Commentaire littéraire Thérèse Desqueyroux, François Mauriac Chapitre IV de « Ce dernier soir avant le retour au pays » à « déjà il se rapprochait.
Publié le 05/05/2019
Extrait du document
«
dormir : « son esprit sombra jusqu'à ce que Bernard, […] se fût retourné. » (l.2-3).
Plusieurs
propositions juxtaposées se développent ensuite, décrivant une sorte de ballet étrange : « elle
sentit contre elle », « elle le repoussa », « il roula de nouveau vers elle », « de nouveau elle
l'écarta », jusqu'à « déjà il se rapprochait ».
L'adverbe « déjà » traduit son agacement et
désespoir.
Thérèse apparait comme une femme seule.
Paradoxalement, la présence de Bernard renforce sa solitude
alors qu'il est à ses côtés.
Elle vient de l'épouser mais le regarde pourtant comme un étranger.
En effet,
le narrateur emploi de démonstratifs et de termes le comparant à un prédateur : « cet homme »
(l.12), « comme la chair […], jusque dans le sommeil, cherchait confusément sa proie accoutumée »
(l.5-7).
La focalisation interne permet de rendre compte du sentiment de mépris et de la distance de
Thérèse vis-à-vis de Bernard.
La lecture des lettres d'Anne, sa seule amie, renforce aussi sa solitude
puisqu'elle vit une expérience totalement opposée.
L'extrait évoque le mal-être ressenti par Thérèse.
Premièrement, le cadre spatio-temporel est
négatif contribuant à son mal-être.
Il fait nuit : « Le Paris nocturne » (l.9) et chaud, indiqué par le
champ lexical de la chaleur : « Aucune fraîcheur » (l.10), « brûlant » (l.4), « subir le
feu » (l.4).
Elle est comme au bord de l'étouffement.
Thérèse fait aussi une insomnie et a besoin de
prendre « un cachet » ce qui symbolise son mal-être.
Elle est livrée à ses pensées, ce qui dure toute
la nuit, jusqu'à l'aube : « L'aube éclairait les toits ; elle rejoignit sur sa couche l'homme immobile »
(l.32-33).
Thérèse ne se couche que lorsque le jour se lève.
A travers les différents sentiments de Thérèse, le lecteur découvre sa souffrance.
Elle est perdue et ne
semble plus maître de ses actes.
Le lecteur peut avoir de la compassion pour cette femme mal à l'aise et
malheureuse.
Cependant, d'autres faits font voir Thérèse autrement qu'une simple victime.
.
»
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