colonne vertébrale (Biologie et Anatomie).
Publié le 22/04/2013
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colonne vertébrale (Biologie et Anatomie). 1 PRÉSENTATION colonne vertébrale, structure osseuse ou cartilagineuse entourant et protégeant la moelle épinière chez les vertébrés. Elle est également appelée rachis ou épine dorsale. 2 ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE 2.1 Anatomie comparée La colonne vertébrale, formées de vertèbres, forme la partie axiale du squelette ; le crâne, les omoplates, les côtes et le bassin s'y rattachent. Chez les agnathes (lamproies et myxines) et les chondrichtyens (requins et raies), les vertèbres, comme le reste du squelette, sont constituées de cartilage. Chez les autres vertébrés, la colonne vertébrale est constituée d'une succession de petites pièces osseuses en forme de disques plats, articulées et reliées entre elles par des pièces cartilagineuses, les disques intervertébraux, qui confèrent son élasticité à la structure. Grâce à cette organisation, la colonne vertébrale présente une certaine mobilité et permet des mouvements de flexion, d'inclinaison , de rotation et d'extension. La forme et le nombre des vertèbres varient en fonction des groupes. Chez l'espèce humaine, la colonne vertébrale compte 33 vertèbres : 7 vertèbres cervicales (dans le cou) ; 12 vertèbres dorsales (dans le haut du dos, contre le thorax), points d'attache de 12 paires de côtes, et 5 vertèbres lombaires (dans le bas du dos). Faisant suite aux vertèbres lombaires, on trouve 5 vertèbres sacrées, qui sont fusionnées en un os solide, le sacrum, qui est lui-même suivi de 4 autres vertèbres, également soudées, formant le coccyx. 2.2 Les vertèbres La plupart des vertèbres ressemblent à des anneaux ; le corps vertébral, la partie épaisse de l'anneau, est dirigé vers l'avant du tronc. En arrière et symétriquement de chaque côté du corps, on trouve le pédicule. Les pédicules et l'arrière du corps sont disposés en arrondi autour du trou rachidien, appelé aussi canal vertébral. Deux minces pièces osseuses, les lames vertébrales, sont attachées aux pédicules et se rejoignent en formant un angle à l'arrière de la vertèbre pour compléter l'ouverture circulaire. De chaque côté, à la jonction entre le pédicule et la lame, se trouve l'apophyse (saillie osseuse) transverse. À l'angle formé par la jonction entre les deux lames se trouve l'apophyse épineuse. À la base de chaque apophyse transverse, une structure souple, l'apophyse articulaire, relie les vertèbres voisines. Chez les mammifères, chaque type de vertèbres a des caractéristiques particulières. Dans les vertèbres cervicales supérieures, chaque apophyse transverse est percée d'un trou par lequel passe l'artère vertébrale. L'apophyse épineuse est très courte. Les deux premières vertèbres cervicales sont différentes des autres. La première, l'atlas, n'a pas de corps, mais un arc osseux formant un creux. Les apophyses articulaires de la seconde vertèbre cervicale, appelée axis, sont rattachées aux condyles occipitaux, saillies osseuses arrondies du crâne. L'axis présente sur la partie supérieure du corps une saillie s'adaptant comme un pivot dans le creux de l'atlas. Sur les apophyses transverses des vertèbres thoraciques se trouvent des zones sur lesquelles viennent s'articuler les côtes ; les longues apophyses épineuses se prolongent vers le bas en se recouvrant. Les corps des vertèbres lombaires sont grands et épais, tandis que les apophyses épineuses et transverses sont petites. 2.3 Courbures de la colonne vertébrale Chez l'homme, la colonne vertébrale, avant la naissance, ne présente qu'une seule courbure, la courbure dorsale à convexité postérieure, ou cyphose dorsale. À la naissance, on observe deux courbures primaires, toutes deux concaves vers l'avant : l'une dans la région thoracique, l'autre dans la région sacrée. Lorsque l'enfant se développe normalement, deux autres courbures se développent dans les régions cervicale et lombaire (la lordose cervicale et la lordose lombaire). Ces courbures fournissent un degré d'élasticité qui n'existerait pas si la colonne vertébrale était parfaitement droite et rigide. 3 ANOMALIES ET MALADIES Les pathologies de la colonne vertébrale sont courantes chez l'homme. Elles peuvent être dues à la faiblesse des ligaments, à une mauvaise position, à des maladies ou anomalies congénitales de la colonne vertébrale, à des accidents ou contractions des muscles dorsaux. Des traumatismes comme les fractures peuvent s'accompagner de lésions médullaires (de la moelle épinière) pouvant mettre en jeu le pronostic vital. Les pathologies les plus fréquentes sont toutefois des déviations, c'est-à-dire des accentuations des courbures physiologiques. 3.1 Déviations Parmi les déformations de la colonne vertébrale les plus connues, il faut noter la gibbosité du bossu, résultat d'une hypercyphose, qui est une accentuation de la courbure postérieure, ou d'une combinaison entre une hypercyphose et une déviation latérale (scoliose), la cyphoscoliose. La scoliose seule n'entraîne que rarement une bosse. L'hypercyphose qui peut être légère ou sévère est, la plus souvent, congénitale ; avant la mise au point de traitements contre la tuberculose, la gibbosité était parfois causée par le mal de Pott, une forme de tuberculose touchant les vertèbres. Des tassements peuvent se produire chez les personnes âgées, particulièrement chez les femmes, dont les os deviennent fragiles et poreux, provoquant une hypercyphose dorsale (voir ostéoporose). Ce tassement entraîne une diminution de la taille, une déformation des côtes comprimant ou déplaçant les poumons et les autres structures à l'intérieur du thorax et tordant les clavicules et les omoplates. L'effort nécessaire au maintien de l'équilibre peut, notamment pendant la marche, entraîner des déformations des hanches. Les traitements de la gibbosité sont variés. Une hypercyphose légère peut souvent être corrigée à l'aide de plâtres et de corsets si elle est diagnostiquée en fin de croissance. Il n'existe pas de traitements pour les malformations congénitales. Celles-ci peuvent être minimisées dans une certaine limite, par des interventions chirurgicales et des manipulations locales. De même, ces traitements (chirurgie et manipulations) sont limités dans les cas de gibbosités causées par des maladies vertébrales. Au cours des manipulations, on a recours à la traction, à la pose de coussinets et de corsets de plâtre, parfois à des traitements électriques. La scoliose peut quelquefois être traitée par la chirurgie en insérant une prothèse métallique le long de la colonne. 3.2 Hernie discale Une autre pathologie de la colonne vertébrale est le déplacement du noyau gélatineux normalement situé au centre des disques intervertébraux, et qui peut être provoqué par la fragilisation d'un ligament de la partie antérieure du canal vertébral, ce qui permet le passage du noyau vers le canal. Dans le cas le plus courant, le noyau gélatineux qui fait saillie hors du disque vient comprimer une racine nerveuse, entraînant de vives douleurs : c'est la hernie discale. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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