CHARLES, le mari de Madame Bovary
Publié le 12/09/2006
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Introduction : Pourquoi s'intéresser à Charles Bovary ? Tout simplement parce qu’il est en réalité le personnage principal du roman de Gustave Flaubert. En effet, quel est celui qui peut se vanter d’être présent depuis l’incipit, le tout début du roman (« un nouveau habillé en bourgeois «) jusqu’à l’excipit, la toute fin du roman (« il était mort «) ? Certes, il n’est pas le personnage éponyme. Certes, le roman n’est pas essentiellement centré sur lui. Toutefois, sans lui, l’œuvre n’aurait aucune signification. Quel est la personne qui a poussé Emma à aller vers Rodolphe, puis vers Léon ? Qui est celui qui permet à Flaubert de parler tant de la médecine, et donc à travers lui, exprimer sa notion du réalisme ? C’est bel et bien Charles, le mari de Madame Bovary, et nous allons donc tenter d’expliquer en quoi est-il si important. A : Une inintéressante vie ? : I : Une jeunesse annonciatrice de sa vie future : Gustave Flaubert fait pour la première fois allusion à Charles dans l’incipit de « Madame Bovary «. Il parle d’ « un nouveau habillé en bourgeois «. C’est par ailleurs une scène pour le moins humiliante qui va suivre. Le roman commence en effet par le très fameux épisode de la « casquette «. Cette scène est donc le premier contact entre le lecteur et Charles. Il en a déjà ainsi une image plutôt mauvaise, et l’idée qu’il est assez peu respecté par les autres, sans pour autant réagir. Son père, Charles-Denis-Bartholomé Bovary, est un ancien aide-chirurgien major. Parallèle avec le père de Gustave Flaubert. Sa vie consista en une suite d’échecs. Il connaîtra une fin proche de celle de son fils, à savoir « dégoûté des hommes «. Sa femme, dont on ne connaît le nom, est présente néanmoins tout au long du roman. Elle a été trompée par son mari, en avait été énervée, mais l’avait finalement accepté. Un peu comme son fils, à part qu’il ne le savait pas... Pour conclure sur ses parents, leur caractère et leurs vies sont annonciateurs de la vie de Charles. Notion d’hérédité chère à Zola. En ce qui concerne ses études, il les suit avec un curé, puis est envoyé à Rouen quelques années plus tard. C’est un élève normal, sans personnalité, qui obéit, et sans discourir. C’est sa mère qui décide de son ’’orientation professionnelle ’’ : il deviendra médecin, même s’il ne comprend rien aux sciences et à la biologie. Il échoue même au concours d’officier de santé, mais il le réussit par la suite. Il reste maintenant à choisir la ville où s’établir. Ce sera Tostes. Il reste aussi une femme à trouver. C’est la dénommée Madame Dubuc. II : L’échec de son premier mariage : Il se marie donc avec la charmante Madame Dubuc... Charmante est un bien grand mot ! En effet, elle serait plutôt laide, tyrannique, et surtout assez vieille par rapport à lui, ayant quarante-cinq ans. Elle l’épie même à chacune de ses consultations féminines... On ne peut donc pas dire que ce soit une brillante réussite ! Seulement, « une nuit, vers onze heures, ils furent réveillés par le bruit d’un cheval qui s’arrêta jusqu’à la porte «... III : Le tournant de sa vie, sa rencontre avec Emma : C’est donc lors d’une simple consultation médicale que Charles va croiser l’amour de sa vie, à savoir Emma Rouault. Les circonstances d’abord. Rien ne s’y prête ! Il fait nuit, il est quatre heures du matin, et on est dans une ferme. Et Emma lui plaît énormément. Et il revient donc maintenant chaque semaine chez les Berteaux, pour voir Emma. Mais sa femme n’apprécie guère, et elle refuse qu’il y retourne. Par la suite, coup de chance ! Madame Dubuc meurt ! Il est tout de même triste : « elle l’avait aimé, après tout «. IV : Les débuts du mariage et le déménagement à Yonville : Une fois le deuil passé, il se décide enfin à vouloir demander en mariage Emma au Père Rouault. Et c’est bien là qu’on voit le manque de courage de Charles : il n’ose le demander franchement ; il se contente d’ailleurs de dire : « Père Rouault..., père Rouault, balbutia Charles «. Une fois ceci accepté, il faut maintenant organiser le mariage. Un mariage où Charles ne « brilla « pas. Il ne parle pas trop, et on n’a pas tellement l’impression qu’il est heureux de se marier. Ce qui tranche un peu avec toute l’année qui suivra, où il sera l’homme le plus heureux du monde avec Emma. C’est l’amour total, mais non-réciproque, on y reviendra... Il y a tout de même sa mère, qui n’est pas si satisfaite de sa bru, la jugeant trop dépensière : « Charles ne savait que répondre ; il respectait sa mère, et il aimait infiniment sa femme ; il considérait le jugement de l’une comme infaillible, et cependant il trouvait l’autre irréprochable «. Et c’est là qu’arrive le fameux bal à la Vaubyessard, Charles ayant reçu une invitation, lui qui a soigné le non moins célèbre marquis. Le bal se passe plutôt bien pour lui, malgré ses douleurs aux pieds, qui l’empêchent d’aller danser. Une année se passe. Et Emma va mal, elle se sent mal, et Charles veut la guérir, l’aimant plus que tout. Il décide donc de quitter Tostes, pour emménager à Yonville-l’Abbaye. Et bonne nouvelle, il va avoir un enfant ! On peut dire maintenant que c’est la fin de l’histoire de Charles en elle-même, puisque les deux autres parties du roman seront bien plus consacrées à Emma, et que le rôle de Charles sera considérablement réduit par rapport à la première partie. Les premiers jours de Charles à Yonville-l’Abbaye sont marqués pour Charles par la rencontre avec le pharmacien du village, le dénommé Homais. Il est en effet très sympathique envers Charles. Il est vrai qu’il est surtout d’une concurrence déloyale, donnant des « consultations anodines dans son arrière-boutique «. Et la clientèle ne vient donc pas pour le pauvre médecin... Heureusement, la naissance de sa fille Berthe lui remonte le moral. En revanche, il n’a aucun soupçon vis-à-vis de la liaison de sa femme avec Léon. Plus tard, il se questionne sur la santé de sa femme. Il trouve que sa femme va mal, et il ne sait quoi faire. Chance ! L’arrivée de Rodolphe Boulanger tombe à point nommé. Il emmènera Emma faire du cheval... V : L’opération ratée d’Hippolyte : Fort heureusement, Charles a l’occasion de renouer quelque peu avec sa femme, avec d’une part le détachement de Rodolphe vis-à-vis d’Emma, et surtout l’opération de sa vie, celle d’Hippolyte Tautain, qui souffre d’un pied bot. Emma redevient follement amoureuse de lui. Tout va pour le mieux. Mais finalement, la jambe d’Hippolyte gangrène et donc l’opération de Charles est un échec complet, puisqu’il faut maintenant amputer et faire appel un chirurgie de renom. Ce revers l’affecte, bien sûr, mais il est toujours aussi amoureux d’Emma, il rêve de bonheurs et de voyage. Ce qu’il ne sait pas, c’est que c’est Rodolphe et non lui qui fait rêver Emma... Par la suite, après le départ de Rodolphe, et la tentative de suicide de sa femme, Charles décide de veiller jour et nuit sur sa femme pour l’aider à guérir, sans se douter des véritables raisons pour laquelle sa femme est malade, croyant que c’est une « fièvre cérébrale «. « Et le pauvre garçon, par là-dessus, avait des inquiétudes d’argent ! « En effet, de terribles problèmes d’argent guettent le couple... Il s’est endetté pour soigner sa femme, mais aussi à cause d’elle qui a dépensé sans compter pour assouvir ses projets de voyage avec Rodolphe. Et que fait-il ? Il emprunte ! Et surtout, le pharmacien, Homais, a une excellente idée, c’est celle d’aller emmener sa femme voir un opéra à Rouen !... VI : La soirée à Rouen : Et donc Charles, dans les coulisses de cet opéra, a la bonne idée de rencontrer Léon, et rate donc l’opéra ce soir-là en partie. Charles a une bonne idée, naïf comme il est : c’est celle de proposer à Emma de revoir l’opéra le lendemain en compagnie de Léon ! Evidemment, c’est l’occasion pour Emma de renouer avec Léon... De surcroît, Charles l’autorise à se rendre une fois par semaine à Rouen pour suivre des cours de piano. Quelle crédulité de la part de Charles ! Mais Emma va commettre une grave erreur... VII : Le doute s’installe, ou du moins aurait pu s’installer...: En effet, un soir, elle décide de coucher à Rouen. Seulement, Charles, inquiet, sans nouvelles, décide d’aller à sa recherche. Il va chez sa prétendue professeur