clonage (Biologie et Anatomie).
Publié le 22/04/2013
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le noyau somatique.
C’est en quelque sorte un jumeau de cet organisme, mais produit à l’âge adulte.
Si cette technique fait depuis 1996 l’objet de nombreuses expériences sur des mammifères variés, elle est cependant loin d’être au point.
Tout d’abord, seule une infimepartie (quelques pour cent à peine) des embryons clonés se développent normalement et arrivent à terme.
De surcroît, parmi ces derniers, une forte proportion développe,au cours de sa croissance ultérieure, diverses pathologies et malformations des organes vitaux (cœur, foie, poumons…).
Il semblerait que leur système immunitaire soitégalement soumis à des dysfonctionnements.
Enfin, il existe chez un certain nombre d’entre eux un phénomène de vieillissement précoce, constaté pour la première foischez Dolly — celle-ci est apparue vieillir plus tôt et plus vite qu’une brebis « normale », comme si elle cumulait son âge et celui de sa « mère » au moment de l’expérience.Au total, on constate des pathologies chez environ 30 p.
100 des veaux clonés et chez 60 p.
100 des souris.
Une moyenne de 40 p.
100 des mammifères ainsi clonésmeurent prématurément.
3.2 Clonage thérapeutique
Le clonage thérapeutique se fonde sur les mêmes techniques que le clonage reproductif, mais n’est pas destiné à créer un nouvel individu.
Il se pratique en transférant unnoyau cellulaire dans un ovule, afin de récupérer des cellules embryonnaires (cellules souches) destinées au remplacement de fonctions ou d’organes défectueux.
C’est unmode de clonage à partir d’un patrimoine génétique entier capable de générer un embryon.
Le développement de cet embryon est stoppé vers le cinquième jour (dateantérieure au moment où, in vivo, l’embryon s’implanterait dans la paroi de l’utérus).
Il représente un réservoir de cellules souches, capables, dans certaines conditions, de former des tissus différenciés — raison pour laquelle ce clonage est également qualifié de « clonage pour la dérivation ».
4 APPLICATIONS ET PERSPECTIVES
4.1 Le clonage thérapeutique
Le but du clonage thérapeutique est la thérapie cellulaire.
L’utilisation de cellules humaines dans un but médical existe déjà : ce sont, par exemple, les greffes de peau oude moelle osseuse.
Dans le cas du clonage thérapeutique, les cellules utilisées seraient des cellules souches prélevées sur un embryon.
Les applications thérapeutiquespotentielles sont multiples.
Ces cellules embryonnaires, après avoir été engagées dans une voie de spécialisation, pourraient permettre le traitement de maladies comme lamaladie de Parkinson, d’Alzheimer, de désordres métaboliques comme ceux entraînés par le diabète insulino-indépendant (diabète sucré), voire des cancers.
Ellespourraient également être précieuses pour régénérer la peau des grands brûlés.
Ces applications impliquent une parfaite maîtrise de tous les aspects de la différenciationcellulaire, car une greffe de cellules embryonnaires non différenciées constitue un risque majeur de formation de tumeurs.
Les progrès restant à réaliser demeurent doncimportants, mais de grands besoins existent pour une nouvelle médecine dite « régénératrice » — le clonage thérapeutique est à cet égard une piste essentielle.
4.2 Le clonage reproductif
4.2. 1 Applications en recherche fondamentale
L’une des premières applications du clonage animal reproductif est la recherche fondamentale : de telles expériences permettent en effet d’explorer les mécanismes fins dudéveloppement, et de déterminer le rôle des gènes et celui de l’environnement.
On sait que la personnalité ou l’intelligence sont en grande partie conditionnées parl’environnement et le vécu, mais dans quelle mesure exactement ? Le modèle animal a également montré qu’un clone, s’il est génétiquement identique à son « parent », nel’est pas complètement sur le plan physique (chez le chat, par exemple, la couleur du pelage diffère légèrement) — ce phénomène vient du fait que le noyau cellulaire esttransféré dans un environnement (le cytoplasme d’un ovule) différent de son environnement d’origine.
