Commentaire Ruy blas scène 4 acte 5
Publié le 18/04/2011
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Supports : Acte V, scène 4
Questions préparatoires :
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En quoi cette scène est-elle spectaculaire ? (Vous pourrez étudier notamment la gestuelle, les procédés de dramatisation, ...)
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En quoi cette scène mêle-t-elle le registre tragique, pathétique et lyrique ?
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Combien de répliques composent l'alexandrin du vers 22 ? En quoi est-ce surprenant ? Quel est l'effet produit ?
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Relevez les éléments qui font référence à la religion. Quelle dimension cela confère-t-il à la mort de Ruy Blas ?
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Dans quelle mesure la mort de Ruy Blas est-elle, paradoxalement, aussi une (re)naissance ?
Projet de lecture : En quoi ce dénouement est-il original ?
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Un dénouement romantique qui rompt avec la tradition classique ... (le refus de la règle de bienséance – le mélange des genres et registres – une libération du langage)
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Pour accéder au sublime (L'amour impossible et fatal, un thème romantique par excellence – une mort sublime – une mort symbolique)
Le champ lexical de la mort est omniprésent dans les didascalies : « chancelant, immobile et glacée, tombe, grave et basse, joignant les mains, levant les yeux au ciel, défaillant, tombe, se jetant sur son corps, qui allait mourir.
. Ce champ lexical montre qu'il s'agit de la fin de la pièce. Il insiste sur le côté tragique de la scène.
La répétition de « je n'ai pas l'âme vile » montre que Ruy Blas ne voulait pas que cela se termine ainsi.
Cette scène est un moment d'aveu, de plaidoyer et de pardon avant la mort. En effet, dès la première didascalie, Ruy Blas se met « à deux genoux », comme s'il allait déclarer son amour à la reine. De plus, il a « l'œil fixé à terre », car il a honte de ses actes. Puis il prend une « voix grave et basse » : il est sérieux, il va annoncer quelque chose d'important. Dans le premier vers, cette idée d'aveu est clairement énonce par l'expression « il faut que je vous dise ». Tout au long de la scène, une abondance de verbes d'action se rapportant à la parole renforce cette idée d'aveu : « parle avec franchise » (v.2214), « raconter » (v.2218), ou « je vais de point en point tout dire » (v.2224, 2225). En outre, l'aveu de Ruy Blas se double de celui de la reine au vers 2249. L'expression « je t'aime » est renforcée par le point d'exclamation et sa place en fin de vers. Par ailleurs, à cette confession s'ajoute un plaidoyer. Ruy Blas, dans une prétérition, dit qu'il ne se défend pas. Pourtant, nous pouvons remarquer ce plaidoyer tout au long de la scène. En effet, les termes « coupable » (v.2215), « trahison » (v.2216), « âme vile » (v.2218), « honnête » (v.2219) ou encore « faute » (v.2221) introduisent une idée de culpabilité et d'innocence. En outre, nous pouvons voir l'expression « je n'ai pas l'âme vile » aux vers 2218 et 2225. Cet écho appuie le plaidoyer de Ruy Blas. Celui-ci explique à la reine que c'est « cet amour » qui l'a « perdu » (v.2219) et qu'il est « honnête au fond » (v.2219).
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