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Comment considérer un artiste ou un acteur dans le domaine artistique, ou peut-on considérer un artisan comme un participant de l’art?

Publié le 29/02/2016

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Comment considérer un artiste ou un acteur dans le domaine artistique, ou peut-on considérer un artisan comme un participant de l’art? Qui peut dépasser ces règles, ou quelles sont les règles au sein du domaine artistique ? On peut se poser la question du rôle de l’artisan par rapport à l’artiste. L’artisan est celui qui façonne un objet, qui confectionne des outils, qui fait appel à un savoir-faire qui s’inscrit dans des règles liées à la création, mais ne fait pas appel à l’artistique à proprement parlé. L’artisan est obligé, contraint de suivre des règles, s’il souhaite créer un vélo par exemple, il devra respecter l’ensemble des règles permettant la fonctionnalité de celui-ci (il devra pouvoir rouler avec). Les règles que doit suivre un artisan sont liées aux règles naturelles, autrement dit liées à la matière ainsi qu’à la nature fondamentale des objets. L’art peut-il donc se passer de règles ? Nous verrons dans un premier temps quelles seraient les véritables règles liées à l’art, auxquelles un artiste devrait se tenir pour extérioriser son art ; Puis dans une seconde partie on se demandera si ce ne serait-ce pas en ayant la connaissance des règles qu’on pourrait les dépasser, s’en détacher ; et en dans un troisième et dernier temps, nous verrons qu’il en découle finalement une certaine forme d’habitude à la connaissance des règles de l’art, et que le relâchement de l’esprit envers ces règles serait une étape obligatoire de la création artistique. Tout artiste doit, pour innover dans son art, être ouvert aux différentes exigences de la matière, autrement dit tout ce qui permet de créer : la terre pour le potier, la peinture pour le peintre, l’instrument de musique pour le musicien ou encore le tissu pour le créateur de mode par exemple. La matière emprisonne l’artiste dans une certaine obligation de suivre les règles naturelles et l’empêche d’aller au-delà de la simple création. Certains philosophes considéraient pourtant qu’une statue existe d'abord sous forme de pensée dans la tête du sculpteur (cela compte pour tous les arts) avant qu'il en vienne à sa création matérielle, et l’extériorise en le faisant passer à la matière. D’autres pensait que de simplement retranscrire une pensée en matière limitait finalement la création, mais qu’il chercher l’inspiration en jouant avec la matière tout en ayant une idée globale de son œuvre derrière la tête. Les avis sont donc très partagés à ce sujet. Pour aller plus loin, d’autres philosophes disent même que ce n’est pas l’artiste qui dirige son œuvre, mais bien la matière qui dirige l’artiste, par ses contraintes, on le devine. L’artiste doit donc suivre une règle, celle de la matière. Le terme "inventer" signifie que la chose que l’on souhaite créer, existe déjà sous une autre forme que la nôtre, et que finalement on « invente » pas, mais on ne fait que « réinventer ». Le rôle de l’artiste, et c’est d’ailleurs là qu’est toute l’ambiguïté, doit perpétuellement « inventer » quelque chose qui n’existe pas auparavant, tout en respectant certaines règles. L’aisance qu'on prête à l’artiste n'est qu'une façon de cacher son travail préparatoire, les fondements de la création. Prenons l’exemple d’un musicien très connu : Beethoven. Si les toutes premières œuvres musicales de Beethoven  ne rivalisent pas avec celles de sa « maturité artistique », cela prouve bien que le génie d’un artiste ne doit en aucun cas mettre de côté le travail obligatoire, quel que soit son art. En effet, l'improvisation ou l’instinctivité artistique sont presque toujours le fruit d'un travail, qui permet de connaitre les règles pour se permettre de les oublier par la suite. Le prodige est celui qui excelle dans les règles, et le génie est celui qui sait les dépasser. Mais, à mon sens, dépasser ne signifie pas s’en passer, cela signifie plutôt qu’il faut aller au-delà des règles mais en ayant tout de même une certaine connaissance de celles-ci pour pouvoir les transcender. En s’imprégnant de ces règles, on peut les oublier, on doit même les oublier car c’est une étape indispensable à la création. Pour revenir à la musique, un guitariste de jazz par exemple n'est capable d'improviser qu’en ayant la parfaite connaissance des notions de solfège. L’exemple de la guitare permet d’illustrer le paradoxe de la liberté d’improvisation, en effet, une des mains de l’artiste doit établir une rythmique qui doit obligatoirement suivre des règles pour offrir une sonorité agréable, mais l’autre main quant à elle, peut se permettre de s’évader dans des phrases musicales interminables en oubliant les règles. Un autre point, celui de l’habitude, celui qui permet de libérer l’esprit pour quelques instants. Car en effet, s'habituer, c’est rendre automatique certains mouvements, certains mécanismes de la matière, certaines contraintes, et s’en libérer du fait de leur automatisation. Aux règles artistiques, certains artistes s'y habituent et les intègrent véritablement dans leur mode de pensée, ce qui leur permet de ne plus réfléchir aux règles car elles sont acquises. Ce mode d'intégration des lois artistiques a pour objectif la libération de la pensée de l’artiste et lui permet de produire de la nouveauté et donc d’innover. Pour conclure, nous pouvons distinguer le paradoxe de l’art : la création de l’artiste n’est disponible que si celui-ci s’adonne dans un premier temps au travail de son art et donc aux règles de la matière. Si l'artiste offre souvent le sentiment d'une marginalité face aux règles et une certaine forme de rébellion face aux préceptes établis, il est cependant essentiel pour lui de respecter les règles de l’art. L'artiste ne peut pas totalement faire ce qu’il veut, tant qu’il n’essaye pas d’assimiler certaines formes de contraintes, qui seraient dépassées ensuite. On pourrait en conclure en disant que la liberté, en tout cas artistique, s’acquiert au moyen d’une connaissance des règles. Et on pourrait ouvrir le sujet a d’autre réflexions, comme se demander si l’art peut être considéré comme un langage a part entière, ou si l’art permet d’ouvrir l’esprit a d’autres formes de réflexions. 

