chemin de fer - transports.
Publié le 26/04/2013
Extrait du document
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cinq ans à partir du 1 er janvier 1938, avait, entre autres missions, celle d'assurer le service public de transport.
Sous l'effet de cette nationalisation, près de 10 000 km — plus du quart du réseau total — furent ainsi soustraits au trafic des voyageurs
entre 1938 et 1940, en raison de la première concurrence routière, celle de l'autocar.
Cette contraction des réseaux ferroviaires s'opéra en particulier dans les régions peu accidentées et d'habitat dispersé de l'Ouest et du Sud-Ouest, mais également
dans les régions victimes de forte dépopulation.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le chemin de fer français, qui avait été très touché mais rapidement reconstruit, demeurait encore le principal moyen de transport, tant pour les voyageurs que pour les marchandises.
Le transport de ces
dernières sur grandes distances revenait en effet majoritairement à la voie ferrée, le camion étant encore inapte aux grandes distances et ne pouvant transporter de gros volumes.
Cependant, sous l'effet de la concurrence routière dont prit acte la
réforme de la tarification des marchandises de 1947, le chemin de fer se tourna vers les plus gros fournisseurs de matières premières et de produits bruts, délaissant les trafics plus diffus.
Or, le trafic des pondéreux était à la veille de décroître
fortement, alors que les produits à forte valeur ajoutée connaissaient au contraire un grand développement.
Confronté dès lors à la perte de monopole du chemin de fer, le gouvernement tenta de réglementer le transport par les textes de 1949 sur la
coordination du rail et de la route (loi du 5 juillet et décret du 14 novembre), qui marquèrent la reprise du plan de fermeture de lignes ferroviaires, interrompu par la guerre.
Concernant le transport des voyageurs, la SNCF s'associa en 1957 à ses voisins européens pour créer le groupement Trans-Europ-Express (TEE), en vue de reconquérir la clientèle internationale d'affaires que les liaisons aériennes court-courrier et
moyen-courrier, en plein essor, lui arrachaient lentement mais sûrement.
Dans les années 1960 et 1970, la SNCF fut en outre confrontée à la seconde concurrence routière, celle de l'automobile et du poids lourd semi-remorque, dont la menace
grandit à mesure que se mettait en place le réseau autoroutier.
Pour tenter d'y faire face, le gouvernement instaura alors une politique d'équipement sélectif, privilégiant les grands axes au détriment du réseau secondaire sur lequel aucun
investissement ne fut entrepris, car voué à être abandonné à terme.
Cette stratégie, tout à fait originale pour l'époque en Europe continentale, se fondait sur les caractéristiques géographiques de la France, préconisant une politique de vitesse justifiée
par les distances en jeu au détriment d'une desserte fréquente.
De plus, la SNCF jugea inutile de tenter de pallier la faiblesse du trafic des lignes secondaires, considérant que le chemin de fer y était économiquement moins bien placé que la route.
Publié en 1967, alors que la situation financière de la SNCF continuait à se dégrader, le rapport NORA sur le fonctionnement des entreprises publiques recommanda une gestion plus autonome de la société, et définit dans ce but un nouveau cahier des
charges, permettant à la SNCF de fonctionner en tenant compte du marché des transports.
Ce rapport conclut également que le fameux déficit des chemins de fer français pouvait être en partie imputé à la charge excessive que représente le maintien
en service de la plupart des lignes desservies par les seuls omnibus.
Il proposa en conséquence de fermer ces lignes dans le cadre d'un programme contractuel.
Signé entre l'État et la SNCF en 1969, le premier Contrat de Programme prévoyait notamment la suppression du service omnibus sur 10 000 km de lignes.
Cette même année, 1 700 km de voies ferrées furent ainsi fermés au trafic des voyageurs,
tandis que de nombreuses sections de grandes lignes furent interdites au trafic omnibus.
En 1971, fut signé l'Avenant à la Convention de 1937, acte qui redéfinit la mission de service public impartie à la SNCF.
