Commentaire composé: Chartreuse de Parme - Chapitre 2, Livre I
Publié le 07/05/2011
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Stendhal de son vrai nom Henri Beyle est un auteur du 19ème siècles, qui se situe à la charnière entre le romantisme et le réalisme. On lui doit de nombreuses innovations dans le genre romanesque, qui devient dès lors, un genre à part entière. Parmi les nouveautés qu'il développe, on peut relever l'analyse psychologique des personnages, le parcours initiatique de ces derniers qui sont confrontés à la société, mais on peut aussi parler de la mise en valeur des personnages secondaires, ainsi que d'une nouvelle vision critique du monde. Stendhal fixe en quelques sortes les bases du roman. L'extrait que nous allons analysé dans ce commentaire est tiré du roman « La chartreuse de Parme, écrit en 52 jours dans l'année 1938. Cette œuvre est considéré comme un roman d'apprentissage, celui de Fabrice qui est confronté à la réalité et à la vie d'adulte. Ce passage se situe dans le deuxième chapitre du premier livre. Le comte Pietranera est décédé et Gina se voit obligée de retourner vivre au château de Grianta sur l'invitation du marquis Del Dongo afin d'éviter de déshonorer la famille. C'est également au cours de ce deuxième chapitre que naît l'amitié entre Gina et son neveu Fabrice. Cet extrait quant à lui est la description du lac de Côme et de ses environs au travers des yeux de Gina qui éprouve de la nostalgie ainsi qu'un sentiment de renaissance au contact de ce lieu. On peut constater tout le lyrisme qui découle de la description des lieux. L'extrait peut être divisé en plusieurs parties, dont la première qui englobe tout l'aspect des perceptions visuelles du lac de Côme au travers du discours rapporté de Gina (l.1 à 11). La deuxième partie qui va des lignes 12 à 29 est plutôt centrée sur la description du paysage par le narrateur et pour finir une dernière partie qui clôt cet extrait au lignes 29 et 31. Nous tenterons de répondre à la problématique suivante: Quel est le rôle joué par le lac de Côme dans l'ouevre? Pour ce faire nous analyserons dans un premier temps comment la nature est perçues, puis nous chercherons a voir ce que cet environnement apporte à Gina et pour finir nous nous pencherons sur le présence des symboles lié à la nature. Ce passage début sur la description du lac de Genève. On peut constater une forte opposition entre la description qui est donnée du lac de Genève et de celle du lac de Côme. On peut relever « terre bien closes et cultivée » (l.3), « [...]argent et spéculation » (l.4). Ces termes qui se rapportes à ce premier paysage décrivent une terre rentable, en quelques sortes perverties par l'homme. On oppose à cela un paysage sauvage; « des collines inégales »(l.5), « arbres [...]plantés au hasard » (l.6). Ces termes sont en total contradiction avec le premier paysage, car « l'homme n'a pas encore gatés et forcés à rendre du revenu » (l.7). Le paysage de Côme est décrit de manière positive notamment au travers de tout un champs lexical qui contient des termes tel que « noble » « tendre » « charmante » etc. On peut donc dire que la perception du lac de Côme et de son alentour et positif et qu'il est mis en valeur face aux laideurs de paysages ou l'homme est passé tel que celui de Genève. Il y ici une critique de la société. La nature semble aussi apporter une sorte d'apaisement à Gina. Cette dernière est très sensible à la beauté sauvage de cette nature, qui lui plait énormément. Elle lui permet de s'évader « je puis garder toutes mes illusions » (l.10). La nature semble aussi lui redonner une deuxième jeunesse; « rendit à la comtesse le coeur de ses 16 ans » (l.30) Gina se sent donc à l'aise dans cet environnement naturel et sauvage et éprouve une nostalgie qui va même jusqu'à le sentiment de renaissance. La nature est également remplie de symboles. Au travers de la description faite dans un registre lyrique, on peut déceler la grandeur, la beauté et ce sentiment d'irréalité qui se dégage de ce paysage. La grandeur de cette nature vierge est visible au travers des termes tel que « lointain », « par delà » etc... Le fait qu'elle rende à Gina le cœur de ses 16 ans lui donne également un pouvoir mystérieux, indéfinissable qui la rende puissante. Elle semble aussi faire passser un message sur la vie « la vie s'enfuit » (l.27), ce qui lui confère une nouvelle fois une importance non négligeable. En résumé une nature mystérieuse, lointaine, qui semble inaccessible, intangible et irréelle. Pour conclure on peut dire que le lac de Côme représente la Nature qui permet au personnage de faire une introspection. Elle permet aussi a Stendhal de développer les nouveaux aspects du genre romanesque tel que l'analyse psychologique, mais elle lui donne aussi l'occasion de donner une critique sur le monde. Dans l'extrait la critique est visible au travers de l'opposition entre deux paysages. Dans cette extrait la description faire de la Nature est typiquement romantique tout comme les sentiments du personnage qui se trouve face à cette dernière.
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