Commentaire Les Oreillons Candide de Voltaire

Dans bon nombre de ses récits,Voltaire a toujours lutté en faveur des droits de l'Homme mais également contre les abus des pouvoirs judiciaires,religieux,politiques.Son engagment s'accompagne d'une lutte contre le fanatisme,l'intolérance,les erreurs judiciaires.Dans cette extrait du chapitre 16 Voltaire y règle une fois de plus ses comptes avec ses ennemis intimes,les Jésuites.En utilisant une fois de plus son registre favori,l'ironie.Dans un compte plaisant Voltaire défends principalement le mythe du bon sauvage.En quoi l'extrait fait-il à la fois évoluer et enrichir le fameux mythe du bon sauvage ? Ce texte est dans un premier temps un récit plaisant pour plaire au lecteur Voltaire utilise divers moyens comme des péripéties surprenantes,après avoir tué le frère de sa chère Cunégonde,tué les deux singes qui étaient les deux amants des demoiselles,Candide et Cacambo se retrouvent garrottés par les Oreillons qui menacent de les manger.Voltaire à aussi recours au merveilleux pour frapper l'imagination du lecteur,dans cet extrait Voltaire utilise un registre épique qui fait appel au merveilleux,candide est ici confronté à un obstacles surhumains : champs lexical du cannibalisme \"armés\",\"flèches\",\"massues\",\"haches\",\"bouillir\",\"chaudière\".À travers de longues phrases \"Ils étaient entourés d'une cinquantaine d'Oreillons tout nus,armés de flèches,de massues, et de haches de caillou,les uns faisaient bouillir une grande chaudière,les autres préparaient des broches et tous criaient…\", des verbes de mouvement \"entourés\",\"préparaient\",\"engagèrent\",criaient\",\"remuer\" ,en faisant référence aux élément naturels voltaire cherche à provoquer l'admiration et l'enthousiasme du lecteur,en louant les exploit à suivre du protagoniste Candide.Gràce à des éléments ironiques qui suscitent le rire aux dépens d'un personnage ridicule,L'auteur nous montre que Candide commence à avoir de l'expérience,qu'il a acquis un début de réflexion et qu'il est moins naïf qu'avant\"Ah ! que dirait maître Pangloss,Tout est bien;mais j'avoue qu'il est bien cruel…\"On note aussi un extrait de texte narratif,avec une focalisation externe,l'auteur écrit donc à la troisième personnes \"il\",\"ils\".Ce texte dispose de toute les caractéristiques du shéma narratif,avec la situation initial du récit,l'élément perturbateur (Candide tuant les \"amants\" des deux demoiselles),les péripéties qui en résulte (les Oreillons),l'élément de résolution (discours de Cacambo) et la situation final. Ce récit plaisant est doublé d'une réflexion par deux discours,le premier est le discours des Oreillons et le second est le discours de Cacambo.A travers le discours bref des Oreillons Voltaire introduit clairement en quelque ligne le terme de cannibalisme (répétition \"mangeons du jésuite,mangeons du jésuite !\").Voltaire utilise le discours de Cacambo pour défendre le droit au cannibalisme,étant un défenseur de la culture contre l'état de nature,en défendant le droit au cannibalisme,il renonce aux idées qu'il professe d'ordinaire.Avec une certaine mauvaise foi,Voltaire n'hésite pas à se contredire pour dénoncer les contraintes de la colonisation jésuite qu'il considère comme un mal.Ce qu'on appelle des sauvages sont ici pas si sauvages,en tout cas non pervertis par les moeurs civilisées,ces sauvages sont des hommes prudents qui écoutent,qui vérifient avant d'agir et se laissent en quelque sorte influencer par le discours de Cacambo.Voltaire porte ici le masque de Cacambo pour exprimer ces points de vue.Ce qui amene ce peuple de sauvages à évoluer comme une population. Cet extrait du chapitre 16 de Candide est assez déplacé pour une époque comme aujourd'hui car il traite des sujets plutôt délicats notamment le rapports entre les hommes et les animaux,les inégalités entre les hommes et les préjugés racistes..Comme à son habitude Voltaire survole le sujet,il est pris ici en flagrant délit de simplification au nom de l'efficacité.Ce qui reste finalement de Voltaire dans cet extrait,c'est ce talent de conteur virtuose tout entier au service du combat philosophique qui ce résulte dans cet extrait à faire évoluer le mute du bon sauvage.