« comment ce roman autobiographique, véritable voyage initiatique, permet à l'auteur de régler ses comptes avec son passé, de se livrer à une quête de soi pour enfin découvrir sa véritable identité. »
Publié le 29/10/2020
Extrait du document
Dissertation Alexandre Ferraga écrit son roman autobiographique Après la mer en 2019. Le petit Alexandre qu?on découvre au début du roman est l?enfant d?un couple reconstruit. Mohamed, le père, est un homme taiseux. Joséphine, sa mère, est une femme soumise, triste et abattue. Il découvre l?amour grâce à Dorothée et quitte un première fois l?enfance. Mais lorsqu?il entame son voyage vers les terres algériennes avec son père, Alexandre devient Habib. Ainsi, l?auteur nous mènera avec lui à la découverte de sa famille algérienne. Nous analyserons alors « comment ce roman autobiographique, véritable voyage initiatique, permet à l'auteur de régler ses comptes avec son passé, de se livrer à une quête de soi pour enfin découvrir sa véritable identité. ». Nous verrons d?abord comment ce voyage lui permet de quitter une deuxième fois son enfance, puis nous analyserons la relation entre l?auteur et son père et finalement nous expliquerons comment l?auteur trouve sa véritable identité. Premièrement, nous allons analyser ce voyage initiatique. Tout d?abord un voyage initiatique est un voyage dans lequel une personne se trouve confrontée à des épreuves ou à de nouvelles expériences qui lui permettent de passer à l?âge adulte. Ce voyage initiatique pour Alexandre est la découverte de l?Algérie, de ses origines. Il apprend pendant son trajet en voiture avec son père que son deuxième prénom, Habib, ce sont ses grands-parents qui l?ont choisi et qu?il doit en être fier. Au même temps il commence à apprendre quelques mots en arabe. Une fois arrivé à destination, Zeïna, sa grand-mère l?accueil dans ses bras dans sa poitrine, lui faisant comprendre qu?il est chez lui. Le pauvre petit Alexandre ne sachant que quelques mots en arabe se retrouve confronté à une grand-mère qui ne parle que l?arabe. Petit à petit il découvre de nouveaux mots et remplit son dictionnaire. De loin son préféré était zalamite, cigarettes. Il découvre alors la religion musulmane dans laquelle il ne peut pas manger de porc. Néanmoins, Zeïna leur donnait toujours à manger parce que c?était important de beaucoup manger pour avoir des forces. Il fait la rencontre également des ses 5 cousins ; Chama, Anouar, Faha, Bouzid et Ghalia. Mais ce voyage initiatique n?est pas toujours rose. Ghalia décide un jour de déposer ses lèvres sur celles de Habib, elle ferme ainsi la porte d?enfance par laquelle Alexandre était passer grâce à Dorothée. Bouzid, ayant tout vu, se précipite vers la maison afin de le dire à toute la famille. Et c?est ainsi que Habib reçoit la colère de Zahir, son grand-père, avec son nerf de b?uf. Voilà une expérience qui marquera Habib pour avoir échangé un baiser d?enfant. Toutes ces expériences et évènements qu?il rencontre durant son voyage lui font ainsi quitter l?enfance une deuxième fois. Dans un second temps, nous allons analyser la relation entre l?auteur et son père. Comme dit précédemment, son père était un homme taiseux. Il était souvent absent et ne le voyait qu?une demi heure par jour, au dîner. Il le décrit comme les acteurs de séries télévisés qu?il attendait après l?école, il apparaissait à heure fixe. Ils n?échangeaient pas grands mots, son père préférait le silence. Son père n?assure pas son rôle ce qui crée un grand vide dans la vie de Habib en le privant d?une partie de son enfance. La première fois qu?il entend les mots « Je t?aime », ils proviennent de la bouche de la douce Dorothée. Cela prouve le manque d?attention du père envers son fils mais également le fait que sa mère soit si abattue qu?elle ne lui ait jamais adressé ces mots. Une fois arrivé en Algérie, il n?était pas souvent à la maison et donnait plus d?affection aux enfants des autres qu?au sien. Suite aux coups de nerf de b?uf que son grand-père lui avait infligé, Habib avait l?impression de ne pas avoir de père. Il n?