Par ailleurs, la production de clones pour remplacer les actuels animaux de laboratoires permettrait aux scientifiques de s’affranchir des différences génétiques quicompliquent la lecture des résultats des expériences.
L’obtention, depuis novembre 2002, de plusieurs rats clonés viables et en bonne santé ouvre dans ce cadre desperspectives prometteuses dans l’étude de pathologies du système vasculaire (telle l’athérosclérose et l’hypertension…) et de l’obésité — le rat, plus encore que la souris,est en effet un très bon modèle expérimental pour les maladies humaines.
4.2. 2 Production d’animaux d’élevage
Le clonage d’animaux adultes ouvre des perspectives en matière de sélection des animaux d’élevage : sous réserve que le rendement en soit considérablement amélioré (etdonc la technique rendue moins coûteuse), les éleveurs pourraient envisager de cloner ainsi leurs meilleurs producteurs de lait, de viande ou de laine.
La méthode declonage d’adulte pourrait également être appliquée aux organismes génétiquement modifiés (OGM).
En effet, actuellement, la descendance obtenue par voie sexuée d’unanimal transgénique n’est pas forcément elle-même transgénique.
Ce problème serait résolu avec le clonage d’individus adultes.
La production industrielle généralisée de clones d’animaux d’élevage aurait cependant pour conséquence, et non des moindres, une diminution importante de la diversitédes cheptels (disparition des races les moins productives) et, au sein de chaque cheptel cloné, une perte totale de la diversité génétique, avec pour conséquence unefragilisation considérable de cette population face aux micro-organismes pathogènes ou aux changements environnementaux.
4.2. 3 Autres applications
Le clonage pourrait permettre de produire des animaux appartenant à des espèces menacées.
Une cellule d’un animal en voie de disparition peut en effet être fusionnéeavec l’ovule d’une femelle d’une espèce voisine.
Ce type de clonage a été réussi en 2001 pour le gaur, un gros bovin du Sud-Est asiatique, à partir de cellules de peau d’ungaur mort en 1993 et en utilisant un ovule de vache comme support de clonage.
Toutefois, l’utilisation du clonage pour renouveler les populations d’animaux menacés nerésoudrait pas la perte de diversité génétique liée à la diminution des populations de l’espèce.
5 QUESTIONS ÉTHIQUES
Dès les premières manipulations génétiques connues sous le nom de génie génétique, la communauté scientifique connaît une grande agitation.
Elle se réunit en 1974 ausein d’une conférence internationale, au cours de laquelle les opinions sont partagées entre la nécessité de poursuivre ou celle d’arrêter ce genre de travaux.
Il règne alorsun climat de doute et d’autorestriction, qui aboutit à un moratoire d’un an.
L’année suivante, à Asilomar aux États-Unis, ce moratoire est levé, mais un certain nombre derègles de prudence sont édictées.
Cette conférence a cependant surtout pour effet d’être à l’origine d'’une prise de conscience communautaire.
C’est probablement à cetteoccasion que sont jetés les fondements de l’éthique moderne liée aux nouvelles technologies — même si le domaine de la bioéthique ne cesse d’évoluer au fur et à mesuredes progrès des sciences biologiques et du génie génétique.
Le débat de fond que suscite le clonage humain est, depuis, régulièrement ponctué de sursauts liés à l’actualité de la recherche.
Ainsi, bien qu’elle se soit révélée unegigantesque supercherie médiatique, l’annonce fin décembre 2002 par la société Clonaid, entreprise de clonage dépendant de la secte des Raëliens, de la naissance dupremier bébé cloné, a posé l’urgence de déterminer ce qui, en terme d’expériences sur l’humain, est éthiquement acceptable, et de définir les cadres législatifs pour leclonage.
De même, début 2004, la publication dans la revue Science des travaux d’une équipe coréenne faisant état du clonage de cellules souches humaines, puis, en 2005, l’annonce par la même équipe d’un clonage « en série » de telles cellules souches, ont suscité l’émoi dans la communauté scientifique comme dans le grand public…bien qu’en réalité, tous ces travaux relèvent de la fraude scientifique pure et simple (données falsifiées, photos dupliquées, etc.) dans le but d’obtenir des subventions de.
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