Commentaire composé - Émile Zola- L'Oeuvre
Publié le 04/11/2012
Extrait du document
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Cette intensité baisse alors avec l'arrivée des maraichers, qui crée une sorte d'apaisement avec l'arrivée d'un
jour nouveau.
En quoi dans ce passage, Zola reflète t-il l'univers et les tempéraments des peintres de son époque? Nous
verrons tout d'abord que Claude et Bongrand sont deux amis aux horizons artistiques a la fois proche et
lointains, puis que les deux artistes exercent une relation passionnelle et charnelle avec leur art, et qu'enfin,
l'atmosphère décrite est propice a l'épanouissement artistique des peintres.
Claude et Bongrand sont avant tout deux amis aux horizons artistiques a la fois proches et lointains.
Claude est
l'incarnation du peintre fougueux et onirique.
En effet, emporté par une “bonne journée de
camaraderie”, il se sent alors prêt a créer, a dévoiler au monde son génie,bouillonnant d'impatience et
d'excitation a l'idée de se retourner a sa toile, après avoir traverse une rude période d'incertitude.
L'adverbe
“enfin” marque d'ailleurs le terme d'une longue attente.
Ainsi, ce premier mouvement est marque
par l'ardeur, la passion et l'exaltation artistiques du moment, comme l'indique le champ lexical de
l'enthousiasme: “il ne voulait pas se coucher”, “rage d'impatience”, “certain
de faire un chef-d'½uvre”, “exalté”, “la tête douloureuse et grosse d'un
monde”, “enfin il avait trouve la peinture”, “le c½ur battant a grands coups”,
“il réalisait son rêve”.
Cependant, le terme “cette fois” nous indique que Claude a
eu auparavant plusieurs accès d'enthousiasme pendant lesquels il était convaincu d'accoucher de son génie.
Celui-ci bascule donc entre un doute certain et un enthousiasme quelque peu inconstant.
Il affirme néanmoins
qu'il est maintenant “certain” de pouvoir créer, et éloigne tout doute.
En outre, Claude est un peintre au tempérament rêveur , car finalement, tout son désir de créer est exprime par
sa rêverie, notamment avec l'emploi du verbe “il se voyait”, qui nous indique qu'il s'imagine en
train de réaliser “son rêve”.
De plus, l'imparfait employé ne fait pas référence au passé; mais a
une action imaginaire.
De son cote, Bongrand représente le peintre expérimenté et pragmatique, doutant toutefois de son art.
Selon
lui, la peinture n'est pas un acquis, et personne ne la maitrisera jamais parfaitement.
Il révèle a Claude qu'
“a chaque ½uvre nouvelle, il débutait”.
Le “chaque” marquant la répétition, certifie.
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