« en matière limitait finalement la création, mais qu'il chercher l'inspiration en jouant avec la matière tout en ayant une idée globale de son oeuvre derrière la tête.

Les avis sont donc très partagés à ce sujet.

Pour aller plus loin, d'autres philosophes disent même que ce n'est pas l'artiste qui dirige son oeuvre, mais bien la matière qui dirige l'artiste, par ses contraintes, on le devine.

L'artiste doit donc suivre une règle, celle de la matière. Le terme "inventer" signifie que la chose que l'on souhaite créer, existe déjà sous une autre forme que la nôtre, et que finalement on « invente » pas, mais on ne fait que « réinventer ».

Le rôle de l'artiste, et c'est d'ailleurs là qu'est toute l'ambiguïté, doit perpétuellement « inventer » quelque chose qui n'existe pas auparavant, tout en respectant certaines règles. L'aisance qu'on prête à l'artiste n'est qu'une façon de cacher son travail préparatoire, les fondements de la création.

Prenons l'exemple d'un musicien très connu : Beethoven.

Si les toutes premières oeuvres musicales de Beethoven  ne rivalisent pas avec celles de sa « maturité artistique », cela prouve bien que le génie d'un artiste ne doit en aucun cas mettre de côté le travail obligatoire, quel que soit son art.

En effet, l'improvisation ou l'instinctivité artistique sont presque toujours le fruit d'un travail, qui permet de connaitre les règles pour se permettre de les oublier par la suite.

Le prodige est celui qui excelle dans les règles, et le génie est celui qui sait les dépasser.

Mais, à mon sens, dépasser ne signifie pas s'en passer, cela signifie plutôt qu'il faut aller au-delà des règles mais en ayant tout de même une certaine connaissance de celles-ci pour pouvoir les transcender.

En s'imprégnant de ces règles, on peut les oublier, on doit même les oublier car c'est une étape indispensable à la création.

Pour revenir à la musique, un guitariste de jazz par exemple n'est capable d'improviser qu'en ayant la parfaite connaissance des notions de solfège.

L'exemple de la guitare permet d'illustrer le paradoxe de la liberté d'improvisation, en effet, une des mains de l'artiste doit établir une rythmique qui doit obligatoirement suivre des règles pour offrir une sonorité agréable, mais l'autre main quant à elle, peut se permettre de s'évader dans des phrases musicales interminables en oubliant les règles. Un autre point, celui de l'habitude, celui qui permet de libérer l'esprit pour quelques instants.

Car en effet, s'habituer, c'est rendre automatique certains mouvements, certains mécanismes de la matière, certaines. »

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