Commentaire composé Le père Goriot (Intro + 1ère partie)
Publié le 26/04/2012
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Le père Goriot, écrit par Balzac au XIXe siècle, est le roman introducteur de La Comédie Humaine. Elle prend sa source au coeur du mouvement réaliste et sous le règne de Louis-Philippe 1er. Dans cet extrait situé dans le chapitre d'exposition de l'oeuvre, la pension Vauquer, demeure essentiel au déroulement de l'histoire, est, avec sa propriétaire, décrite de façon péjorative et fusionnelle. Nous verrons donc comment ce passage illustre t-il l'influence réciproque de l'ëtre humain sur son milieu ? Dans un premier temps, nous nous attarderons sur ces descriptions, à la fois réaliste et subjectives. Nous remarquerons enfin que ce texte est bien plus qu'un « simple » passage descriptif.
Le narrateur nous fait un inventaire minutieuse des lieux ainsi qu'un portrait précis de la pension et de Mme Vauquer, et nous révèle sa position par des descriptions subjectives.
Le narrateur accumule les détails concrets et précis pour décrire la salle à manger: il passe en revu le sol « petit paillassons piteux... » l.11, les murs « baromètre à capucin... » l.7 et l'ammeublement « une longue table couverte en toile cirée... » l.9. Il détaille également la décoration « des gravures exécrables » et des objets variés « un cartel en écaille incrustée de cuivre ». Cet inventaire est très détaillé comme nous le montre de nombreuses expansions du nom : « une boîte a case numérotées qui sert à garder les serviettes » l.4-5 « encadrées en bois verni à filets dorés » l.8, « Des quinquets d'Argant » l.9, renforçant ainsi le réalisme. La description, pour paraître plus concrète, fait intervenir plusieurs sens : la vue « Vous y verriez » l.7, le toucher « en se servant de son doigt comme de style » l.10, L'ouie « Le chat [...] fait entendre son rourou matinal » l.20, et enfin l'odorat « l'air chaudement fétide » l.24. Dans le second paragraphe, le portrait essentiellement physique de la maîtresse des lieux est aussi précis que la salle à manger « faux cheveux mal mis », « sa face vieillotte, grasouillette, de milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet » l.21-22. L'auteur lui crée une identité physique forte.
La description de la pièce comme de Mme Vauquer n'est pas neutre. Le narrateur juge le lieux et le personnages, ce n'est pas un observateur impartiale. Le premier jugement sur le mobiliers est fait au moyen d'une accumulation d'adjectifs péjoratifs du mobilier : « misérable » l.12, « estropiées » l.11 et « Ce mobilier est vieux,...expirant. » l.13, qui permet d'insister sur la misère de la pension. L'opinion du narrateur est résumé par la phrase « Enfin, là règne la misère sans poésie » l.15-16, ceci synthétise ses observations faites au préalable. On peut ajouter à cette série descriptive deux combinaisons qui ne sont pas très flatteuses : « dodue comme un rat d'église » l.22-23 et « Sa figure fraîche comme une première gelée d'automne ». Le narrateur se moque résolument du personnage, et cette moquerie est d'autant plus perceptible par la physionomie de Mme Vauquer car on insiste sur la fausseté de son sourire « prescrit aux danseuses » l.25 et son côté désagréable « à l'amer renfrognement de l'escompteur ».
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