de piano. Elle n’est au courant de rien. Finalement, il la retrouve. Elle lui invente une histoire abracadabrantesque. Il a beau avoir quelques soupçons, il fait tout de même confiance à sa femme... De plus, il ignore totalement l’endettement abyssal dans laquelle sa femme a plongé le couple. Entre temps, son père meurt, et il n’a même pas le courage de l’annoncer à Emma... VIII : Le choc de la mort d’Emma : Un jour, en revenant chez lui, il apprend que sa maison est saisie, sans même avoir été mis au courant auparavant. Paniqué par l’attitude d’Emma, et surtout par la lecture d’une lettre : « Empoisonnée ! Empoisonnée ! «, il envoie tout de suite Félicité chercher des médicaments afin que l’on guérisse sa femme qui semble avoir avalé de l’arsenic. Finalement, elle meurt quelques heures plus tard, et c’est ainsi que toute sa vie s’effondre avec ce décès, nous y reviendrons... « Charles se jeta sur elle en criant : Adieu ! Adieu ! « IX : Les terribles découvertes ; la lettre et les dettes… : Après avoir organisé de funestes funérailles, c’est le retour à la réalité pour Charles. Il découvre son endettement considérable : « A chaque dette qu’il payait, Charles croyait en avoir fini. Il en survenait d’autres, continuellement. « Puis il découvre la lettre de Rodolphe : « Ils se sont peut-être aimés platoniquement, se dit-il. « Il pense que tous les hommes l’adoraient, et elle lui en parut plus belle. Il croise même un jour Rodolphe : « Je ne vous en veux pas, dit-il. Rodolphe était resté muet. Et Charles, la tête dans ses deux mains, reprit d’une voix éteinte et avec l’accent résigné des douleurs infinies : Non, je ne vous en veux plus ! Il ajouta même un grand mot, le seul qu’il ait jamais dit : C’est la faute de la fatalité ! « Le lendemain, Charles meurt, tenant entre ses mains « une longue mèche de cheveux noirs «. B : Un médecin banal dépourvu de jalousie : I : Profession : médecin : Pourquoi Gustave Flaubert a-t-il voulu que Charles Bovary devienne médecin ? Tout simplement afin d’exprimer sa vision du réalisme. En effet, notamment dans le chapitre 11 de la partie II, Flaubert a l’occasion de nous assommer de termes qui feraient le plaisir d’un professeur de Français lors d’une dictée, mais surtout de rendre compte des avancées médicales de l’époque. Il parle ainsi d’équins, de varus, de valgus, de stréphocatopodie, de stréphendopodie, de stréphexopodie... Rappelons tout de même que Charles n’était absolument pas destiné à la carrière de médecin : « Le programme des cours, qu’il lut sur l’affiche, lui fit un effet d’étourdissement : cours d’anatomie, de pathologie, de physiologie, de pharmacie, de chimie, de botanique... « C’est donc également là que Flaubert s’amuse à nous décrire toutes les branches de la médecine du milieu du XIXème siècle. En ce qui concerne son métier, on ne peut pas dire réellement qu’il le passionne. Néanmoins, on distingue quatre grands moments dans sa carrière : • La nuit chez les Berteaux et sa rencontre avec Emma • Le bal à la Vaubyessard, récompense d’avoir soigné le marquis • L’opération ratée d’Hippolyte qui signe un coup d’arrêt dans son ascension • Le désarroi devant l’agonie de sa femme, lui, le médecin du village Voilà pour ce qui est de sa profession, voyons maintenant son caractère... II : Un homme fade : Un seul mot ressort de sa personnalité : normal ! Cet homme est normal, il n’a pas vraiment d’avis, il suit les autres, il n’ose prendre de décisions. On peut ainsi citer ses nombreux tourments quant à la santé de sa femme et son mal-être, auquel il ne pourra jamais répondre. C’est également un homme qui manque terriblement de courage. Trois exemples : • Sa demande en mariage, qui est pour le moins détournée, n’osant réellement le dire au Père Rouault • L’annonce de la mort de son père à Emma, qui le fait dire par l’intermédiaire de Homais, et qui apprend ainsi où se trouve le bocal d’arsenic, causant sa perte • Son face-à-face avec Rodolphe où il n’ose se fâcher Et en parlant de Rodolphe, ce fut évidemment l’homme trompé par excellence... III : L’homme trompé sans s’en rendre compte... ! En effet, sur 400 pages de roman, il n’est au courant qu’à partir