Cet avenant modifia sensiblement le
fonctionnement de la Société des chemins de fer français, trente-quatre ans après sa création, en lui faisant obligation d'équilibrer ses comptes.
Sous ce nouveau régime, de nouvelles voies ferrées furent encore fermées jusqu'à ce que le programme
soit brutalement interrompu par le premier choc pétrolier de 1973.
Il fut repris prudemment quelques années plus tard, lorsque la procédure des Schémas régionaux de transport collectif permit d'en transférer la responsabilité aux Régions.
De nos
jours, l'ensemble des transports régionaux sur voie ferrée, appelé Transports Express Régionaux (TER), ressortit à ces collectivités territoriales, désormais maîtresses de la contraction de leur propre réseau, la SNCF étant devenue depuis le 1 er janvier
1983 un établissement public à caractère industriel et commercial.
2.3. 2 Dans le reste du monde
Aujourd'hui, les réseaux ferrés du monde entier sont plus ou moins touchés par la contraction.
Dans certains pays comme la Suisse, cette contraction est à peine entamée, alors qu'en Grande-Bretagne, par exemple, la moitié des voies ferrées
construites sont aujourd'hui fermées (53 p.
100 du réseau exactement).
En France et en Allemagne, environ 45 p.
100 des voies ferrées d'intérêt général sont actuellement condamnées.
D'une manière générale, plus le réseau s'est développé
rapidement et densément, plus la contraction est poussée.
Par ailleurs, il faut noter que le degré d'utilisation des lignes demeure très inégal, certaines d'entre elles n'étant plus exploitées que de manière résiduelle (environ le quart du réseau français).
3 STRUCTURE DU RÉSEAU FERROVIAIRE
3. 1 Implantation des réseaux
3.1. 1 Contrainte de la pente
Contrairement aux véhicules sur route, la locomotive à vapeur, qui constitua pendant près d'un siècle l'unique mode de propulsion des trains, était capable de remorquer de lourdes charges à vitesse élevée.
Pouvant transporter plusieurs centaines de
tonnes aux tout débuts du chemin de fer, les trains actuels peuvent maintenant remorquer jusqu'à 3 000 t, mais sous réserve que les pentes et les rampes ne soient pas trop accentuées.
En montagne, les trains ne peuvent gravir une pente supérieure
à 4 p.
100, à moins de faire appel à une crémaillère.
Sur les grandes lignes, 3,5 p.
100 est un maximum.
3.1. 2 Ouvrages d'art
Comme les locomotives à vapeur éprouvaient certaines difficultés à gravir de fortes pentes, les ingénieurs construisirent des ouvrages d'art en grand nombre, afin de faciliter le parcours des trains.
Ils réalisèrent de nombreux viaducs et tunnels,
ouvrages qui permettent de concilier les contraintes topographiques avec les fortes exigences de la voie ferrée en matière de tracé et de nivellement.
Aujourd'hui, la longueur cumulée des tunnels français est de l'ordre de 500 km.
Si la majeure partie
d'entre eux sont assez courts (moins de 1 000 m), plus longs sont ceux qui franchissent les plateaux, et plus encore les massifs montagneux, comme le tunnel du Fréjus (13,7 km) sur la ligne Paris-Rome, construit en 1871, ou le tunnel du Simplon
(19,8 km) sur la ligne Paris-Milan, achevé en 1906.
Les ingénieurs percèrent également des tunnels ferroviaires sous-marins, les plus longs étant le tunnel japonais du Seikan (53,8 km), construit dans les années 1980, qui relie Hokkaido à Honshu, et
le tunnel sous la Manche (50,5 km), inauguré en 1994.
3.1. 3 Contrainte de la courbe
Au XIX e siècle, on préféra implanter les voies ferrées, alors conçues pour la traction à vapeur, dans les sites les plus plats, en particulier dans les plaines et les vallées, ce qui multiplia les sinuosités du tracé.
Les formes courbes de ces lignes.
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