Commentaire Extrait chapitre 1 de Une Vie Maupassant
Publié le 18/05/2017
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Le texte que nous étudierons est un extrait du roman de Maupassant, Une vie paru en 1883. Le texte nous présente une jeune aristocrate rêveuse et optimiste au sujet de son avenir et d'un futur amour. Le texte nous montre l'optimisme changeant du personnage à propos de son avenir. C'est pourquoi on se demandera comment l'avenir du personnage est évoqué. Nous verrons d'abord la place accordée au rêve, puis nous verrons que la réalité est aussi présente. Le rêve a une place importante dans le texte, nous nous intéresserons à l'omniprésence du rêve dans le texte, puis nous verrons la façon dont le monde du rêve est mis en place. Le rêve a une place importante dans le texte. Il commence à la ligne 12. On nous indique de quoi Jeanne rêve : « Elle se mit à rêver d'amour ». Le rêve commence par une question : « Comment serait-il ? ». On remarque ici l'utilisation du conditionnel qui est utilisé à plusieurs reprises dans le texte tel que « l'adorerait »et « chérirait » à la ligne 16, « promèneraient » et « iraient » à la ligne 17 et « continueraient » ligne 21. A la ligne 16, on lit : « Elle savait seulement qu'elle l'adorerait de toute son âme et qu'il la chérirait de toute sa force ». Le verbe savoir qui est employé montre la certitude de ce qu'elle pense être son avenir, or l'utilisation du conditionnel renforce l'idée que Jeanne rêve.Ce rêve est si présent que Jeanne tente de l'arrêter inconsciemment : « Elle serra ses bras contre sa poitrine d'un mouvement inconscient, comme pour étreindre son rêve » , on a l'impression que ce geste instinctif comme pour l'avertir d'un rêve trop optimiste qui pourrait causer une trop grande déception. Le rêve optimiste de cette jeune aristocrate est apparu dans certaines conditions. Le rêve est associé au sommeil, néanmoins l'esprit reste éveillé, comme illustré dans la description de l'environnement qui l'entoure. Alors que la nuit tombe un autre monde s'éveille : « Toutes les bêtes qui s'éveillent quand vient le soir »; « plein de murmure comme cette soirée claire ». On a donc l'impression d'un environnement propice au rêve jusqu'au réveil face à la réalité. Le texte présente aussi un retour à la réalité. Nous verrons que ce retour à la réalité est brutal, puis nous verrons que ce dernier n'entame pas l'optimisme du personnage. Cet événement précis marque la fin du rêve : « Elle lui sembla soudain qu'elle le sentait là, contre elle ; et brusquement une vague de frisson de sensualité lui courut des pieds à la tête ». L'utilisation des mots « soudain » et « brusquement » montre une certaine brutalité de l'événement qui déclenche son geste inconscient pour la sauver de ce rêve. Elle pense alors à réfléchir à son avenir de manière plus raisonnable. Une réalité qui paraît encore très optimiste. Et cette fois-ci c'est son environnement qui la sort de cette vision, celui-là même qui l'y entraînée. Il s'agit du jour qui se lève : « Un petit cri d'oiseau s'éveilla quelque part ». Et c'est encore un retour brutal à la réalité comme on le voit à l'utilisation de l'adverbe soudain à la ligne 34 et de l'adjectif « éblouie » à la ligne 35. Elle se rapproche à nouveau de la réalité. Ce retour à la réalité n'entame pas l'optimisme du personnage, au contraire, celui-ci déclenche une euphorie chez Jeanne qui démultiplie ses ambitions : « Elle tendit les bras […] avec une envie d'embrasser le Soleil ». Mais cette foie semble illusoire : « mais elle demeurait paralysée dans un enthousiasme impuissant ». L'optimisme disparaît avec le changement de son environnement : « le décor superbe du jour naissant avait déjà disparu : « Elle se sentit elle-même apaisée, un peu lasse, comme refroidie ». Mais elle conserve tout de même cette volonté de rêver : « elle alla s'étendre sur son lit, rêva encore quelques minutes ». En conclusion, l'avenir du personnage est évoqué à travers ce que le personnage pense être son avenir. Ici c'est le rêve qui décrit l'avenir. Le retour à la réalité brutale sonne comme un face à face avec l'avenir.
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