Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, Lettre 175
Publié le 19/05/2014
Extrait du document
«
zèle, votre ardente ferveur ; et si ce Dieu-là comme l'autre nous juge sur nos oeuvres, vous serez un jour la
patronne de quelque grande ville, tandis que votre ami sera au plus un saint devillage.
Ce langage mystique
vous étonne, n'est-il pas vrai ? Mais depuis huit jours, je n'en entends, je n'en parle pas d'autre ; et c'est pour
m'y perfectionner, que je me vois forcé de vousdésobéir.
Ne vous fâchez pas, et écoutez-moi.
Dépositaire de tous les seos ordres sont charmants ; votre façon de les
donner est plus aimable encore ; vous feriez chérir ledespotisme.
Ce n'est pas la première fois, comme vous
savez, que je regrette de ne plus être votre esclave ; et tout monstre que vous dites que je suis, je ne me
rappelle jamais sans plaisir le temps oùvous m'honoriez de noms plus doux.
Souvent même je désire de les
mériter de nouveau, et de finir par donner avec vous, un exemple de constance au monde.
Mais de plus grands
intérêts nous appellent ;conquérir est notre destin, il faut le suivre : peut-être au bout de la carrière nous
rencontrerons-nous encore ; car, soit dit sans vous fâcher, ma très belle marquise, vous me suivez au moins
d'un paségal ; et depuis que, nous séparant pour le bonheur du monde, nous prêchons la foi chacun de notre
côté, il me semble que dans cette mission d'amour, vous avez fait plus de prosélytes que moi.
Jeconnais votre
zèle, votre ardente ferveur ; et si ce Dieu-là comme l'autre nous juge sur nos oeuvres, vous serez un jour la
patronne de quelque grande ville, tandis que votre ami sera au plus un saint devillage.
Ce langage mystique
vous étonne, n'est-il pas vrai ? Mais depuis huit jours, je n'en entends, je n'en parle pas d'autre ; et c'est pour
m'y perfectionner, que je me vois forcé de vousdésobéir.
Ne vous fâchez pas, et écoutez-moi.
Dépositaire de tous les seos ordres sont charmants ; votre façon de les
donner est plus aimable encore ; vous feriez chérir ledespotisme.
Ce n'est pas la première fois, comme vous
savez, que je regrette de ne plus être votre esclave ; et tout monstre que vous dites que je suis, je ne me
rappelle jamais sans plaisir le temps oùvous m'honoriez de noms plus doux.
Souvent même je désire de les
mériter de nouveau, et de finir par donner avec vous, un exemple de constance au monde.
Mais de plus grands
intérêts nous appellent ;conquérir est notre destin, il faut le suivre : peut-être au bout de la carrière nous
rencontrerons-nous encore ; car, soit dit sans vous fâcher, ma très belle marquise, vous me suivez au moins.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Choderlos De Laclos, "les Liaisons Dangereuses", Lettre 175 (Épilogue) : Commentaire
- Texte 4 : Les Liaisons dangereuses (1782), Choderlos de Laclos (1741- 1803) - Lettre 81
- Lettre 81 - Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos,1782
- Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses, analyse de la lettre 81
- Les Liaisons dangereuses Choderlos de Laclos Lettre 47