coeur (Biologie et Anatomie).
Publié le 22/04/2013
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Le développement de plaques graisseuses est en partie dû à un excès de cholestérol et de graisses animales dans l'alimentation ( voir Nutrition).
Un mode de vie sédentaire peut aussi favoriser l'athérosclérose, et l'expérience montre que l'exercice physique peut la prévenir.
La morphologie et la personnalité jouent également un rôle : uncaractère perfectionniste ou de battant, par exemple, appelé personnalité de type A, est fréquemment associé à un risque accru de crise cardiaque ( voir Stress, troubles liés au ), au même titre que le tabagisme.
Le risque de crise cardiaque est beaucoup plus important chez les personnes ayant une pression artérielle élevée.
La cause réelledéclenchant la crise peut trouver son origine dans les substances sécrétées par les plaquettes sanguines.
De nombreux individus souffrant d'une angine de poitrine grave due à l'athérosclérose peuvent être traités par des médicaments, comme les bêtabloquants (par exemple, lepropanolol) et les dérivés nitrés, qui réduisent la charge du cœur.
Ceux dont l'état ne peut être amélioré par des moyens pharmacologiques peuvent être traités par latechnique chirurgicale du pontage coronarien.
Par ce procédé, pratiqué depuis les années 1970, une portion de veine de la jambe est cousue sur l'artère coronaire obstruéepour former un pont autour de la région athérosclérosée.
Chez la plupart des patients, l'opération permet de faire disparaître la douleur angineuse et de prévenir une crisecardiaque.
Une deuxième technique chirurgicale développée dans les années 1970 est l'angioplastie transluminale.
Une sonde à ballonnet gonflable est introduite dans une artère de lajambe et dirigée via l'aorte dans l'artère coronaire.
On gonfle le ballonnet lorsqu'il atteint la plaque d'athérome, ce qui écrase la plaque et rétablit le débit sanguin.
Onestime qu'environ un pontage coronarien sur six peut être remplacé par cette technique moins dangereuse.
Dans les années 1970 et au début des années 1980, on a noté une baisse spectaculaire de la mortalité due à l'athérosclérose dans plusieurs pays développés.
Bienqu'aucune explication définitive n'ait pu en être donnée, les responsables de la santé publique l'ont attribuée à la prévention de l'hypertension artérielle et à la baisse de laconsommation de graisses animales.
Toutefois, la maladie coronarienne reste une des principales causes de décès en France.
Certaines personnes décédées, apparemment à la suite d'une crise cardiaque, ne présentaient aucun signe d'athérosclérose.
Des recherches ont montré qu'une baisse dudébit sanguin au niveau du cœur peut également être due à un spasme d'une artère coronaire apparemment saine.
La principale cause de décès au cours d'une crise cardiaque, avec ou sans athérosclérose, est la fibrillation ventriculaire — l'arrêt cardiaque.
C'est un battement rapideinefficace des ventricules.
Toutefois, le rythme cardiaque normal peut souvent être rétabli par un choc électrique puissant dans la poitrine ou défibrillation.
En général, les variations mineures du rythme cardiaque sont sans gravité.
La fréquence cardiaque répond aux demandes du corps avec une telle marge que les variationsrestent généralement dans des limites normales.
Toutefois, des dommages graves du nœud sinusal de Keith et Flack ou des fibres transmettant les influx vers le musclecardiaque peuvent être responsables de vertiges, de perte de conscience et même de décès.
Parmi ces cas, un des plus graves est le bloc cardiaque.
Il peut être corrigé parla pose d'un pacemaker, qui déclenche des contractions cardiaques au moyen d'impulsions électriques rythmées.
La plupart des autres arythmies ne sont pas dangereusesexcepté chez les personnes ayant une maladie cardiaque sous-jacente.
Chez ces patients, en particulier ceux ayant déjà eu une crise cardiaque, les arythmies sont traitéesau propanolol, à la lidocaïne et au disopyramide.
On note souvent chez les personnes âgées une maladie cardiaque pulmonaire due à un trouble pulmonaire comme l'emphysème, ou à une affection de la circulation vers lespoumons comme l'athériosclérose de l'artère pulmonaire.
Les personnes âgées peuvent aussi présenter une insuffisance cardiaque congestive caractérisée par un pompageinsuffisant des ventricules.
En raison de l'augmentation de la masse sanguine à véhiculer dans la circulation, les parois musculaires des ventricules se dilatent, entraînant unagrandissement et un relâchement cardiaque, caractéristiques de ce syndrome.
