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Chateaubriand: la bataille de Waterloo

Publié le 08/08/2010

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chateaubriand

Présentation de l’auteur

Auteur romantique du XIXème siècle. Son oeuvre, les Mémoires d’outretombe,

relève de l’autobiographie. Il va y avoir, en partie, le récit rétrospectif de la vie de Chateaubriand et l’évocation

de faits historiques. Ici l’auteur évoque la bataille de Waterloo (défaite de Napoléon qui a mis fin à

l’empire) : c’est un élément historique clef. Plus précisément, Chateaubriand évoque ici sa propre

découverte de la bataille.

I. L’auteur témoin d’un fait historique

1. Témoin direct : Chateaubriand se met en scène ; c’est ici un témoin auditif (champ lexical du son)

=> forme de présence physique. Il y a évocation de différents bruits. Les premiers bruits perturbent

cette situation initiale de calme, de promenade. Puis il y a prolongement de ces bruits ; Chateaubriand

ne les identifiera qu’après un certain temps.

2. Découverte progressive des faits : C’est une scène qui est mise en évidence dans ce texte. Au départ,

l’auteur pense qu’il s’agit de l’orage. Mais après cette première hypothèse, il associe ce bruit au

combat (champ lexical du combat). Chateaubriand nomme la bataille de Waterloo en fin de paragraphe

=> découverte progressive recrée à travers le cheminement des pensées de l’auteur.

3. Simple témoin et non acteur : Chateaubriand nous situe, grâce aux repères spatiaux, le lieu où il se

trouve => il est à une certaine distance du champ de bataille. Il y a une distance physique qui le sépare

du lieu de combat et il est réduit au statut d’auditeur. De plus, le son ne vient à lui qu’avec le vent. Il y

a un sentiment de frustration qui se développe, car Chateaubriand explique qu’il aurait préféré être

acteur. Le fait qu’il ne soit qu’auditeur met en scène une vision et une perception particulières de la

part de l’auteur.

II. La vision et la portée de l’événement

1. Ampleur de cette bataille : elle est mise en évidence par l’évocation de cette bataille : il y a la date

(18 Juin 1815) et le nom à la fin du paragraphe. Au début du paragraphe 2, l’adjectif « formidable «

rend également cette ampleur. De plus, il y a le caractère symbolique du paysage : tout est grand. Ainsi

cette grandeur est évoquée par l’espace, par la dimension du paysage : « plus d’une lieue «, « peuplier

« …). On peut associer à cette immensité du paysage la longueur des phrases. La portée est double :

historique et personnelle.

2. La portée historique : il s’agit là d’un fait considérable car cette bataille mettra fin à l’empire, et il y

a l’évocation du Christ. Grâce aux questions de l’auteur, on assiste ici à une progression de la gravité

dés événements.

3. La portée personnelle : On peut ressentir ici toute l’émotion de l’auteur. De plus il y a un sentiment

d’exclusion de ne pas pouvoir participer au destin du monde.

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