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Commentaire Composé Racine Phèdre ; Acte I, scène 1.

Publié le 18/09/2010

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racine

 

Introduction

Nous sommes au 17ième siècle lorsque le théâtre obtint ses lettres de noblesse au cours de ce siècle et devint ainsi le Siècle du Théâtre. Le succès littéraires grandissant ; de nombreux poètes tels que Molière, Corneille ou encore Racine trouvèrent ainsi le moyen de communication directe avec leur auditoire pour un théâtre classique. Ainsi le classicisme naît ; c’est un mouvement littéraire et artistique qui débute au milieu de ce siècle. Ce terme désigne les œuvres qui prennent pour modèle l'art antique et la recherche du vraisemblable. Avec comme précepteur Jean Chapelain et l'abbé d'Aubignac, ils définissent les règles du théâtre classique et diffusent ce goût auprès du public mondain des salons qu'ils fréquentent.

Le texte que nous allons étudier est un extrait d’une œuvre théâtrale de Jean Racine (1639-1699)  qui est un auteur très connu au cours de cette période. Ce passage se situe à l’ouverture de la pièce Phèdre écrite en 1677 qui est une tragédie de l’âge classique. Nous allons plus précisément étudier les vers 34 à 113 de l’Acte I Scène 1, considéré comme exposition dans l’œuvre ; nous allons nous intéressé à cette scène composée de multiples répliques mais aussi d’une longue tirade qu’entretient Hippolyte envers Théramène.  

Dans une première partie, nous allons nous intéressé aux caractéristiques des aveux d’Hippolyte à son confident Théramène, puis analyserons d’autre part les relations qu’entretiennent les personnages entre eux et leurs caractères.

 

I Une scène d’aveu

A_ Un quiproquo envers le confident d’Hippolyte (Théramène)

Hippolyte se confie à Théramène son ami depuis l’enfance v66-67 ; il avoue ses sentiments amoureux envers Aricie et souhaite la fuir. Il y a une mise en place d’un quiproquo ; Théramène croit que l’hostilité de Phèdre fait fuir Hippolyte (V 37à 47) il ne comprend pas la raison pour laquelle Hippolyte veut fuir ; 

Or Hippolyte fuit en vérité son amour pour Aricie (princesse du sang royal d’Athènes). Théramène l’incite à mettre son aveu en amour.

 Un changement d’attitude est perceptible (V 135), Théramène lui pose une succession de question rhétoriques (v 57 à 65).

Ce quiproquo provoque un certain suspense auprès du lecteur, les aveux des sentiments d’Hippolyte est incompréhensible pour Théramène. Ce dernier tente de le raisonner, de le dissuader pour le faire ainsi changer d’avis.

 

B_ Face à un dilemme 

L’annonce des aveux d’Hippolyte entraine ce dernier face à un dilemme. Un effet dramatique est alors mis en évidence ; Hippolyte fait preuve d’héroïsme.

Entre l’amour et la haine, il est contraint à un amour interdit et dangereux ; Hippolyte est amoureux d’Aricie v56 mais elle est la sœur des ennemis mortels de Thésée (le père d’Hippolyte et roi d’Athènes) lui interdisant son mariage avec Aricie, de peur de vengeance v105-110. Hippolyte est alors soumis à la décision de son père, et perçoit le sentiment de ne pas avoir le droit d’aimer. Hippolyte respecte l’honneur de son père ; Hippolyte pense à travers son Père, son ascendance. Il s’interdit alors l’amour auprès de celle qu’il aime. Si Hippolyte choisit Aricie, une trahison et une désobéissance provoquera un conflit contre son père.

 

Transition

Nous avons pu assister dans cette première partie, à une scène d’aveu d’Hippolyte envers Théramène, constatant la présence d’un quiproquo laissant place à une incompréhension totale de Théramène; son confident. Hippolyte est confronté à un sérieux dilemme, exprimant par delà un arrière plan assez tragique.

Nous allons maintenant analyser les différents caractères des personnages et les relations qu’ils entretiennent entre eux.

II Caractères et relations des personnages

A_ Caractères des personnages

  - Hippolyte a une bonne image de lui-même en proposant l’autoportrait qu’il fait de lui en jeune homme farouche : fier, dédaigneux, orgueil (v. 66 à 74). Hippolyte vit sur une image construite et rassurante de lui-même (Je me suis applaudi v. 72), qui lui assure la méconnaissance de lui-même, et lui interdit la vie. Il a besoin de faire ses preuves v39 en tant qu’homme ; d’accéder lui aussi au statut de héros. 

Il est présent par rapport à sa parenté ( fils de Thésée). Il n’a pas de statut propre, son placement est impossible ; il vit dans l’ombre de son père. Il a subit une surféminité par sa mère, en opposition à son père.

- Thésée est le centre de tout, c’est un héros, émule d’Héraklès  v 78, un homme au dessus du commun des mortels, qui a assuré l’ordre et la loi dans toute le Grèce, triomphant des brigands (Périphétès d’Epidaure, Sinis à Corinthe, Procuste à Erinéos), imposant sa force (contre le roi Cercyon à Eleusis), triomphant du Minotaure (v. 80 à 82). C’est aussi un grand séducteur.

- Phèdre est évoquée lors d’une périphrase v36 à travers son ascendance   

 

B_ Les relations entre les personnages

 

Conclusion

Nous pouvons constater la présence d’une intrigue amoureuse ; confrontant le personnage principal face à un dilemme. Les relations qu’entretient Hippolyte avec son père lui interdit de le trahir, d’offenser son honneur. La décision de fuite l’oblige à quitter celle qu’il aime. Il doit alors se soumettre à ses décisions et obéir à ses devoirs d’ascendance. Nous pouvons ainsi prévoir cette tragédie, d’un héros face à un sérieux dilemme.

 

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