jeune femme. (réponse à la problématique) La métaphore de la rose, ainsi que le réflexion sur le temps qui passe fut un thème souvent abordé par Ronsard, et parfois moins tragiquement comme dans son célèbre sonnet « Mignonne, allons voir si la rose… ». (ouverture)
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