Choderlos De Laclos, "les Liaisons Dangereuses", Lettre 175 (Épilogue) : Commentaire
Publié le 05/12/2010
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Commentaire :
I) Les éléments de l’épilogue
Cette lettre se présente sous forme de paragraphes informatifs qui présente la mort de la Marquise de Merteuil de 4 façons :
• La mort sociale : elle s’exclue
• La mort physique : elle est dévisagée
• Elle est ruinée
• Elle doit s’exiler
1) Le sort de la Marquise
La marquise de Merteuil est défigurée par la variole, or chez les libertins, tout se joue sur l’apparence. C’est donc une punition cruelle. On relève l’hyperbole « hideuse «. De plus, elle est ruinée et perd son procès.
Mme de Volanges est une narratrice habile, elle suggère que le sort de la marquise de Merteuil serait pire que la mort, tout le texte est au discours rapporté « dit-on «, « paraît «, « il est tel que «. Elle fait une gradation dans la description de Merteuil « défigurer « puis « perdu un œil « et enfin « vraiment hideuse «. Le sort de la Marquise est renforcé par l’opinion des autres « Le marquis… disait «, « tout le monde trouva «. Le sentiment des gens varie entre l’indignation et la pitié.
• Aspect physique et moral : elle est défigurée, son âme est sur son visage
• Aspect matériel : elle est ruinée et vole « disgrâces «
• Fuite en Hollande « torts «
2) Le sort de Cécile
Mme de Volanges n’a pas beaucoup de sentiments à ce moment-là pour sa fille. « grand sacrifice «.
3) Le sort de Danceny
Danceny s’enfuit à Malte. On sent que Mme de Volanges veut peut-être les excuser pour les marier, elle reste au conditionnel. Elle se rend compte qu’elle est punie car elle voulait marier sa fille sans son consentement.
II) La morale du roman
La morale se réduit à un mot « fatalité «. Cela désigne l’ensemble des évènements qui touchent Mme de Volanges.
1) Le châtiment des coupables
On relève que tous les coupables sont punis. Cécile va au couvent, et Danceny s’exile à Malte.
2) Importance des loisirs
Cécile et danceny s’auto-punissent alors que la Marquise de Merteuil est punie mais elle s’exile et en plus avec de l’argent.
3) Une morale qui vient trop tard
En soulignant une seule liaison dangereuse, on pourrait faire un enseignement. La morale est ambiguë car s’il y a la fatalité, pourquoi ne pas faire d’erreur ? Mme de Volanges insiste sur le fait qu’il est déjà trop tard, la faute est commise « réflexions tardives «. Mme de Volanges reconnaît qu’elle est dans un siècle de libertin « nos mœurs inconséquentes «. Les personnages ne peuvent pas se faire une morale, seule les lecteurs qui ont tout lu peuvent se la faire : c’est l’originalité du roman épistolaire.
Définissez le libertinage, en quoi consiste-t-il ?
Le libertin est un anticonformiste, libéré des emprises de la religion et dépravé dans ses mœurs. Le libertinage de Valmont est un libertinage calculé, réfléchi. On sent une volonté de puissance chez Valmont, il se met au centre de la scène.
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