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Comment les Etats Unis ont fait de Hollywood une usine à rêves

Publié le 18/01/2014

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etats unis
Comment les Etats Unis ont fait d'un art une usine à rêve ? Industrialisation du cinéma Américain Comment Hollywood s'est-il imposé ? Histoire, naissance des studios, développement, évolution Stratégies pour la séduction commerciale Grosses productions, blockbusters, film d'action, succès, « réaction shot », star system, happy end, protection publique, universalisme Pourquoi peut-on parler d'industrie ? Répondre au désir du public, film= produit de vente L'hégémonie d'Hollywood dans le monde Les formes de domination Poids d'Hollywood, part du marché d'Hollywood, nombre de films, production Stratégies de mondialisation Dimension historique, impérialisme, Amérique Latine, conquête des marchés, ouverture mondiale Limites Document cartographique : Inde, résistance européenne > française (nouvelle vague) Programme Média, CNC (France) TPE: Hollywood Alexia Gak-Deluen Laura Sainz Eva Fernández Martín 1ES2 INTRODUCTION Hollywood, situé en Californie, s'établit comme une des plus puissantes industries audiovisuelles mondiales. Depuis le XXème siècle, le cinéma reste la forme d'art la plus répandue, détrônant ainsi la peinture et la littérature. Des gens de tous les âges, toutes les nationalités et de toutes les classes sociales, se rejoignent dans une salle pour passer un moment de rêve et s'extraire à l'ordinaire. Loin d'être un simple divertissement, cette rencontre devient un lieu d'échanges et d'apprentissage et aussi une ouverture aux autres cultures. Le cinéma est un art mais aussi une activité économique. D'ailleurs, une industrie qui a besoin de moyens immenses pour pouvoir subsister dans le monde si concurrentiel du spectacle. Hollywood est alors considéré comme un mécanisme de subvention. Or, les Etats Unis dominent le monde cinématographique. Ils ont conquis le public sur le territoire américain d'abord, puis sans qu'aucune frontière ne vienne limiter ses ambitions. De petits studios à grosses productions, Les Etats-Unis ont su faire des films des objets de rêve et de fascination en créant ainsi un modèle de culture à suivre. « Le cinéma hollywoodien est la pour divertir, pour rassurer, mais aussi pour promouvoir l'American way of life ». Hollywood produit des rêves et des images et cela contribue à forger une identité nationale au sein du pays. La capacité d'Hollywood à promouvoir son marketing sur la population est telle que cela créer une hégémonie dans la culture américaine. C'est ainsi qu'on se demandera comment ils ont su faire d'un art, une usine à rêve ? Nous étudierons dans un premier temps l'industrialisation du cinéma américain à travers sa naissance, ses stratégies commerciales et pourquoi est ce une industrie. Dans un deuxième temps, nous analyserons l'hégémonie mondiale d'Hollywood par sa domination et ses facteurs de mondialisation avec une dimension historique. Puis enfin nous examinerons les limites de cette suprématie imparfaite. I. INDUSTRIALISATION DU CINÉMA A. Comment Hollywood s'est-il imposé? Ses origines remontent vers 1886. Horace et son épouse Daeida Wilcox, un couple de deux immigrants d'Europe achètent un immense terrain où ils y construisent une ferme. Madame Wilcox décide alors de nommer son bien Hollywood qui signifie "bois de houx". Quelques années plus tard Hollywood verra plusieurs familles s'installer à proximité et deviendra une petite et paisible localité adossée à une chaine de colline renommée pour la douceur de son climat et ses vastes horizons de vergers et l'océan Pacifique proche. Hollywood, simple ranch en 1886, devient un village rattaché à Los Angeles en 1903. Vers 1907 les studios de production cinématographiques sont construits à Hollywood. Les cinéastes recherchent un climat plus doux et des terrains peu coûteux pour pouvoir tourner en permanence à l'extérieur. La main d'oeuvre se voit être bon marché, et les paysages variés. Cette découverte a peu à peu révolutionné le monde du spectacle. On a perçu les possibilités commerciales gigantesques, et on a su les exploiter. Beaucoup d'investisseurs juifs fondent des studios, tournés vers une clientèle pauvre et immigrée. Dès le départ le cinéma se développe comme une consommation de masse, étant donné qu'avec les vagues migratoires, une multitude de langue sont parlées, ainsi le cinéma muet devient le forme de divertissement la plus populaire. Peu à peu se créent les premiers studios, et arrivent les producteurs tels que: D.W Griffith, Thomas Ince, Carl Laemmle; et des compagnies telles que la Fox, la Triangle, la Warner... W. Griffith installe sa compagnie "La Biographie" dès 1910 dans le quartier d'Hollywood à Los Angeles. Il y réalise Naissance d'une nation en 1915, film qui rapporte 10 millions de dollars. Au cours des années 1910, Hollywood devient le principal centre de production de la nouvelle industrie cinématographique : le but est d'échapper au trust Edison qui exerce une monopole sur la région de New York. La première projection historique a lieu le 28 décembre 1895, dans le Salon indien du Grand Café. En Décembre 1913, un représentant de la Famous Players Lasky arrive de New-York. Il cherche un espace pour en faire un studio afin de tourner des films sur les indiens. C'est ainsi que le premier long métrage du cinéma muet et des westerns se créent. Le film s'intitule "The Squaw Man" (le mari de l'indienne). Les années 20 sont marquées par les productions de Cecil B. DeMille et avec elles des superproductions telles que Ben Hur. Mais c'est surtout les Westerns qui ont un succès international. À plusieurs kilomètres, une sorte de ville sera le plus grand parc de tournage, soit une cité du cinéma, c'est à dire un studio. Ce studio se nommera « Universal City », au nord d'Hollywood. Chaque studio se compose d'une ville dans une ville. Les années 30 d'Hollywood seront marquées par de grands réalisateurs comme Frank Capra, John Ford, Howard Hawkes. Universal Studios Hollywood, c'est aujourd'hui le plus grand studio de cinéma et de télévision du monde et la troisième attraction la plus visitée en Californie du sud. Le début des années 40 ouvre l'ère des films noirs et des femmes de rêves. Pendant la guerre mondiale, les stars entretiendront le rêve et les promesses de retour de la paix dans le monde. Le