Chapitre 30 De Candide, De « Candide En Retournant Dans La Métairie » Jusqu'À La Fin
Publié le 12/09/2006
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Lecture analytique :
Chapitre 30 de Candide, de « Candide en retournant
dans la métairie « jusqu’à la fin
C’est l’épilogue du conte qu’on ne peut comprendre que si l’on regarde
rétrospectivement quelques autres chapitres du conte.
Préambule
Un certain nombre de rencontres ont préparés ce dénouement. Apres l’Eldorado,
Candide fera beaucoup de rencontres déterminantes.
1. Chapitre 20
Il rencontre Martin qui est l’antithèse de Pangloss, pour qui tout est mal.
2. Chapitre 25
Candide rencontre Pococuranté : riche et comblée par la vie qui n a jamais eu de
chagrin => piste vers l’idée du bonheur. Mais au contraire, il est blasé sans
enthousiasme et Candide en arrive a l idée de « être heureux n’est pas n’être pas
malheureux «. Pococuranté a pourtant une sérénité matérielle, intellectuelle.
3. Chapitre 26
Candide rencontre les rois déchus qui incarnent le malheur a ceux qui avait tous les
privilèges sur terre, mais qui ont tout perdus. Il arrive a la conclusion que ceux ne
sont pas les garants du bonheur puisqu on peut tout perdre.
4. Chapitre 30
Candide rencontre le derviche, il va répondre aux questions de métaphysique de
Pangloss. Il représente la posture de la résignation.
5. Chapitre 30
Candide rencontre un vieillard musulman heureux qui vit en Autarcie et énonce une
vérité importante : « Le travaille éloigne de nous trois grands maux : l’ennui, le vice,
et le besoin «.
Introduction
A la suite d’un certain nombre de rencontres déterminantes qui engagent la vie de
toute la petite communauté et décide de composer une sorte de microcosme (monde
en miniature) dans lequel chacun trouvera sa place et son équilibre. L’épilogue du
conte décrit cette installation et souligne l’évolution des personnages. La fin du conte
n’est elle pas l’affirmation de l’avènement d’un monde ou l’homme prend enfin son
destin en mains ?
I. Une clôture du récit
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A. Clôture Spatiale
La formule par laquelle débute le conte : « Il y avait en Westphalie « nous permet d
attendre une clôture du conte du genre « Ils se marièrent et eurent beaucoup
d’enfants « comme horizon narrative du conte. Mais en fait, c’est un horizon trompé :
le jardin a succédé au château : régression spatiale ; la Turquie a remplacée la
Westphalie et un derviche remplace Pangloss. Pour Candide le monde est
désormais plus vaste et ne se limite pas à la province de Thunder-Ten-Tronc ou à la
Westphalie. L’espace se clôt de manière ambivalente : rétrécissement social, du
château a la métairie, et l’élargissement Politique. En opposition à l’Occident, l’Orient
apparaît comme la terre du retour aux origines, retour à la sagesse faites
d’expérience et de pragmatisme. D’ailleurs, le discours du vieillard eu derviche
rappellent le discours du vieillard de l’utopie de l’Eldorado et la religion est réhabilité.
L’installation dans le jardin marque la fermeture de l’espace géographique.
B. Le recyclage des personnages
Le Turc au début du texte dit : « Je n’ai que vingt arpents. « A son image, la métairie
est une « petite ère « dans laquelle vie une « petite société «. La modestie de la
surface est compensée par les principes d’une sage économie. Même les vestiges
dérisoires du monde aristocratique sont recyclés. Le conte recycle la laideur de
Cunégonde en utilité. Giroflée est recyclée en honnête homme qui passe du vice à la
vertu. Tous les personnages du début trouvent leurs places et leurs destins sont
scellés.
Le baron n’est pas recyclable car il est encore attaché à ses préjugés et à ses
stéréotypes.
Fermeture du conte : Candide prononce la morale finale et sa parole est créatrice
d’un nouvel age.
II. Les critères de la sagesse
A. Le refus des ambitions
Candide, des le début du texte montre sa préférence pour une vie simple,
notamment il dit : « Ce bon vieillard … des 6 rois «
Une vie modeste réglée est plus enviable qu’à celle d’un roi Il renonce à toute
ambition de pouvoir et de richesse. De toute façon, il y a un caractère éphémère et
aléatoire à une gloire des hommes. Dans le texte, il y a une litanie des rois qui ont
subit des malheurs montre que le fait d’être puissant et riche ne fait rien. Réf
chapitre XXVI les rois déchus. Par contraste, la vie simple dans la métairie est
valorisée.
B. Refus des raisonnements stériles
Il ne s’agit pas pour Voltaire de s’opposer à toute forme de raisonnement puisque
Candide au début du texte est plongé dans de profondes réflexions mais il s agit
d’une pensée nourrie d’expériences et d’observations. Ce qui est par exemple rejeté
est le discours de Pangloss et des métaphysiques qui a une tendance affirmer à
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bavarder, à brasser des idées, à délayer. Et ses pensées débouchent toujours sur
une action cohérente. D’ailleurs, Pangloss ne travaille pas. Dans le 2° discours, on
voit bien qu’il n a pas renoncé a l’absurdité et à l’incohérence. Critique des
raisonnements interminables sur des questions métaphysiques. Pangloss use encore
de la terminologie optimiste quand il parle du meilleur des mondes possibles.
Candide contredit et interrompt à 2 reprises Pangloss : « Je sais «, « Mais « et Martin
s’y oppose aussi.
C. Les bienfaits du travail
Le travail est présenté comme une concentration de toutes les vertus. Notamment si
on analyse la phrase du vieillard « Le travail… « Le travail est une nécessité
spécifique, il éloigne l’ennemie. C’est aussi une nécessité morale car il éloigne de
nous le vice et c’est une nécessité économique puisqu’il éloigne de nous le besoin.
