Comment caractériser l'évolution et la place des classes moyennes dans la société française contemporaine ?
Publié le 03/04/2011
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CORRECTION DE DISSERTATION Comment caractériser l’évolution et la place des classes moyennes dans la société française contemporaine ? Sujet de type d’analytique Comment caractériser l’évolution et la place des classes moyennes dans la société française contemporaine ? faire l’inventaire des suppose que les choses ont changé, que la « place » a subi unedéfinition = pas si évidente que cadre le sujet caractéristiques ; modification ; peut appeler un plan chronologique cela (cf. propos de Chauvel, ci attention au catalogue,(avant/après) ; plus difficilement I. évolution et II. place, après) ; il va falloir mettre decar risque de répétition (c’est l’évolution qui induit la c’est d’ailleurs le choix que je l’ordre dans cet place) ; retiens au niveau du raisonnement inventaire modification à la fois quantitative (le nb) et qualitative (laqui mettra en avant la caractère structure de ces classes et la modification de la structure ambigu de cette notion ; ambiguïté sociale) ; réside aussi dans le pluriel (pas en relation avec la mobilité (cause et csq), la tertiarisation« la » mais « les ») (+tôt cause), les qualifications (cause et/ou csq ?), la féminisation (?) La place des classes moyennes n’est pas figée, elle a connu une vague d’expansion qui a donné lieu au concept de moyennisation, elle est aujourd’hui en but à des évolutions qui en accentuent les imprécisions et semblent même la remettre en cause. (annonce du plan problématisé) Analyse des documents Essentiel Utilisation par rapport au sujet Les plus 1 En 1975, les ouvriers représentaient 35% des actifs, contre 25% aujourd’hui. Faits, évolution numérique tendant à démontrer PCS en déclin : primaire, secondaire(( tertiarisation) ; patrons l’expansion des classes moyennes (salarisation). PCS en croissance : E, PI, CPIS ( développement éducation, qualification Affaiblissement des extrêmes, ici classe ouvrière et patrons (?), accroissement des catégories qui font le ventre de la toupie 2 Texte explicatif et argumentatif : Montre l’ambiguïté des termes : Théorie marxiste, 1er §. Une définition des classe moyennes par leur contenu (nouveaux types - la difficulté d’une définition conceptuelle ;notion de classe à de salariés, du tertiaire, qualifiés) et leur place (entre) : - classe fourre-tout et hétérogène laquelle ne 2ème §. Classe hétérogène : par le niveau de revenu, par la place dans la correspondent les hiérarchie (statut et pouvoir) classes moy. 3 Critique du concept de classe(s) moyenne(s) : Place dans la société. Notion de classe 1er § : caractère confus et peu clair de la notion Ambiguïté, là encore, amis sur un autre sociale selon Weber ? elles se situent « au milieu » de la hiérarchie sociale ; donc situées de aspect : tensions qui s’exercent au sein de ces manière assez évidentes, a priori classes moyennes : individus ont des positions mais en fait position ambiguë et contradictoire fort différentes et assorties d’une 2ème § : explication : au sein des classes moyennes, certains individus reconnaissance et de pouvoirs inégaux sentent des tensions entre responsabilité et pouvoir de décision ; entre position et statut ? 4 Concerne une partie des classes moyennes : les indépendants Double : forte hétérogénéité hétérogénéité dans l’hétérogénéité = très, très « bourgeois » par l’origine du revenu (possèdent les moyens de production), hétérogène ; mais de plus en plus soumis à une organisation qui les rapprochent des une partie des catégories possédantes, exécutants (toute proportion gardée) : structure large et lourde qui les bourgeoises, se rapprochent des salariés, donc « dépasse » rapprochement interne au sein de la classe moyenne 5 Moyennisation des valeurs et comportements, diffusion d’une culture commune. Place dans la société : moteur de changements Mendras 1er § : diffusion de comportements « modernes » ( ?) à partir de la frange sociaux qui se diffusent du haut vers le bas. élevée des classes moyennes (famille, hédonisme, NMS, …) Mais préoccupations environnementales, etc. 2ème § : relativisation : des particularismes. Ex : intérêt pour les NMS ou sont plutôt le fait de ceux qui sont protégés ( conflits autres que ceux centrés sur le travail, concerne plutôt les cadres = salariés du public) du public. 6 Importance numérique des classes moyennes (15,8 M, soit + de 60% des Eléments chiffrés, démonstration du poids Documents sur actifs !) quantitatif des classes moy. moyennisation Caractéristiques communes : PI et CPIS : salaires médians et niveau de qualification. Différences : salaires (E + proches des O que des PI ; écarts relativement importants) ; qualification : E position intermédiaire entre O et PI. Eléments d’introduction et de raisonnement Nous sommes tous des classes moyennes ! C'est du moins ainsi que se voient les Français : du médecin généraliste à l'employé de bureau, du salarié de PME au commerçant, du professeur des écoles au contremaître, tous, peu ou prou, se sentent « trop pauvres pour être riches, trop riches pour être pauvres », pour reprendre une formule désormais bien rodée de Nicolas Sarkozy. (…) Ni indigents ni opulents... Combien sont-ils, ces Français (…) « ni-ni » ? (…) Entre 20 % et 60 % de la population française. Voire jusqu'à... 80 %, si l'on en croit l'institut TNS Sofres qui, dans un sondage, a demandé aux Français de s'autopositionner sur l'échelle sociale. Un économiste, spécialiste des revenus, s'en amuse : « Faites l'expérience : demandez à quelqu'un que vous connaissez de dire où se situent ses proches, ses amis, ses connaissances sur l'échelle sociale. Vous verrez qu'il trouvera autant de gens qui gagnent plus que lui que de gens qui gagnent moins. Il en tirera la conclusion qu'il fait partie des classes moyennes ! » En réalité, il n'existe