cinéma américain des années 1950 est caractérisé par le triomphe des grandes productions hollywoodiennes. Très vite, le marché se forme, des sociétés de production et de distribution se créent pour approvisionner les nickelodeons, qui sont les premières salles apparues grâce au développement des projecteurs et où le spectateur peut voir un spectacle pour un nickel (cinq cents). Le cinéma devient alors une véritable activité économique. Il est défini comme une projection destinée aux spectateurs qui payent pour assister à une salle de spectacle. C'est ainsi comment se créer une demande. B. STRATÉGIES COMMERCIALES POUR LA SÉDUCTION COMMERCIALE Depuis la création d'Hollywood le but de cette industrie, en essor constant, est de séduire le public avec des stratégies commerciales qui plaisent et attirent. Les films hollywoodiens suivent un modèle hiérarchisé et ont une vision individualiste, celle du star system qui met en scène un premier rôle souvent représenté par un acteur célèbre avec son nom en ouverture et en lettres capitales, le gros plan est constamment fixé sur le premier rôle. La perspective narrative est alors orientée tout au long du film sur ce personnage qui mène l'action et ainsi le spectateur peut s'y identifier et en faire son idéal. Les films à succès d'Hollywood sont parfois basés sur le modèle du success story qui mettent en scène un individu parti de rien, qui surmonte les obstacles et parvient à atteindre son objectif (amour, réussite, succès). Ce modèle est celui de l'American dream. On le retrouve notamment dans le film « The Pursuit of Happyness » (A la recherche du bonheur) de Gabriele Muccino avec Will Smith et son fils. Hollywood assure son succès à l'étranger avec des prix de dumping, qui consiste à vendre un produit en dessous de son prix d'achat, pour conquérir un maximum des parts de marché. Grosses productions : Les grosses productions sont des films indépendants, plus coûteux et plus ambitieux. Ils ont été créés pour concurrencer le Trust Edison fondé en 1908, qui détenait le monopole des ventes de pellicules et qui percevait une taxe pour l'utilisation des projecteurs. Entre 1910 et 1920 les budgets des films augmentent et certains tournages ont un caractère colossal, c'est une forme de gigantisme attribué à certains films comme Ben Hur de William Wyler. A partir de 1950, le cinéma entre dans une période de difficultés puisque la télévision, fondée en 1926, commence à avoir du succès et devient alors le rival du cinéma. Hollywood tente donc de produire des spectacles de plus en plus étonnant en utilisant les nouvelles technologies de l'époque (technicolor, formats géants Cinérama, etc.). Entré dans une crise, le cinéma délocalise ses tournages pour réduire les coûts des superproductions, ce genre de films seront appelés : « runaways productions » (productions désertrices). En 1960 c'est le gouffre financier des studios, pour compenser et équilibrer cette chute la production visuelle est favorisée, des films moins rentables tels que les indépendants sont distribués. Cette stratégie sera une réussite puisque les blockbusters viennent sauver le cinéma. Règne des blockbusters En 1970 c'est l'ère des blockbusters. Blockbuster signifie littéralement en anglais « qui fait exploser le quartier », utilisé pendant la Seconde Guerre mondiale, c'est un terme militaire qui était la plus puissante bombe de l'armée anglaise et américaine. Réutilisé dans le monde du spectacle, un blockbuster serait donc une pièce qui mènerait tous les autres théâtres du voisinage à la banqueroute. Ce sont donc des films à gros budgets qui attirent les médias, par la publicité, le casting de stars, les effets spéciaux,... Et s'exposent alors à un très vaste public. L'apparition des blockbusters vient sauver Hollywood sortant d'une crise financière s'étant accumulée sur 20 ans. Les scènes d'actions, les effets spéciaux et ajouté à ce cocktail des stars reconnues, devient le rituel pop-corn d'Hollywood. Le public adolescent est de plus en plus présent à participer à ce rituel. Le cinéma américain devient une culture de consommation, du spectacle, une industrie culturelle est créée. Le genre des blockbusters Les blockbusters puissants de 1970 à 2000 seront donc classés par genre. Les films d'horreur reviennent délicatement pour s'imposer avec Vendredi 13, Halloween, Scream, et d'autres succès. Les films musicaux sont de retour à l'affiche avec Grease, Saturday Night Fever, et John Travolta rend les films plus attirants. Parmis les films d'actions se forment les films catastrophes où l'action est exagérée (Armageddon). L'apparition des films pour adolescent adapté à un nouveau public, avec American Pie, aussi surviennent les parodies destinées à faire rire qui reprennent la plupart du temps des grands succès et en fait la parodie mais aussi la parodie d'un certain genre comme Scary Movie ou Johnny English. Les films au succès sans précédent viennent conquérir le cinéma Hollywoodien sans genre précis : Star Wars, Harry Potter, Jurrassic Park, Superman, Titanic... En 1990 des nouvelles technologies sont innovées, la qualité visuelle et auditive est améliorée avec Dolby Digital, DTS. Le cinéma reprend alors son avantage sur la télévision avec ce développement technologique qui réussit à plonger donc le spectateur à l'intérieur du film. L'amélioration des effets spéciaux s'accumule à l'avantage du cinéma sur la télévision. Le paysage cinématographique est complètement transformé grâce à ces nouveaux effets spéciaux qui permettent la stimulation de scènes qui ne pourraient pas être filmées au moment du tournage ou qui n'existent pas dans la réalité. A l'époque, les coûts de ces moyens baissent sans cesse, cela permet alors leur prolifération. Certains réalisateurs sont les créateurs de ces développements, comme par exemple James Cameron avec Digital domain et George Lucas avec ILM (Industrial light and magic). Mais aussi George Lucas remettra la continuation de la saga de Star Wars en attendant que la technologie progresse. Le film d'action Le genre le plus représentatif des blockbusters est le film d'action avec ses scènes musclées et impressionnantes. Le but est alors de recentrer le film sur les scènes d'actions avec des héros déjà promus au rang de guerrier dès le départ : Arnold Schwarzenegger avec Terminator, Sylvester Stallone avec Rambo ou Rocky. En 1990, la poursuite de ce genre se fera de manière excessive : beaucoup d'armes, la résistance incroyable du héros, le nombre de morts, l'abondance des ennemis... . Au fil des années ce sont finalement des personnages ordinaires qui se retrouvent confrontés à des situations extraordinaires et deviennent les héros de la nation. Le spectateur peut ainsi s'identifier au personnage qui l'incite à rêver. Bruce Willis est l'emblème de ce type de héros avec la saga Die Hard, où c'est un policier ordinaire qui tout seul finit par sauver des centaines de personnes de la mort avec son courage. A la fin des années 1990 le cinéma asiatique s'installe en Amérique et vient modifier l'action des films hollywoodiens. Les arts martiaux font leur apparition dans les combats. Ayant une manière de se battre plus esthétique et mieux organisée, l'acteur emblématique est Jackie Chan et la beauté de ses gestes précis et propres. La présence du cinéma asiatique dans les films made in Hollywood participe à l'intégration de la culture asiatique dans le monde américain. Recette de succès Hollywood, devenu une industrie, cherche à augmenter sa rentabilité en s'orientant vers le public. Les blockbusters et les grosses productions s'adressent alors au plus grand nombre de consommateurs. Sans aucune contrainte d'âge, de sexe, ou de catégorie sociale. Les résultats du box-office montrent que ces films possèdent un grand succès populaire. On remarquera que la plupart des films à succès sont des suites, ce qui indique le peu d'originalité de la part du réalisateur qui ne cherche pas à faire évoluer son imagination vers d'autres genres. Mais ils s'assurent ainsi la fidélité du public, qui ayant aimé la première représentation, sera attiré par la deuxième, puis la troisième. Selon le box-office, les trois suites au succès mondial dominant sont Star Wars, Le Seigneur des anneaux et Harry Potter puis les autres grands succès : Pirates des Caraïbes, Terminator, Spider Man, Indiana Jones, Mission Impossible, James Bond... . Le plus souvent les succès du box-office sont les films spectaculaires, pleins de fantaisies, qui réussissent à sortir le spectateur de l'ordinaire du quotidien. « Reaction shot » Selon Paul Warren dans son essai Le secret du star system américain, la technique du reaction shot, à savoir le regard de réaction des protagonistes de l'écran, constitue le pilier central qui détermine les autres regards (le regard du réalisateur et celui des spectateurs sur l'écran) et donc parvenir à une identification entre le spectateur et le personnage principal. Ainsi l'utilisation de cette technique dans les grosses productions de style hollywoodien amène le public à suivre un certain comportement et des émotions particulières. Le regard du protagoniste influence le regard et la réaction du spectateur. Les personnages secondaires mettent en avant le héros principal captivant et charismatique Le star system Au début du XXème siècle les acteurs n'étaient pas célèbres. Ils ne possédaient pas une renommée mondiale semblables à celle que l'on connaît de nos jours. Ce peu de célébrité était du au Trust Edison, entreprise cinématographique, qui avait peur qu'une hausse des salaires soit exigée. Hollywood réussit à conquérir la population des Etats Unis et même étrangère en créant un ensemble culturel. Ce qui va alors entrainer la hausse des coûts de castings et ainsi certains acteurs gagnent 20 à 30 millions de dollars par film. Le record du plus gros cachet est aujourd'hui détenu par Jack Nicholson pour son rôle de Joker dans Batman soit 60 millions de dollars. Petit à petit le star system devient un des piliers du cinéma hollywoodien grâce aux moyens de la publicité et des magazines. Les sociétés engagent les acteurs sous contrat et bientôt ils se retrouvent en première page des magazines. Des critères de beauté sont fixés qui sont aujourd'hui encore présents. Marylin Monroe et Audrey Hepburn deviennent les symboles de l'image de la femme jeune, charnelle et mince, sensuelle et érotique mais maternelle et érotique. John Wayne, Marlon Brando sont l'emblème de la beauté masculine La hausse des cachets des stars va alors engendrer la reconnaissance de certains noms (Julia Roberts, Cameron Diaz, Tom Cruise, Mel Gibson...). Mais cette inflation des cachets ne va pas seulement toucher les USA mais aussi la France. Cet ensemble du star system constitue les facteurs commerciaux. Le fait d'avoir une star est une différence importante pour les grosses productions, et les blockbusters qui sont construits sur des têtes d'affiche, autrement ils n'auraient aucune chance d'avoir du succès. Selon la devise MGM : « Plus d'étoiles qu'il n'y en a dans le ciel », certain films sont appelés les « all-star casts » où un grand nombre de stars étaient réunies. Happy end Le happy end est une des caractéristiques essentielles qui contribue au succès assuré du cinéma hollywoodien. Plusieurs points sont sollicités dans la détermination de cette fin : Le genre du film qui demande un certain type de fin, Le producteur sait que la fin dépend beaucoup du succès du film et donc le scénariste à moins de liberté, Le spectateur à des attendes particulières quant à la fin du film. La plupart du temps le spectateur est captivé du début jusqu'à la fin et se demande ce qu'adviendra le héros après, c'est donc pour cela que le happy end est la fin préférée de spectateurs, car elle ne déçoit pas le public. Après le climax, dans le monde du spectacle, Pierre Jenn le définit comme « le moment où, vers la fin du film, l'émotion du spectateur est censée atteindre son point culminant grâce à une action particulièrement intense par laquelle la résolution sera consommée », cette fin heureuse fait surface et le spectateur rentre chez lui satisfait et rassuré ce qui accroît les chances qu'il revienne. Le happy end est devenu une exigence du public américain et contribue à l'American way of life. Protection du public En 1930, l'Association of Motion Picture Producers and Distributors of America instaure le Code de production cinématographique Hays qui est considéré comme une censure, mais le préambule déclare que « Les producteurs de films reconnaissent que le cinéma est une forme universelle de divertissement et que les spectateurs du monde entier leur accordent une grande confiance ». Ce Code a donc pour but d'ouvrir le cinéma à toute la population, sans rabaisser l'image morale. Code Hays : Aucun film ne sera produit qui baissera les standards moraux