Commentaire (Quatre poèmes à Hélène)
Publié le 23/12/2014
Extrait du document
«
par le poète, bouleverse son univers.
Finalement la rencontre de la femme aimée transforme terriblement l'univers du poète.
Un espace sec et
stérile est décrit: l'attente est une « sécheresse », ou le « blé » est rare, et « ne monte pas plus haut qu'une
oreille dans l'herbe ».
Cette sécheresse, métaphore du manque, se retrouve aussi à travers l'image du « pas
brûlant ».
La femme devient liquide : elle apparaît telle une « douce pluie qui ne sèche jamais »).
La femme
aimée bouleverse le monde ainsi que celui du poète, car elle-même, est en résonance avec le monde.
Ensuite, le poème associe clairement la femme aimée au monde.
Elle est associée à la nature, à un « blé » qui « ne monte pas plus haut qu'une oreille dans l'herbe ».
Une
perception implicite, un principe de vie, un élément vital, confirmé par la comparaison « une douce pluie qui ne
sèche jamais ».
La métaphore végétale est aussi sous la forme d'allégorie de la solitude : le poète semble, ne
pas prendre la mesure de la vitalité de cette femme qui « posait ses mains de feuille sur mon cou ».
L'union de
deux solitudes est le point le plus important selon le poète.
Cette subtile image poétique de la femme à la
nature permet une identification, mais s'associe également au voyage.
C'est pourquoi le poète identifie la femme à un être capable d'élargir son univers intérieur.
« Navire », « les
quais », « les routes », tous les moyens sont bons pour partir dans ce voyage.
Dès lors, le poète élève son
regard vers « le clair de ma vie ».
Cette idée de clarté, soit de lumière, le poète l'évoque à travers la métaphore
des fenêtres éclairées « pétillaient le soir ainsi qu'un vin nouveau ».
Ou encore la « maison » du couple, leur
« monde commun », où « les portes s'ouvraient sur des villes légères ».
Ainsi, le voyage solitaire s'est
transformé en voyage à deux, comme l'indique le pronom et le verbe « nous allions ».
Ce verbe montre
d'ailleurs l'errance, le vagabondage, encore confirmé par le vers « Où nous allions tous deux enlacés par les
rues. ».
L'union accomplie ne signifie donc pas que le voyage du poète a pris fin, bien au contraire il s'agit d'un
nouveau où l'être cher incorpore l'univers poétique dans sa totalité.
Enfin comme nous l'avions dit au tout début, cette femme à laquelle s'adresse le poète est « muse ».
Elle s'installe peu à peu dans le poème.
L'énonciation, à l'origine autour d'un dialogue entre le « je » du poète
et le « tu » de la bien-aimée, met en évidence l'effacement progressif du sujet pour laisser place à l'objet.
Ainsi,
restrictive « Je ne voyais en toi » indique une mauvaise perception des choses par le poète.
Et fait éclater une.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- COMMENTAIRE AUX POÈMES D'HOMÈRE (résumé & analyse)
- Ronsard - Commentaire comparé de français : sonnets XXXIX et LI publié en 1578 dans le recueil : Le second livre des sonnets pour Hélène
- Charles Baudelaire, Petits Poèmes en prose — commentaire composé
- PLEIN CIEL de Supervielle, Poèmes, 1939 1945. Commentaire
- VERLAINE, Poèmes Saturniens (1866): commentaire composé