Les personnes souffrant de ce trouble ont une capacité physique réduite.
Leur état peutsouvent s'améliorer grâce à un un dérivé de la digitale, qui augmente la force de contraction du cœur.
4 DIAGNOSTIC
L'électrocardiographe, instrument permettant d'enregistrer les courants électriques produits par le muscle cardiaque pendant les différentes phases de la contraction, est unimportant instrument diagnostique, il fournit le tracé appelé électrocardiogramme.
L'efficacité du cœur en tant que pompe peut être mesurée avec précision à l'aide ducathétérisme cardiaque : une tubulure est introduite par une veine ou par une artère, ou par les deux, dans les cavités droites ou gauches, ou les deux, l'artère pulmonaireou l'aorte.
Ce procédé permet de déterminer le débit sanguin et la pression, et d'enregistrer la pression sanguine dans les gros vaisseaux extra-cardiaques.
Cette techniquepermet également de détecter les communications anormales entre les cavités droite et gauche.
Une autre technique de diagnostic, l'angiocardiographie ou cinéfluoroscopie,permet d'effectuer des enregistrements photographiques des cavités du cœur, des vaisseaux pulmonaires et de l'aorte, ainsi que de ses différentes branches.
Cettetechnique implique l'injection dans la veine d'une substance opaque aux rayons X.
Une délimitation encore plus précise des régions cardiaques ayant un débit sanguin réduitest fournie par un nouveau procédé qui visualise le passage d'un isotope radioactif du thallium dans le muscle cardiaque.
Un appareil photographique relié à un ordinateurenregistre le degré de pénétration du thallium au cours du cycle cardiaque, montrant précisément les petites zones de lésions tissulaires.
On peut aussi obtenir une imagepar ultrasons.
5 TRANSPLANTATIONS CARDIAQUES
En 1967, un cœur humain a été transplanté dans le corps d'un autre individu par le chirurgien sud-africain Christiaan Barnard.
Depuis, plusieurs chirurgiens ont adopté ceprocédé.
Le problème majeur était la tendance naturelle de l'organisme à rejeter les tissus d'un autre individu ( voir Immunitaire, système ; Transplantation d'organes). Toutefois, au début des années 1980, en raison de l'utilisation des médicaments immunosuppresseurs, en particulier la cyclosporine, le nombre de receveurs de greffescardiaques survivant au-delà de un an a augmenté.
Vers les années 1990, cette opération est devenue assez courante dans les pays développés, comme les États-Unis et laFrance, qui comptent de nombreux patients survivant de cinq à dix ans après une transplantation cardiaque.
6 CŒURS ARTIFICIELS
Les cœurs artificiels ont été développés depuis les années 1950.
En 1966, une pompe de rappel a été implantée avec succès pour la première fois comme mesureprovisoire ; une telle pompe peut fonctionner pendant plusieurs années.
En 1969, le premier cœur entièrement artificiel provisoire a été implanté.
Le premier cœur artificielpermanent, conçu par Robert Jarvik, a été implanté en 1982 chez un patient qui a survécu trois ans.
Plusieurs patients ont bénéficié de cœurs artificiels, système Jarvik ouautres, depuis, mais les receveurs souffrent souvent d'ictus et de ses conséquences.
Ces cœurs artificiels présentent toutefois un certain nombre d’inconvénients,principalement celui que la pompe soit actionnée de l’extérieur par l’intermédiaire de fils ou de tuyaux (en fonction du type d’alimentation), ce qui représente une sourceimportante d’infection et, selon les cas, limite la mobilité du patient.
La technologie du cœur artificiel fait un bond en avant en 2001, avec la première greffe, aux États-Unis, d’un cœur artificiel autonome sur un patient en attente d’unetransplantation cardiaque.
Composé de plastique et de titane, il fonctionne grâce à un moteur interne, alimenté par une batterie également interne.
Celle-ci se rechargerégulièrement grâce à une batterie externe, par l’intermédiaire d’électrodes posées sur la peau.
Ce cœur artificiel, appelé Abiocor, n’est donc pas muni de fils ou de tuyauxdébouchant à l’extérieur de l’organisme, ce qui limite grandement le risque d’infections.
Abiocor n’est cependant qu’un prototype dont l’autonomie est réduite (une demi-heure entre chaque rechargement) et qui ne permet la survie que pendant quelques semaines.
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