était pas là pour l?aider lorsque Zahir le frapper, il n?était jamais là. Ce même jour, Farah lui raconte une histoire que son père avait vécue lors de son enfance. Il avait pris quelques pièces dans la veste de Zahir. A son retour, son père l?attendait de pied ferme afin de le frapper car voler c?était haram. Devant s?estimer heureux de ne pas avoir reçu pire châtiment, Mohamed du continuer sa vie de paysan tout en étant blessé. Et lorsqu?il était rentré dans la bergerie, il vit sa mère qui essayait de se pendre. Habib se rendit compte à ce moment qu?aucun enfant ne devait voir cela. Comprenant ainsi le sentiment de son père, peut être que Habib a réussi un peu à comprendre le comportement de son père. Dès que son père lui donnait un peu d?attention, il était content car « quand on a rien on se contente de peu ». Ce roman permet non seulement à l?auteur de se retrouver dans la relation qu?il avait avec son père mais aussi sur ce que l?enfant attend de ses parents et qui parfois ne vient pas. Finalement, nous allons expliquer comment Alexandre-Habib trouve sa véritable identité. Lorsqu?ils entament la route vers l?Algérie, Alexandre apprend que lui aussi est arabe et que son prénom est Habib. Il se retrouve tout d?un coup avec deux identités, Alexandre le français et Habib l?algérien. Son prénom devient ainsi l?hymne de son identité. Il s?y habitue et est prêt à laisser Alexandre ou à le coudre dans Habib pour rendre son père fier. Il arrive en Algérie comme Habib. Alexandre est resté en France. Mais vers la fin du récit, il ne se trouve plus digne de porter le prénom Habib, il n?était pas le bien aimé. Habib est le prénom d?un mort-né. Il se pose des questions sur les choix de vie des ses parents et sur cette double culture qu?il porte en lui mais qui ne lui est pas expliquée. C?est ainsi qu?il et accepte le fait qu?il est deux cultures différentes avec des prénoms différents. On le voit notamment car il se décrit comme Habib sauf dans ses livres ou il signe en tant que Alexandre Ferraga. Ce roman autobiographique permet à l?auteur de tracer sa relation avec son père et de trouver son identité. « Ce n?est pas seulement un récit. C?est avant tout une réflexion sur son existence et sa difficulté à se te trouver avec son père qui n?assume pas son rôle de père. On ressent les sensations de l?enfant à travers les mots de l?adulte et cela rejoint ce qu?on entend souvent « L?enfant est toujours tapi quelque part au fond de nous et ne demande qu?à resurgir ».
Liens utiles
- On oppose souvent le roman autobiographique où l’écrivain, se campant lui-même sous les traits d’un de ses héros, fait revivre dans d’autres personnages ses proches et ses familiers et le roman où l’auteur, prenant sa revanche sur la vie, prête à l’un de ses héros des qualités et une forme d’existence dont il n’a pas bénéficié lui-même. Connaissez-vous une œuvre romanesque où s’associent heureusement ces deux types de roman ?
- Vous montrerez, sous forme de commentaire composé, comment l'auteur a su faire de ce texte une véritable invitation au voyage.
- On oppose souvent le roman autobiographique où l'écrivain, se campant lui-même sous les traits d'un de ses héros, fait revivre dans d'autres personnages ses proches et ses familiers et le roman où l'auteur, prenant sa revanche sur la vie, prête à l'un de ses héros des qualités et une forme d'existence dont il n'a pas bénéficié lui-même. Connaissez-vous une oeuvre romanesque où s'associent heureusement ces deux types de roman ?
- On oppose souvent le roman autobiographique où l'écrivain, se campant lui-même sous les traits d'un de ses héros, fait revivre dans d'autres personnages ses proches et ses familiers et le roman où l'auteur, prenant sa revanche sur la vie, prête à l'un de ses héros des qualités et une forme d'existence dont il n'a pas bénéficié lui-même. Connaissez-vous une oeuvre romanesque où s'associent heureusement ces deux types de roman ?
- Extrait de Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello: le sujet de la folie