de la page 395... Et encore, c’est une fois veuf qu’il l’apprend. Ce qui frappe chez lui, c’est d’une part sa très grande naïveté, notamment quand il va à la recherche d’Emma à Rouen, et qu’elle lui invente une histoire à dormir à debout quant à ses cours de piano. Au lieu de ça, elle était avec Léon. D’autre part, c’est un homme extrêmement crédule. On peut faire allusion à sa trop grande confiance envers Rodolphe. Ainsi, il accepte qu’il aille emmener sa femme faire du cheval avec lui. Finalement, il apprendra la relation de sa femme avec Rodolphe que juste après sa mort, et il prononce cette fameuse phrase : « C’est la faute de la fatalité « D’où un homme qu’on peut dire dénué de jalousie... Par ailleurs, on décèle des signes annonciateurs de l’échec de leur vie de couple. C : L’échec de l’amour avec Emma : I : Les signes annonciateurs d’un échec cuisant : En effet, on peut citer plusieurs moments qui commencent à la rencontre jusqu’au tout début du mariage avec Emma • La description du corps d’Emma où il apprécie ses ongles blancs d’ivoire et surtout ses magnifiques yeux, mais n’apprécie guère ses mains. De plus, elle est tout de bleu vêtue. • La demande en mariage totalement ratée • Le mariage en lui-même qui est loin d’être une très belle fête • Le bal à la Vaubyessard qui « enfonce le clou « • Le soir où Charles raconte qu’il a été humilié par un autre médecin Mais y a-t-il eu un moment dans le roman où Charles n’aima plus Emma ? II : Un amour fou mais non-réciproque : Eh bien non ! Aussi surprenant que cela puisse paraître, Charles, totalement à l’opposé d’Emma, a toujours autant aimé Emma, que ce soit au début du mariage, après le bal à la Vaubyessard, pendant, après l’opération avortée d’Hippolyte, et après sa mort, on y revient dans quelques instants. C’est donc un peut le côté pathétique de ce pauvre homme : celui d’avoir toujours aimé, à la folie même, sans jamais pour autant que ce soit réciproque. Et nous allons maintenant passer à l’amour post-mortem, c'est-à-dire après la mort d’Emma, et d’intéressantes observations à faire... III : L’amour post-mortem : En effet, ce qu’on peut dire, et je ne sais si quelques uns d’entre vous l’ont remarqué, c’est que Charles n’a jamais autant ressemblé à sa femme qu’après sa mort. Le texte le dit bien, d’ailleurs : « Pour lui plaire, comme si elle vivait encore, il adopta ses prédilections, ses idées ; il s’acheta des bottes vernies, il prit l’usage des cravates blanches. Il mettait du cosmétique à ses moustaches, il souscrivit comme elle des billets à ordre. Elle le corrompait par-delà le tombeau. « Par ailleurs, il organise de superbes funérailles digne et très représentatif de l’amour qu’il lui portait : « Je veux qu’on l’enterre dans sa robe de noces, avec des souliers blancs, une couronne. On lui étalera les cheveux sur les épaules ; trois cercueils, un de chêne, un d’acajou, un de plomb. Qu’on ne me dise rien, j’aurai de la force. On lui mettra par-dessus une grande pièce de velours vert. Je le veux. Faites-le. « Et cette mort si triste, assis sur un banc, avec la chaleur de ces jours où rien ne se passe, mort de chagrin, avec une mèche de cheveux de l’amour de sa vie. Conclusion : Ainsi, Gustave Flaubert a certes raconté l’histoire d’Emma, mais aussi nous a relaté une vie, une vie monotone, une vie d’amour, une vie somme toute triste, c’est celle de Charles, le mari de Madame Bovary. De son enfance à son premier mariage, de sa rencontre avec Emma à la mort de cette dernière, c’est surtout une vie emplie d’échecs dont le plus important, celui de sa vie amoureuse, lui aura été fatal.
«
pas.
Il ne parle pas trop, et on n'a pas tellement l'impression qu'il est heureux de se marier.
Ce qui tranche un peu avec toutel'année qui suivra, où il sera l'homme le plus heureux du monde avec Emma.
C'est l'amour total, mais non-réciproque, on yreviendra...
Il y a tout de même sa mère, qui n'est pas si satisfaite de sa bru, la jugeant trop dépensière : « Charles ne savait querépondre ; il respectait sa mère, et il aimait infiniment sa femme ; il considérait le jugement de l'une comme infaillible, et cependantil trouvait l'autre irréprochable ».
