Commentaire L'etranger de Camus partie 2 Chapitre 4
Publié le 27/02/2011
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Introduction :
Albert Camus (1913-1960), écrivain français, auteur de L’Etranger et de la Peste, fut un des principaux acteurs de la vie intellectuelle de l’après-guerre. Dans son œuvre L’étranger, il raconte la vie de Meursault, un jeune et modeste employé de bureau habitant Alger.
Le narrateur raconte sa propre histoire, c’est une sorte d’autofiction. On a donc un narrateur interne. Dans la 1ere parie, Meursault est libre.
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rapprochement du thème de la mort.
Problématique : comment la satire de la justice se fait-elle dans la conscience de Meursault qui attire le récit ?
I) La satire de la justice
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un récit satirique
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par le regard de Meursault, étranger et naïf
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la justice va être ridiculisée
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vocabulaire de l’étonnement
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multiplication des formules de modestie
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permet au lecteur de percevoir la justice sous un autre angle, regard neuf
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Une satire de la rhétorique
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dénonciation des « clichés »
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accumulation des formules de défense « toutes faites »
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opposition concret / abstrait (l’âme)
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ridicule de l’avocat : ‘ lire dans une âme à livre ouvert ’
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la satire de l’institution
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« éventails », « chorégraphie » des jurés
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Comédie de l’avocat
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La vie d’un homme est en jeu et on assiste à une cérémonie mondaine ( !)
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Meursault reste étranger au ridicule de la justice. La satire de cette dernière se fait par les yeux de Meursault et non pas le conscient de Meursault lui-même.
II) L’étranger à son procès
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soucieux et absent
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un souci d’authenticité, de réalisme
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continuité de la chaleur
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« l’après-midi les grands ventilateurs brassaient toujours l’air chaud … »
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Succession d’épisodes
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Meursault restitue ce dont il se souvient > phénomène de rétrospection
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Formule d’atténuation
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Camus dit, en parlant de son personnage : « il y a en lui quelque chose de positif et c’est son refus, jusqu’à la mort, de mentir. L’étranger est un étranger au monde et au mensonge. »
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Meursault est un être authentique.
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étranger au système judiciaire
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un gendarme lui donne l’ordre de se taire :
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il est dépossédé de sa personnalité, il est nié en tant qu’être humain > satire de la justice
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Meursault est quelque part « réifié » : « j’y ais lu à livre ouvert »
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L’avocat est au centre de la scène
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La satire de la justice passe par l’absurde.
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Meursault est absent de son propre procès
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Rôle de la chaleur, liée à la mort
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Tout passe par la conscience de Meursault
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La plaidoirie de l’avocat est étrangère à Meursault, il ne sait même pas quand elle a commencé.
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Meursault = anti - héros.
Conclusion :
En définitive, nous pouvons dire que le personnage par qui passe toute la perception de la scène, Meursault, perçoit son procès en ‘pointillés’. L’anti – héros est ici représenté comme un homme sincère avec ses défauts et faiblesses.
L’auteur livre ici une satire de la justice, un système dans lequel l’individu n’a plus sa place.
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