aucune acception ad hoc, aucune définition « labellisée » de cette catégorie socio-économique. Ce qui autorise, dès lors, tous les discours, toutes les constructions, autour de ce « vaste fourre-tout » selon l'expression d'Alain Chenu, professeur des universités en sociologie et directeur de l'Observatoire sociologique du changement. Ce qui n'empêche pas qu'on puisse essayer d'y voir plus clair. Et d'abord d'un point de vue historique : « À la fin des Trente Glorieuses, on identifiait la classe moyenne au Français moyen. On avait, dans cette catégorie de professions intermédiaires, entre 30 et 40 millions de Français », explique Louis Chauvel, professeur des universités à Sciences-Po, membre de l'Observatoire sociologique du changement et de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). C'était au temps où « l'ascenseur social » fonctionnait à plein, au temps où la mobilité sociale tirait des générations entières vers le haut... « La croissance a indiscutablement produit de l'identification aux classes moyennes », résume Alain Chenu. Mais la crise économique à la fin des années soixante-dix et la montée du chômage ont, en vingt ans, bouleversé la donne. Les classes moyennes sont aujourd'hui sans doute les catégories les plus désorientées par la panne prolongée de l'ascenseur social. Trop riches pour être pauvres, trop pauvres... Florence Couret, La Croix, 9 février 2005, site de l’OFCE : www.ofce.sciences-po.fr/article.php?ref=croix9-02-05 Dans le monde des sciences sociales, « classes moyennes » fait partie de ces appellations sans origine contrôlée ni définition consensuelle dont la popularité vient de ce que leur imprécision permet de dire tout et son contraire, plus encore dans un contexte comparatif où les traditions nationales divergent. Le débat contemporain qui s’intéresse à la déstabilisation des « classes moyennes », et à leurs relations de plus en plus difficiles à l’école, est d’autant plus obscur que le groupe social ainsi désigné demeure impalpable, aux limites imprécises et de contenu fluctuant. (…) Il apparaît que la dynamique spécifique des Trente glorieuses (1945-1975), fut assez différente de celle de la période qui a suivi, dont les générations nées à partir de la fin des années cinquante ont subi les conséquences les plus néfastes. Pour les classes moyennes, les conséquences sont non seulement d’ordre quantitatif -le ralentissement de la croissance des classes moyennes, très net pour les nouvelles générations-, mais aussi qualitatif, puisque les sous-groupes sociaux en expansion sont bien différents aujourd’hui de ce qu’ils étaient dans les années soixante. Dès lors, l’avantage comparatif - notamment devant l’école -, dont disposaient les « nouvelles classes moyennes salariées », détentrices de plus de capitaux culturels qu’économiques, s’émousse à l’avantage d’autres groupes sociaux. Ainsi, la fraction des classes moyennes dont les ressources relèvent avant tout du « capital culturel » (ou « éducationnel »), fait face aujourd’hui à des incertitudes nouvelles. Si elle participe effectivement à l’aggravation des tensions et des concurrences autour de l’école, et à l'extension des stratégies de surajustement et de surinvestissement, peut-être est-ce aussi parce que, dans les recompositions actuelles, elle perd dès à présent plus que les autres. Des définitions obsolescentes et déstabilisées Au début des années quatre-vingt, en France, il aurait été possible de situer d’une façon assez consensuelle les classes moyennes au moyen de trois grandes références complémentaires, relevant plus de la description que de la définition : ← les classes moyennes seraient celles dont le niveau de rétribution s’approche de la moyenne (un peu plus de mille cinq cent euros de salaire mensuel net) ; ← elles seraient définies par leur position intermédiaire dans les hiérarchies sociales et professionnelles, ainsi que des qualifications, par une expertise ou un pouvoir organisationnel moyens, et ainsi, en termes de Professions et catégories socioprofessionnelles (CSP ou PCS, après la refonte de 1982) telles qu’elles sont définies par la statistique officielle, elles correspondraient aux « professions intermédiaires » qui en forment le noyau central, auxquelles s’ajoutent de larges fractions des « cadres et professions intellectuelles supérieures », et éventuellement les groupes d’employés les plus qualifiés ainsi que les contremaîtres ; ← elles se définissent aussi par un sentiment d’appartenance, moins statique que dynamique, notamment par le fait d’identifier son sort — ou par extension celui de ses propres enfants — à celui de ce groupe intermédiaire, dans une croyance générale au progrès, puisque, au moins dans les représentations, qui rentre dans les classes moyennes n’en sort pas, sinon par le haut, exception faite des périodes inquiétantes ou dramatiques de l’histoire sociale. Ces définitions complémentaires feraient consens, si un doute croissant ne semblait se cristalliser depuis des années. Les difficultés des nouvelles générations, l’apparition de phénomènes nouveaux de déclassement social, l’impression de voir apparaître un nombre croissant de candidats surdiplômés mais parfois inadaptés aux postes proposés, sans compter les difficultés d’accès au logement, les interrogations croissantes vis-à-vis de la pérennité d’un Etat-providence pourvoyeur d’emplois et de ressources, sont, sans ordre, autant de symptômes d’un certain malaise des classes moyennes. Si l’on souhaitait se contenter du plus grand dénominateur commun, les « classes moyennes » seraient un amas d’individus dont le point commun est d’être en sandwich entre une classe supérieure d’une part et une classe populaire de l’autre, ce qui constitue une base commune bien mince, autour de laquelle une grande variété de conceptions peut se déployer, notamment d’un point de vue comparatif.
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