Et c'est là qu'arrive le fameux bal à la Vaubyessard, Charles ayant reçu une invitation, lui qui a soigné le non moins célèbremarquis.
Le bal se passe plutôt bien pour lui, malgré ses douleurs aux pieds, qui l'empêchent d'aller danser.
Une année se passe.Et Emma va mal, elle se sent mal, et Charles veut la guérir, l'aimant plus que tout.
Il décide donc de quitter Tostes, pouremménager à Yonville-l'Abbaye.
Et bonne nouvelle, il va avoir un enfant !
On peut dire maintenant que c'est la fin de l'histoire de Charles en elle-même, puisque les deux autres parties du roman serontbien plus consacrées à Emma, et que le rôle de Charles sera considérablement réduit par rapport à la première partie.
Les premiers jours de Charles à Yonville-l'Abbaye sont marqués pour Charles par la rencontre avec le pharmacien du village, ledénommé Homais.
Il est en effet très sympathique envers Charles.
Il est vrai qu'il est surtout d'une concurrence déloyale, donnantdes « consultations anodines dans son arrière-boutique ».
Et la clientèle ne vient donc pas pour le pauvre médecin...Heureusement, la naissance de sa fille Berthe lui remonte le moral.
En revanche, il n'a aucun soupçon vis-à-vis de la liaison de safemme avec Léon.
Plus tard, il se questionne sur la santé de sa femme.
Il trouve que sa femme va mal, et il ne sait quoi faire.
Chance ! L'arrivée deRodolphe Boulanger tombe à point nommé.
Il emmènera Emma faire du cheval...
V : L'opération ratée d'Hippolyte :
Fort heureusement, Charles a l'occasion de renouer quelque peu avec sa femme, avec d'une part le détachement de Rodolphevis-à-vis d'Emma, et surtout l'opération de sa vie, celle d'Hippolyte Tautain, qui souffre d'un pied bot.
Emma redevient follementamoureuse de lui.
Tout va pour le mieux.
Mais finalement, la jambe d'Hippolyte gangrène et donc l'opération de Charles est unéchec complet, puisqu'il faut maintenant amputer et faire appel un chirurgie de renom.
Ce revers l'affecte, bien sûr, mais il esttoujours aussi amoureux d'Emma, il rêve de bonheurs et de voyage.
Ce qu'il ne sait pas, c'est que c'est Rodolphe et non lui quifait rêver Emma...
Par la suite, après le départ de Rodolphe, et la tentative de suicide de sa femme, Charles décide de veiller jour et nuit sur safemme pour l'aider à guérir, sans se douter des véritables raisons pour laquelle sa femme est malade, croyant que c'est une« fièvre cérébrale ».
« Et le pauvre garçon, par là-dessus, avait des inquiétudes d'argent ! » En effet, de terribles problèmesd'argent guettent le couple...
Il s'est endetté pour soigner sa femme, mais aussi à cause d'elle qui a dépensé sans compter pourassouvir ses projets de voyage avec Rodolphe.
Et que fait-il ? Il emprunte ! Et surtout, le pharmacien, Homais, a une excellenteidée, c'est celle d'aller emmener sa femme voir un opéra à Rouen !...
VI : La soirée à Rouen :
Et donc Charles, dans les coulisses de cet opéra, a la bonne idée de rencontrer Léon, et rate donc l'opéra ce soir-là en partie.Charles a une bonne idée, naïf comme il est : c'est celle de proposer à Emma de revoir l'opéra le lendemain en compagnie deLéon ! Evidemment, c'est l'occasion pour Emma de renouer avec Léon...
De surcroît, Charles l'autorise à se rendre une fois parsemaine à Rouen pour suivre des cours de piano.
Quelle crédulité de la part de Charles ! Mais Emma va commettre une graveerreur...
VII : Le doute s'installe, ou du moins aurait pu s'installer...:
En effet, un soir, elle décide de coucher à Rouen.
Seulement, Charles, inquiet, sans nouvelles, décide d'aller à sa recherche.
Il vachez sa prétendue professeur de piano.
Elle n'est au courant de rien.
Finalement, il la retrouve.
Elle lui invente une histoireabracadabrantesque.
Il a beau avoir quelques soupçons, il fait tout de même confiance à sa femme...
De plus, il ignore totalementl'endettement abyssal dans laquelle sa femme a plongé le couple.
Entre temps, son père meurt, et il n'a même pas le courage del'annoncer à Emma....
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