Comment considérer un artiste ou un acteur dans le domaine artistique, ou peut-on considérer un artisan comme un participant de l’art?
Publié le 29/02/2016
Extrait du document
«
en matière limitait finalement la création, mais qu'il chercher l'inspiration en jouant avec la matière tout en
ayant une idée globale de son oeuvre derrière la tête.
Les avis sont donc très partagés à ce sujet.
Pour
aller plus loin, d'autres philosophes disent même que ce n'est pas l'artiste qui dirige son oeuvre, mais bien la
matière qui dirige l'artiste, par ses contraintes, on le devine.
L'artiste doit donc suivre une règle, celle de la
matière.
Le terme "inventer" signifie que la chose que l'on souhaite créer, existe déjà sous une autre forme que la
nôtre, et que finalement on « invente » pas, mais on ne fait que « réinventer ».
Le rôle de
l'artiste, et c'est d'ailleurs là qu'est toute l'ambiguïté, doit perpétuellement « inventer » quelque
chose qui n'existe pas auparavant, tout en respectant certaines règles.
L'aisance qu'on prête à l'artiste n'est qu'une façon de cacher son travail préparatoire, les fondements de la
création.
Prenons l'exemple d'un musicien très connu : Beethoven.
Si les toutes premières oeuvres
musicales de Beethoven ne rivalisent pas avec celles de sa « maturité artistique », cela prouve bien
que le génie d'un artiste ne doit en aucun cas mettre de côté le travail obligatoire, quel que soit son art.
En
effet, l'improvisation ou l'instinctivité artistique sont presque toujours le fruit d'un travail, qui permet de
connaitre les règles pour se permettre de les oublier par la suite.
Le prodige est celui qui excelle dans les
règles, et le génie est celui qui sait les dépasser.
Mais, à mon sens, dépasser ne signifie pas s'en
passer, cela signifie plutôt qu'il faut aller au-delà des règles mais en ayant tout de même une certaine
connaissance de celles-ci pour pouvoir les transcender.
En s'imprégnant de ces règles, on peut les oublier,
on doit même les oublier car c'est une étape indispensable à la création.
Pour revenir à la musique, un
guitariste de jazz par exemple n'est capable d'improviser qu'en ayant la parfaite connaissance des notions de
solfège.
L'exemple de la guitare permet d'illustrer le paradoxe de la liberté d'improvisation, en effet, une des
mains de l'artiste doit établir une rythmique qui doit obligatoirement suivre des règles pour offrir une
sonorité agréable, mais l'autre main quant à elle, peut se permettre de s'évader dans des phrases
musicales interminables en oubliant les règles.
Un autre point, celui de l'habitude, celui qui permet de libérer l'esprit pour quelques instants.
Car en effet,
s'habituer, c'est rendre automatique certains mouvements, certains mécanismes de la matière, certaines.
»
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