de ceux qui le voient. La sympathie du spectateur ne doit jamais être jetée du côté du crime, des méfaits, du mal ou du péché. Seuls des standards corrects de vie soumis aux exigences du drame et du divertissement seront présentés. La Loi, naturelle ou humaine, ne sera pas ridiculisée et aucune sympathie ne sera accordée à ceux qui la violent. Certains sujets sont sensibles ou interdits : les crimes, les grossièretés, le blasphème, le baiser, la vue du nombril, les dans indécentes, le manque de respect pour la religion, le mauvais goût de la chambre à coucher, le manque de respect pour la fierté nationale et la présentation du drapeau, le mauvais goût des titres de fils ou les sujets répugnants Le happy end devient une contrainte morale Le Code Hays sera remplacé par un système de rating, classant les films par des critères d'âge. L'universalisme A la différence des autres arts, le cinéma hollywoodien est ouvert à tout type de public, il n'y a aucune limite intellectuelle ou même de nationalité. L'industrie hollywoodienne est aujourd'hui très dépendante de l'étranger pour la rentabilité de ses films. L'universalisme devient un trait de la culture américaine. La réunion de multiples cultures a permit le melting pot américain qui est la formation d'un même ensemble, la culture est globalisée. Grâce à l'universalisme qui regroupe toutes les cultures, le cinéma américain diffuse indirectement ses valeurs, et le mode de vie américain. Dans la première moitié du XXème siècle, les Etats Unis connaissent la révolution fordiste qui a permit à la société américaine la consommation de masse. Le cinéma américain suit cette logique ayant pour un vaste public des productions faciles à comprendre et à suivre. Le cinéma ayant des origines populaires, s'ouvre à toutes les classes, et privilégie un accès à la culture pour ceux qui en étaient privés. Mettant en scènes toutes les classes, l'universalisme a participé à faire tendre les populations vers une middle class et ainsi rapprocher leurs modes de vie. Ce mélange de nationalités a su plaire aux spectateurs qui peuvent ainsi s'identifier au héros, par ses valeurs, ses normes et leur code de comportement. Même si ces protagonistes sont peu ordinaires (Harry Potter, Spiderman, Luke Skywalker...), ils deviennent le rêve du public qui sent de l'empathie pour les faiblesses et les craintes du héros. La mise en scène des valeurs morales, charme, captive et séduit le public. A l'étranger Hollywood représente le modèle de vie auquel les populations aspirent. Le système hollywoodien diffuse le désir de liberté, l'idéologie américaine qui passe par la réussite et peut ainsi transmettre l'American Way of Life dont Hollywood en fait un abondant profit. C. Séduction du publique, stratégies financières Le cinéma, 7e art, constitue également une industrie ; le film oeuvre d'art, est aussi une marchandise puisqu'il se vend sur un marché et que la décision d'investir dans un film est liée à une espérance de profit. Plus concrètement, dans le cinéma hollywoodien, ceci a une importance vitale. Comme une industrie qui se doit d'être lucrative, Hollywood cherche à être rentable et à tirer un profit le plus élevé possible. C'est pour cela que cette industrie essaye de séduire le public en répondant aux attentes du spectateur au niveau du divertissement. Au lieu de créer une oeuvre qui mène le spectateur à la réflexion ou à une critique sur la société, ils suscitent des émotions et des rêves chez le spectateur. Leurs productions sont donc généralement superficielles puisque leur but est d'assurer que le spectateur sorte du quotidien et vibre plus que réfléchisse. Mais ce succès est le fruit, sans doute, d'une application de différentes stratégies financières qui permettent à Hollywood d'accroître son profit. Pour assurer donc son succès, il utilise un facteur de différenciation pour se démarquer des autres films : il investit de grosses sommes, mettant en avant une esthétique méga budgétaire. Cela crée une richesse perceptible à l'écran, à travers les stars, les décors, les accessoires, les figurants, les effets spéciaux... Et en effet, cette démarche attire beaucoup le spectateur lui donnant envie de jouir d'un spectacle couvert d'une qualité toujours croissante. Ici la preuve, quatre des films les plus coûteux dans l'histoire du cinéma appartiennent à Hollywood et font aussi partie des quatre films qui ont plus de succès. Liste des plus gros succès mondiaux et les coûts de production (avec inflation) Rang Film Réalisateur Société de production Année Recettes Coûts de production 1 Avatar James Cameron 20th Century Fox 2009 2 782 275 172 $ 237, 000, 000 $ 2 Titanic James Cameron 20th Century Fox/Paramount 1997 1 843 201 268 $ 200,000,000 $ 3 Harry Potter et les Reliques de la Mort : Deuxième Partie David Yates Warner Bross, Heydey Films 2011 1 328 111 219 $ 250,000,000 $ 4 Transformers 3 : La Face cachée de la Lune Michael Bay DreamWorks SKG/Paramount Pictures 2011 1 123 196 189 $ 1 123 196 189 $ http://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_films_les_plus_chers De plus, Hollywood compte avec des atouts qu'il essaye d'exploiter au maximum. Il possède des terrains immenses dans la Californie, ce qui permet aux grosses productions de s'étendre tout le long de ce vaste territoire pouvant construire plus de scénarios ou plus d'installations dont ils ont besoin ; un équipement moderne, fourni par une haute technologie mondiale ; et aussi une main d'oeuvre très qualifiée qui est justement très attirée par la renommée d'Hollywood. Son système de production est similaire à celui d'une industrie dans le sens où il a une organisation très divisée. En effet, leurs outils de productions, comme le stock des costumes, les installations de décor, même le personnel est aussi spécialisé dans un certain genre. De plus, les studios utilisent leur spécialisation dans un genre comme une image de marque. Logo MGM La compagnie MGM est connue par la production de ses films de comédie musicale. http://forum.telecharger.01net.com/telecharger/cine-tv/logo_mgm-272557/messages-1.html Logo Universal Studios Les Universal Studios sont aussi connus par ses films d'horreur. http://www.kijubi.com/Detail-256/Universal-Studios-Hollywood-Discount-Tickets-Los-Angeles,California Logo Warner Bros Warner Bros est une compagnie qui est connue par ses films de gangsters http://www.gamerslife.fr/warner-bros-games-journee-presse/ Une autre stratégie crée par Hollywood, est celle de produire des films de haut de gamme et de bas de gamme. Ils sont aussi appelés des films de série A et des films de série B. Ceux de série B ont un coût de production inférieur mais aussi un chiffre d'affaires plus bas que celui de série A. La logique d'Hollywood consiste à augmenter leur production pour réserver les films où ils ont investit le plus pour qu'ils soient diffusés dans des salles ou sur des heures stratégiques à la télévision, et les films de série B servant d'appoints pour alimenter les autres salles ou les autres horaires moins attractifs à la télé et ainsi rapporter plus de profit. Enfin, sur le plan organisationnel, Hollywood est tournée vers la conquête du public. Faire un film est une activité très risquée. Aussi, les studios mettent-ils en oeuvre une des stratégies pour minimiser les risques : détection des sujets, ciblage d'un public, segmentation des films en genres pour garantir aux spectateurs un certain nombre de qualités (aptitude à faire rire, émotion, action...) selon les types de films, travail sur les scénarios, recours aux stars, tests de premières versions auprès d'échantillons de spectateurs, lancement des films comme des événements, etc. Tout est fait pour générer très vite des résultats. II. L'HÉGÉMONIE D'HOLLYWOOD A. Les formes de domination C'est a Hollywood que des superproductions comme "Mission impossible", "Patriot" ou "Dinosaur" sont crées. On essai alors d'imaginer les recettes des prochains blockbuster, car cela remporte un énorme succès à travers le monde. Actuellement, la mode est aux films d'horreur pour les adolescents tels que "Scary Movie" ou "Scream". Le cinéma Hollywoodien s'est alors expandu partout dans le monde. En France, il représente environ les 2/3 des recettes des salles, en Grande Bretagne, en Allemagne ou en Belgique plus de 80%. Par contre, la part des films étrangers aux Etats Unis est vraiment faible. Les production hollywoodiennes ont une distribution mondiale prépondérante (près de la moitié des films à l'affiche en Europe sont américains et cette proportion monte jusqu'à 70-80 % en Allemagne et au Royaume-Uni). Cela est due a la domination, qui a plusieurs raisons: les Américains dépensent des sommes énormes en publicité pour inciter les spectateurs à voir les films, qui sont considérés comme des produits entièrement commerciaux. Avant la sortie de ces derniers, ils sont testés par un petit groupe de spectateurs qui sont disponible à les voir. C'est à partir de cela qu'à partir des jugements, on modifie, insère ou enlève des scènes, si elles n'ont pas été appréciées, même si le réalisateur du film n'est pas d'accord. Le public asiatique, européen et américain est attiré vers les films d'action avec des effets spéciaux impressionnants, qui sont peu souvent réalisés, sauf par les Américains. Le principe des grosses productions vient des indépendants du début du XXème siècle qui voulaient faire concurrence au Trust d'Edison en proposant des films plus coûteux et plus ambitieux. Alors dans les années 20, les budgets des films augmentent, et certains tournage sont de caractère monumental: Intolérance (1916), et Naissance d'une Nation (1915) de Griffith, les quatre cavaliers de l'Apocalypse de Rex Ingram et Ben Hur de Fred Niblo. "All talking, all singing, all dancing", c'est le concept qui introduit le cinéma parlant, qui suscite une nouvelle forme: le film musical, qui fait du spectacle et de l'émotion quelque chose de présent. Hollywood tente d'utiliser un esthétique encore plus spectaculaire, en utilisant les nouvelles technologies de l'époque, comme sont le technicolor, stéréophonie, formats géants de Cinérama, Cinémascope et Vistavision. Dans les années 60, les films hyperboliques connaissent souvent de coûteux échecs commerciaux : Tora ! Tora ! Tora !, L'extravagant docteur Dolittle, Le jour le plus long, Cléopâtre... Pour compenser ces pertes, les firmes se tournent vers la production visuelle, distribuent les films indépendants moins rentables et les films européens qui connaissent à cet époque un intérêt qu'ils ont perdu depuis. La dimension internationale fait depuis toujours partie intégrante de l'industrie cinématographique. Plus l'on distribue de copies du film, et plus l'investissement risque d'être rentable. Les marchés étrangers ont toujours fait partie de la stratégie des firmes hollywoodiennes, et ce depuis le tout début de leurs activités il y a un siècle. Dès 1919, les recettes générées par les marchés internationaux étaient incluses dans les budgets d'Hollywood. La présence d'Hollywood est aujourd'hui ressentie dans tous les pays du monde. Dans le contexte actuel d'économie globalisée, l'export des films à l'étranger est plus que jamais un élément incontournable de compétitivité mondiale, représentant depuis une trentaine d'année entre 40 % et la moitié des revenus des grands studios. L'industrie cinématographique est l'un des rares secteurs aux États-Unis à avoir un équilibre commercial positif, c'est-à-dire à exporter plus de produits qu'elle n'en importe, et ce dans tous les pays où elle est présente. En 2001, Hollywood détenait 80 % des parts de marché du film au niveau international, et 70 % pour les programmes télévisés. Le cinéma indien, avec Bollywood, est une des seules industries du cinéma au monde qui puisse encore tenir tête à Hollywood dans son propre pays avec plus de 800 films produits par an, avec le cinéma français, très puissant également et avec un nombre de films produit également très important, le plus élevé d'Europe. Cette domination mondiale se retrouve aussi dans les films pornographiques, au nombre d'environ 12 000 tournés annuellement en Californie, dans la vallée de San Fernando. Chiffres 4,15 milliards de dollars engrangés dans les salles de cinéma américaines du premier week-end de mai jusqu'au Labour Day, le premier lundi de septembre. On n'avait jamais vu cela dans toute l'histoire d'Hollywood qui avait uniquement atteint les 4 milliards de dollars en 2004. Spider-Man 3, Knocked Up ("En cloque, mode d'emploi"), Ratatouille et Hairspray ont tous les quatre dépassé pendant l'été les 300 millions de dollars d'entrées rien qu'aux Etats-Unis. A l'exception de 2000 et 2005, le chiffre d'affaire réalisé pendant les étés par les studios de cinéma augmente chaque année. Cependant, de nos jours, la domination du cinéma américain a