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chef d oeuvre inconnu commentaire partiel

Publié le 18/12/2013

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Est-ce un portrait réaliste ?     Ce texte est le portrait d’un personnage à la fois mystérieux et étrange, tiré de la nouvelle d’Honoré de Balzac, le chef-d’œuvre inconnu publié dans le journal l’Artiste sous le titre de Maître Frenhofer, en août 1831.Cette nouvelle relate l’histoire de personnages, à la fois historiques et fictifs, tels que Nicolas Poussin et maître Porbus, acteurs de la vie artistique au XVIIe siècle. Balzac, relate au travers d’un texte descriptif la rencontre entre Nicolas Poussin et le peintre Frenhofer. La tonalité employée dans la première partie du texte, donne une impression d’ensemble réaliste grâce aux descriptions nombreuses et minutieuses mais très vite Balzac introduit dans la seconde partie une faille dans le réel en décrivant un personnage effrayant, et obscur qui fait référence au registre fantastique. Ce curieux personnage est présenté au lecteur à travers un double regard : le sien propre et celui de Nicolas Poussin. L’emploi du registre fantastique dans cet extrait met en exergue l’étrangeté du personnage et l’ambiguïté du cadre dans lequel il évolue.   1 / Un point de vue complexe : vu du personnage selon différentes perspectives   Le regard du peintre en focalisation interne   C’est à travers les yeux de Nicolas Poussin qu’il nous est donné de découvrir le vieillard. Le regard du jeune peintre pigmentera la focalisation interne, qui révélera un peintre attentif aux reliefs du visage parce qu'ils captent la lumière (« le jour faible »), expriment le tempérament, la personnalité du modèle dont le tableau devra rendre compte. Le jeune Nicolas Poussin en utilisant son intuition d'artiste essaiera de décrypter ce personnage ambigüe. Il formera des suppositions, des hypothèses à partir des caractéristiques que lui fournissent les vêtements, la « démarche », ainsi que les particularités de cet individu qu'il « examine curieusement », c'est-à-dire avec intérêt. Ce travail d’observation opéré par Nicolas Poussin lui permet d’emmètre une première hypothèse (« il devina dans ce personnage ou le protecteur ou l'ami du peintre ») qu’il prolonge par une observation affective, « espérant trouver en lui la bonne nature d'un artiste ou le caractère serviable des gens qui aiment les arts ». Après une observation plus poussée la remise en question de cette hypothèse  intervient à partir de « mais il aperçut... » et Poussin marque la perplexité que lui suggèrent ses observations par des modalisateurs, tels que « quelque chose », « je ne sais quoi », « devaient ».   Le regard du romancier   Le narrateur prend le relais en superposant son regard à celui du peintre. Il  fait entrer le lecteur dans le récit, en faisant appel à son imagination par des impératifs successifs (« imaginez », « mettez cette tête », « jetez ») : qui ont pour effet de faire participer le lecteur à l'élaboration du portrait.               Le narrateur qui se comporte lui-même en peintre procède à la création progressive du portrait, traçant des lignes, en se faisant prodige des couleurs (« vert de mer ») et des « ombres », de l’opposition entre l'éclat de la « dentelle étincelante » et le« pourpoint noir ». Ce double point de vue multiplie les précisions réalistes qui devraient permettre au lecteur de se représenter clairement le personnage, mais en même temps, donne l'impression qu'il ne parvient pas à représenter le personnage dans toute sa réalité. Le narrateur donne l’impression de reconnaître que les mots sont moins précis (« vous aurez une image imparfaite », précise-t-il) que la représentation picturale, qu'il y a des détails dont il n’arrive pas à rendre compte : un mystère subsiste et éveille la curiosité du lecteur pour ce personnage qui prend vie sous ses yeux de façon réaliste.   2 / Un portrait réaliste (clair)   un portrait physique précis et réaliste   L'auteur accorde une place importante à l'évolution descriptive de son personnage et le caractérise de manière précise. Il s'attache aux détails du visage. Son regard descend du « front » au « nez », à la « bouche » et au « menton » puis remonte sur les « yeux », les « sourcils », les « arcades ». Cette description anatomique de chacun des éléments du visage ou du corps est caractérisée par un adjectif descriptif (« saillantes », « écrasé »...). On peut alors supposer, que Balzac essaye de nous révéler le caractère de cet individu par la morphologie de son visage. La description physique de Frenhofer le représente dans son état de vieillard marqué par le temps : souligné par l'effet des « fatigues de l'âge », ses « yeux ternis en apparence par l'âge » et en portant pour finir un regard plus général sur le « corps fluet et débile » et son « costume ».Ce dernier élément éclaire le statut social de l'inconnu : la « magnificence » de son habit, la « dentelle étincelante et travaillée » et la « lourde chaîne d'or » indiquent qu'il s'agit d’un personnage riche et viennent étayer la « prépondérante sécurité de sa démarche ».
Cependant, malgré ces éléments, le mystère autour de ce personnage reste entier.

« peintre pigmentera la focalisation interne, qui révélera un peintre attentif aux reliefs du visage parce qu'ils captent la lumière (« le jour faible »), expriment le tempérament, la personnalité du modèle dont le tableau devra rendre compte.

Le jeune Nicolas Poussin en utilisant son intuition d'artiste essaiera de décrypter ce personnage ambigüe.

Il formera des suppositions, des hypothèses à partir des caractéristiques que lui fournissent les vêtements, la « démarche », ainsi que les particularités de cet individu qu'il « examine curieusement », c'est-à-dire avec intérêt. Ce travail d'observation opéré par Nicolas Poussin lui permet d'emmètre une première hypothèse (« il devina dans ce personnage ou le protecteur ou l'ami du peintre ») qu'il prolonge par une observation affective, « espérant trouver en lui la bonne nature d'un artiste ou le caractère serviable des gens qui aiment les arts ». Après une observation plus poussée la remise en question de cette hypothèse  intervient à partir de « mais il aperçut... » et Poussin marque la perplexité que lui suggèrent ses observations par des modalisateurs, tels que « quelque chose », « je ne sais quoi », « devaient ».   Le regard du romancier   Le narrateur prend le relais en superposant son regard à celui du peintre.

Il  fait entrer le lecteur dans le récit, en faisant appel à son imagination par des impératifs successifs (« imaginez », « mettez cette tête », « jetez ») : qui ont pour effet de faire participer le lecteur à l'élaboration du portrait.               Le narrateur qui se comporte lui-même en peintre procède à la création progressive du portrait, traçant des lignes, en se faisant prodige des couleurs (« vert de mer ») et des « ombres », de l'opposition entre l'éclat de la « dentelle étincelante » et le« pourpoint noir ». Ce double point de vue multiplie les précisions réalistes qui devraient permettre au lecteur de se représenter clairement le personnage, mais en même temps, donne l'impression qu'il ne parvient pas à représenter le personnage dans toute sa réalité.

Le narrateur donne l'impression de reconnaître que les mots sont moins. »

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