choc pétrolier

« accentuent ces tendances : tous les pays sont simultanément en crise, tous sont menacés par la spéculation et les autorités doivent céder devant le volume extraordinaire des transferts de monnaies .

A cela s'ajoute le ralentissement de l'innovation technologique , combiné à l'amélioration de la productivité du travail et à la hausse des coûts salariaux.

En effet, les effets des transformations des années 1955-60 (atome, électronique "lourd n) ont perdu de leur intensité tandis que les innovations actuelles ont entraîné, pour le moment, plus de suppressions d'emploi que de créations .

Parallèlement, la hausse de la productivité du travail, grâce à la mécanisation et à la robotisation, exige moins de création d'emplois : entre 1967 et 1973 , la productivité horaire augmente de 4,8 % dans la C.EE et de 3,8% dans I'O.C.D.E.

Enfin, les coûts salariaux ont augmenté rapidement depuis 1968 : de l'indice 100 en 1950 , I'O.C . D.E est passé à 150 en 1968, 300 en 1976 et 400 en 1981 .

Les profits, donc les capacités d'auto­ financement des sociétés, furent atteints par cette évolution .

On remarque n p corn n ce d ac s: la remise en cause des modalités du partage entre profits et salaires .

Plus généralement , cette destabilisation se traduit par la "critique " de la consommation et du travail, puisque ceux-ci ne sont plus capables d'entraîner la croissance .

Il y a à la fois saturation du travail et suréquipement des ménages : aux U.S . A., le taux d 'absentéïsme atteint 10% le vendredi et le lundi, le turn-over 20 à 25% ; le taux d'équipement en automobile 111 %, en réfrigérateur 100 %, en téléviseur 99 %.

Ce suréquipement correspond d'abord à la réduction des écarts de consommation entre pays développés (1 à 10, en 1950 , entre les U.S.A.

et le Japon ; 1 à 2, en 1980, entre les U.S.A.

et l'Italie).

Mais cette consommation massive se heurte à des goulets d'étranglement; d 'où le recul des industries traditionnelles productrices de biens durables .

Dès lors, a ques du c de e devient essentielle : faut -il accorder des subventions à l' ensemble des secteurs industriels pour maintenir un climat social sain ou privilégier les branches promises à la meilleure expansion ? Les préoccupations techniques recoupent le champ social, mais les programmes de relance ou d'austérité n' ont pu résoudre le p roblème de l'emploi : est - il utopique d'imaginer que la crise actuelle substitue à l'impératif industriel la société du temps libre , voulu ou consenti ?. »