certaines limites. Les films coûtent de plus en plus cher, ils coûtent plus de ce qu'ils ne rapportent. Cela est dû aux sommes énormes exigées par les stars pour y participer. Certains studios ont alors été mis en vente, après avoir perdu beaucoup d'argent. C'est le cas de l'un des plus célèbres d'entre eux, Universal, racheté par Vivendi, qui est devenu alors une entreprise française. B. Les stratégies de mondialisation La création d'Hollywood, a été pour l'Amérique l'apparition de la plus puissante industrie cinématographique mondiale. Hollywood a su reproduire le modèle économique dominant, c'est à dire le capitalisme fordiste, et ainsi adopter les recettes de mondialisation. Au début du XXIème siècle, cette industrie adopte la mondialisation libérale, le but est d'établir un marché mondial. La conquête des marchés extérieurs a entrainé une hégémonie culturelle. Depuis la mondialisation des échanges commerciaux, la domination américaine a augmenté, cette domination est devenue utile à l'étranger qui a reçu de l'aide pour le développement des infrastructures cinématographiques. Ce pouvoir économique a pu profiter d'un point de vue culturel, et ainsi suivre l'évolution d'un marché mondial. Hollywood est une des seules industries mondiales qui domine son marché, mais aussi celui de nombreux pays industrialisés. En décembre 2004, les dix premiers films les plus populaires du box office étaient tous américains : Titres Box office mondial Shrek 2 $885,7 m Harry Potter & the Prisoner of Azkaban $789,6 m Spider-Man 2 $783,9 m The passion of the Christ $609,5 m The Day after Tomorrow $542,5 m Troy $497,4 m The Incredibles $384,8 m I, Robot $346,6 m Shark Tale $309,2 m Van Helsing $300,2 m La domination américaine est aussi présente en Europe : Répartition des entrées dans l'Union européenne suivant l'origine des films (2004) Cette domination hollywoodienne est multiforme, puisqu'en 2004, les films américains ont conquis 61,9 % des parts de marché en Italie, 78,4 % en Espagne, 83,8 % au Royaume Uni, seulement 47,2 % en France, qui s'oppose constamment à cette mondialisation, puis au Japon, les films américains occupaient 10 places sur 15. Classement en 2004 sur l'ensemble de l'Europe : Titres Pays d'origine Entrées 1 Shrek 2 US 43 107 277 2 Harry Potter and the Prisoner of Azkaban US/GB 40 232 461 3 Troy US/ GB/ Malte 26 938 980 4 The Lord of the ring: the return of the King US/Nv. Zél./All 26 531 171 5 Spider-Man 2 US 26 199 978 6 The Day After Tomorrow US 23 601 695 7 The Incredibles US 23 176 201 8 The Last Samurai US/Nouv.Zél./JP 18 819 511 9 The Passion of Christ US 18 585 975 10 Bridget Jones: the Edge of Reason GB/US/FR/All/Ir 17 421 322 11 Brother Bear US 15 774 824 12 Shark Tale US 15 304 178 13 I,Robot US 14 367 114 15 Van Helsing US/Rép. Tch. 12 744 935 La raison d'une telle domination peut se voir sous différents angles. Un état presque identique depuis la fin de la Première Guerre mondiale qui, pendant et après le conflit, a su profiter de la faiblesse des états européens belligérants pour conquérir leur marché intérieur. C'est ainsi que dès 1917, la part des films américains était de 90% en Grande Bretagne et de 30,4% en France. En même temps, afin de pouvoir contrôler la répartition des longs métrages, les studios hollywoodiens viennent installer des bureaux à l'étranger. Petit à petit, la vision des films à l'étranger, incite l'achat des produits américains par un vaste public. En 1937 le département du commerce estimait que les films américains étaient distribués dans plus de 80 pays, avec une moyenne de part de marché de 70 % mais pouvant parfois aller jusqu'à 95 % (notamment en Amérique du Sud). L'occupation en Europe cessa l'exportation des films américains, mais dès 1942, et après la victoire des Alliés, les Etats Unis, n'ont cessé d'être attentifs pour retrouver la domination dans les pays libérés. Ainsi en Afrique du Nord puis en Europe de l'ouest, arrivent les films américains sous-titrés dans la langue du pays. Le cinéma hollywoodien ne s'obstina pas seulement à reconquérir le marché de ses alliés, mais aussi 40 films furent envoyés en Italie après la libération, sous-titrés en italien. Puis en 1945 Robert Rinski, responsable de la branche cinéma à l'étranger, mettait en garde Hollywood, lui demandant de ne pas fournir une image trop négative des Allemands qui deviendraient de futurs spectateurs des films américains. Durant la guerre froide, les films américains furent considérés comme de la propagande envers les alliés occidentaux. A la domination économique s'ajoutait alors la domination idéologique, et donc l'American way of life. Cette nouvelle domination eut pour conséquence la création des films de série B, décrivant l'invasion de la terre par des extra-terrestres. Ces extra-terrestres seront parfois traduits comme la menace communiste. Simultanément, Hollywood, à travers ses films met en avant le mode de vie et les produits américains. L'Europe commença à s'opposer à cette totale liberté d'exploitation des films américains, en mettant des obstacles pour pouvoir conserver leur propre industrie cinématographique. Par exemple, en interdisant le rapatriement des profits recueillis à l'étranger. Pour pouvoir lutter contre cette réaction, les Etats Unis, décidèrent d'utiliser ces fonds bloqués en produisant des films sur le sol étranger et ainsi permettre aux studios, à la main d'oeuvre et aux acteurs locaux de profiter du travail fourni. Dans les années cinquante, la restructuration d'Hollywood, après l'apparition de la télévision et donc de l'affaiblissement des spectateurs américains, a permis au film de devenir un produit parmi d'autres. Les studios ont centré leurs productions sur des films à grand spectacle, capables d'engendrer beaucoup de publicité et d'attention en un laps de temps plutôt court, et aussi afin d'attirer les jeunes, constituant le public le plus important. Depuis 1990, même si le box office américain annuel reste constant ou augmente, on remarquera que le nombre de spectateurs stagne, due à une lassitude du public se confrontant sans cesse au même type de produit, à laquelle vient s'ajouter la concurrence d'Internet, avec le téléchargement de films. La baisse de la fréquentation du public jeune vient aussi s'additionner, étant pourtant la cible des grosses productions hollywoodiennes, et l'élément essentiel pour assurer leur succès. Les dirigeants des studios se tournent alors vers le marché extérieur, en y renforçant la pression médiatique et publicitaire afin que les grosses productions hollywoodiennes fassent encore plus de bénéfices qu'avant. Soit ils exportent un film ayant eu du succès aux Etats Unis, donc ayant remboursé son coût de production et ainsi pouvoir produire beaucoup plus de bénéfices. Soit le film n'a pas eu le succès attendu, et les frais sur le marché américain n'ont pas été remboursés, alors, le marché étranger étant si vaste, cela permettra d'équilibrer les comptes du film, et même de le rendre bénéficiaire. Comme par exemple le film Alexander d'Oliver Stone qui fut un échec aux Etats Unis, où son box office de 34,3 millions de dollars ne permit pas de rembourser son budget d'environ 150 millions de dollars, mais finalement son exploitation à l'étranger lui permit de rapporter près de 165 millions de dollars. Si l'on reprend les films cités dans le premier tableau, on remarquera que la part du box office entre celui des Etats Unis et inernational montre un important succès à l'étranger. Titre Box office mondial Box office aux ÉTATS- Box office international UNIS (% du BO mondial) (% du BO mondial) Shrek 2 $885,7 m $441,2 m (50 %) $444,5 m (50 %) Harry Potter & the Prisoner  of Azkaban $789,6 m $249,5 m (32 %) 540,1 m (68 %) Spider-Man 2 $783,9 m $373,6 m (48 %) $410,4 m (52 %) The passion of the Christ $609,5 m $370,3 m (61 %) $239,2 m (39 %) The Day after Tomorrow $542,5 m $186,7 m (34 %) $355,8 m (66 %) Troy $497,4 m $133,4 m (27 %) $364 m (73 %) The Incredibles $384,8 m $232,6 m (60 %) 152,2 m (40 %) I, Robot $346,6 m $144,8 m (42 %) $201,8 m (58 %) Shark Tale $309,2 m $159,3 m (52 %) $149,9 m (48 %) Van Helsing $300,2 m $120,2 m (40 %) $180 m (60 %) "Worldwide Top 10 2004", Screen International, n° 1482, le 22 décembre 2004, 18 Depuis toujours le but des grands studios a été de conquérir et de dominer les marchés afin de faire du profit, on pourra alors parler d'impérialisme culturel dans les pays étrangers, mais parti d'un impérialisme économique depuis les Etats Unis. Cet impérialisme culturel s'est alors renforcé grâce à la globalisation d'Hollywood. Des campagnes ont été lancées par les Majors qui montrent que les Etats Unis restent dans la course aux profits. Ces campagnes sont considérées comme des « rouleaux compresseurs » étant donné qu'elles monopolisent les écrans mondiaux. Cette tactique est confirmée par le fait que certains blockbusters n'ont plus leurs « première aux Etats Unis. C'est ainsi que Star Wars: Episod III-Revenge of the Sith est sorti en « première » mondiale le 18 mai 2005 en France à l'occasion du festival de Cannes et avant sa sortie aux États-Unis qui avait lieu le lendemain. Ce genre de méthode fait alors disparaître les films nationaux sur leur territoire et donc la perte de leur public. Néanmoins, certains concurrents d'Hollywood s'en sortent plus ou moins, comme le cinéma Indien, Bollywood, qui produit plus de films, même si le succès n'atteint pas celui d'Hollywood, ou encore la France qui a su garder ses propres parts du marchés. On peut constater que cet impérialisme cinématographique américain n'est pas toujours négatif sur l'impact à l'étranger, puisque grâce à l'attention portée à l'étranger par Hollywood, l'économie et la main d'oeuvre locale, peuvent profiter des bénéfices. Accueillir le tournage d'un produit hollywoodien est donc une façon de profiter de l'impérialisme économique américain. Certains pays ont pris conscience des bénéfices qu'ils pouvaient en tirer, alors ils pourvoient des aides financières pour que des productions hollywoodiennes s'établissent chez eux. Par exemple la République d'Irlande a établit un système d'aide fiscales qui a permit le tournage de nombreuse productions sur le territoire irlandais, et donc permettre à l'économie irlandaise de faire des bénéfices. En dix ans, un grand nombre de pays a ainsi offert aux producteurs américains des conditions dignes de la Californie, mais à des prix inférieurs. Ces pays dépendent alors des productions américaines pour le développement de leur industrie cinématographique, mais le savoir-faire technique acquis au cours de la production, va faire bénéficier le cinéma local, et permettre aux techniciens de travailler. Finalement énormément de pays étrangers peuvent tirer avantage de l'omniprésence des films américains. Il est évident que la puissance financière des studios américains est inconcurrençable, mais les cinémas nationaux ont appris à tirer tout l'avantage possible, en restant modeste. Malheureusement, le cinéma européen pourrait rivaliser avec Hollywood, en produisant des films rassemblant tous les publics européens, mais les cultures européennes sont différentes. Il n'y a aucune certitude qu'un film populaire allemand, fasse un succès en Italien. Répartition des entrées en Europe selon l'origine des films (2004) Hollywood a toujours souhaité monopoliser les écrans mondiaux, mais avant de devenir une volonté d'hégémonie culturelle, il a d'abord su conquérir l'économie mondiale, puis les idéologies. Les nouvelles appellations du l'impérialisme américain, « Globowood » ou « Globalwood » reflètent la mondialisation du cinéma hollywoodien. Malgré tout, cette hégémonie est avantageuse aux autres cinémas, offrant la possibilité de développer et de perfectionner leurs infrastructures. Ainsi les acteurs non américains peuvent également profiter de cette mondialisation hollywoodienne. (PHOTO D'ACTEURS BRITANNIQUES OU AUTRE PRESENTS DANS DE GRANDS BLOCKBUSTERS) C. Limites Face à cette hégémonie du cinéma américain lequel réalise 85% des recettes des salles de cinéma du monde, quelles sont les possibilités de résistance ? En la matière, l'Inde et le cinéma européen (plus concrètement la France) sont très bien placées, avec des modèles radicalement différents. Dans les années 1980 et 1990, le Conseil de l'Europe et l'Union européenne ont mis en place des systèmes d'aides pour tenter de pallier à ces défaillances. Seule la France parvient à maintenir une activité cinématographique et apparaît comme la figure de proue du cinéma européen face au cinéma américain. Mais justement, celle-ci jouit d'un système national d'aides beaucoup plus généreux que ceux de ses voisins. Et ces pays n'ont pas tous le même intérêt pour une politique de protection, laquelle peut ne pas être vue comme un moyen d'encourager la diversité et les échanges culturels, mais surtout comme un désir de lutter contre l'hégémonie des Etats-Unis dans le secteur. Il faut donc considérer que beaucoup d'enjeux et d'intérêts tournent autour de la question de la protection audiovisuelle européenne, et que la situation et la position de la France sur ces questions apparaît somme toute unique par rapport aux autres pays. Le fait qu'Hollywood ait 85 % du marché nous fait poser la question de la diversité culturelle. Pourtant cela ne veut pas dire qu'elle soit entièrement menacée. Par exemple, en France, pour 2001 une part de marché de 41 % pour le cinéma français. En outre, ils s'ajoutent aux 48 % pour le cinéma américain, pour ne laisser que 10 % aux autres pays du monde. Par contre, ce chiffre ne fait pas reflet de la situation des films que proposent les salles commerciales à Paris, sur deux cents films, environ un tiers de films américains, un tiers de films français, et un tiers de films d'autres pays du monde. Actuellement, un Parisien a la possibilité de voir des films du monde entier soit la Corée, le Gabon, l'Australie, la Roumanie, l'Argentine... La France constitue donc un modèle de résistance en s'appuyant sur des éléments à la fois financiers et réglementaires. Sur le plan réglementaire, des quotas de diffusion d'oeuvres françaises (et européennes) sont imposés aux chaînes, la publicité pour les films en salles est interdite à la télévision... Sur le plan du financement, une partie de l'argent récolté par les salles et chaînes de télévision est prélevée et réinvestie dans la production de films français : 230 millions d'euros en 2001. http://www.senat.fr/rap/a95-78-2/a95-78-20.html Logo du CNCCrée par la loi du 25 octobre 1946, le Centre national du cinéma et de l'image animée, anciennement appelé Centre national de la cinématographie, est né des suites de la concertation entre les pouvoirs publics et les professionnels du cinéma. C'est un établissement public à caractère administratif français, doté de la personnalité juridique et de l'autonomie financière, qui a été créé par la loi du 25 octobre 1946. Il est placé sous l'autorité du ministère chargé de la Culture.Le CNC a donc pour but d'aider à impulser le cinéma français financière et juridiquement. Cela est une sorte de soutenir et d'éviter la chute du cinéma français face à Hollywood.  Par exemple le CNC établit une série de différentes aides fournies pour la réalisation de cette production :Scénario  Documentaire : fonds d'aide à l'innovation audiovisuelle (aide au développement renforcé)Soutenir les projets les plus créatifs et les plus singuliers qui, pour rencontrer l'adhésion de partenaires financiers, et notamment des diffuseurs, ont besoin d'aller au-delà du stade du scénario. Cette aide permet de concourir au financement du tournage et du pré-montage d'un nombre limité de projets. Production Avance sur recettes après réalisationLes films de long métrage français ou réalisés en coproduction internationale sont, dès lors qu'ils remplissent les conditions fixées par la réglementation, générateurs de soutien financier du fait de leur exploitation commerciale en salles, de leur diffusion télévisuelle et de leur exploitation sous forme de vidéogrammes destinés à l'usage privé du public.Aide pour les oeuvres cinématographiques d'outre-merCette aide sélective est destinée à promouvoir la production d'oeuvres cinématographiques de court et long métrage qui présentent un intérêt culturel pour les départements d'outre-mer (la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, la Réunion et Saint-Pierre-et-Miquelon). Distribution Aide sélective à la distribution - 1er collège (films inédits)L'aide sélective à la distribution du premier collège a pour objectif de favoriser la diffusion d'oeuvres cinématographiques françaises ou étrangères de qualité qui présentent des difficultés particulières de distribution et de concourir plus largement à la diversité des films diffusés en France. Logo Media Mesures pour Encourager le Développement de l´Industrie Audiovisuelle MEDIA est un programme de l'Union Européenne destiné à renforcer et développer en Europe l'industrie cinématographique et audiovisuelle (fiction, documentaire de création et animation) et ce au moyen de soutiens financiers proposés aux différents acteurs du secteur : producteurs, distributeurs, agents de vente, organismes de formations, organisateurs d'événements... L'objectif est de développer à long terme les liens et la coopération européenne face à la domination du cinéma des États-Unis dans le marché du film européen. En France, 3 structures informent sur les possibilités offertes par le programme et assistent dans le montage:  Le MEDIA Desk France (Paris),  L'Antenne MEDIA Strasbourg,  L'Antenne MEDIA Marseille. Bollywood Aujourd'hui le cinéma indien a une position unique au monde. Premier pays producteur (800 à 1000 films par an), l'Inde est le seul pays au monde qui résiste vraiment au cinéma hollywoodien, puisque le cinéma national y a une part de marché de plus de 90 %. En effet le cinéma indien filme tous les genres, est très diversifié, bien que ce qui en ressort à l'étranger soit surtout le cinéma de Bollywood. Cela désigne les films populaires en hindi conçus à Bombay, aujourd'hui Mumbai, capital du cinéma indien autant pour le nombre de films produits par ans que pour les places de cinéma vendues (13,6 millions de spectateurs vont chaque jour au cinéma en Inde pour voir un film indien). Les films de Bollywood, diffusés dans toute l'Inde, s'exportent dans le monde entier, notamment dans les pays du Maghreb, du Moyen-Orient et du sud-est asiatique. Ce cinéma est essentiellement musical.  C'est avant tout la plus grosse industrie cinématographique mondiale avec 15 000 salles obscures en Inde, assidûment fréquentées par 150 millions de spectateurs chaque semaine. Et plus de deux milliards et demi de tickets vendus chaque année. Nombre de films chaque 12 mois : Bollywood 1013 - Hollywood 739Tickets vendus chaque 12 mois: Bollywood 3.600 millions - Hollywood 2.600 millionsRecettes mondiales chaque 12 mois ($): Bollywood 1.300 millions - Hollywood 5.100 millionsTaux de croissement annuel: Bollywood 12'6 % - Hollywood 5'6%Coût de production par film ($): Bollywood 1'5 millions - Hollywood 47'7 millionsDépenses de marketing par film ($): Bollywood 0'5 millions - Hollywood 27'3 millions

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