Dans la 2° partie du texte on note l’importance des activités manuelle préservé de
manière laudative : « très bonne pâtissière «.
Champs lexical des activités artisanales connotés laudativement : « Roda, très bon
menuisier « On peut voir que le verbe « travailler « et « cultiver « viennent 2 fois dans
le texte. Cela montre l’orientation claire de la spécificité de Candide vers les bienfaits
du travail. « La petite terre rapporta beaucoup « montre une satisfaction personnelle
en même temps qu’une satisfaction du travail.
Conclusion du II.
On peut voir que la parabole (petit apologue du jardin (chap. 30) oppose clairement
l’activité aux discours inutiles. « Cultiver son jardin « signifie travailler socialement,
travailler intérieurement son raisonnement ainsi que sa pensée. Ca veut dire aussi se
cultiver intellectuellement. En effet, la situation que décrit Candide dans ce chapitre
est aussi la situation de Voltaire à Carnet. La conclusion de ce conte est très
sibylline. Leçon de modestie et de simplicité qui donne à l’homme une place
acceptée dans une situation matériellement supportable.
III. L’évolution des deux protagonistes
Un protagoniste est un personnage principal et c’est moi. Pangloss est le maître à
penser de Candide. Bien qu’il ait beaucoup douté, il ne l’a jamais confronté.
Dans ce texte Candide coupe la parole à Pangloss 2 fois. C’est Candide qui a le
dernier mot : le maître a perdu tout son prestige aux yeux de Candide.
Renversement des rôles par rapport a l’incipit.
A. Candide
Candide apparaît mûrit. Il a tiré profit de ses expériences, de son voyage initiatique et
de ses observations Il a en plus acquis de l’autorité, et il peut même juger de luimême.
Candide est devenu philosophe. D’après Voltaire, un philosophe est
quelqu'un qui possède un esprit critique sur un raisonnement qui lui est propre.
Candide est au début un personnage sans épaisseur. Il acquiert une dimension
patriarcale car c’est le chef, figure centrale de la communauté, celui dont la parole
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résume et rassemble. Sa fonction n’est plus d’apporter une contradiction à Pangloss,
il est désormais le maître financier et intellectuelle.
B. Pangloss
Contrairement a Candide, Pangloss n’a pas évolué. Il s’entête dans des
raisonnements qui tournent à vide. Il est incapable de penser par lui-même car son
premier raisonnement est « selon le rapport de tous «. Il se réfère en effet a la bible
« Ut operatum eum « = « pour qu’il travailla « et aux philosophes. C’est pourquoi
Pangloss ne maîtrise pas les théories dont il adhère. Raisonnement de fausse
logique. Toute l’ironie du faux rapport logique dans « les cédrats confits et
pistaches «. Il n’a jamais été philosophe car il n’a pas aptitude à modifier son
jugement en fonction des informations qu’il enregistre
Conclusion Générale
Candide est un conte et on aurait pu s’attendre à un dénouement heureux du conte.
Mais c’est un conte philosophique. Ce n’est pas merveilleux mais Candide trouve
une paix dans un choix de vie supportable bien loin des rêves de l’Eldorado. Ce
choix est un aboutissement de tout un parcours et bien que ce ne soit pas
merveilleux il ne dépend plus des caprices du sort.
Le héros se libère des illusions du monde de l’enfance pour devenir enfin adulte et
autonome ce qui est le projet même des lumières.
(1773, Voltaire écrit a D’Alembert : « si j’ai encore quelque temps à vivre, je le
passerai a cultiver mon jardin comme Candide. J’ai assez vécu comme lui «)
«
apparaît comme la terre du retour aux origines, retour à la sagesse faitesd'expérience et de pragmatisme.
D'ailleurs, le discours du vieillard eu dervicherappellent le discours du vieillard de l'utopie de l'Eldorado et la religion est réhabilité.L'installation dans le jardin marque la fermeture de l'espace géographique.
B.
Le recyclage des personnagesLe Turc au début du texte dit : « Je n'ai que vingt arpents.
» A son image, la métairieest une « petite ère » dans laquelle vie une « petite société ».
La modestie de lasurface est compensée par les principes d'une sage économie.
Même les vestigesdérisoires du monde aristocratique sont recyclés.
Le conte recycle la laideur deCunégonde en utilité.
Giroflée est recyclée en honnête homme qui passe du vice à lavertu.
Tous les personnages du début trouvent leurs places et leurs destins sontscellés.Le baron n'est pas recyclable car il est encore attaché à ses préjugés et à sesstéréotypes.Fermeture du conte : Candide prononce la morale finale et sa parole est créatriced'un nouvel age.
II.
Les critères de la sagesse
A.
Le refus des ambitionsCandide, des le début du texte montre sa préférence pour une vie simple,notamment il dit : « Ce bon vieillard … des 6 rois » Une vie modeste réglée est plus enviable qu'à celle d'un roi Il renonce à touteambition de pouvoir et de richesse.
De toute façon, il y a un caractère éphémère etaléatoire à une gloire des hommes.
Dans le texte, il y a une litanie des rois qui ontsubit des malheurs montre que le fait d'être puissant et riche ne fait rien.
Réfchapitre XXVI les rois déchus.
Par contraste, la vie simple dans la métairie estvalorisée.
B.
Refus des raisonnements stérilesIl ne s'agit pas pour Voltaire de s'opposer à toute forme de raisonnement puisqueCandide au début du texte est plongé dans de profondes réflexions mais il s agitd'une pensée nourrie d'expériences et d'observations.
Ce qui est par exemple rejetéest le discours de Pangloss et des métaphysiques qui a une tendance affirmer à3bavarder, à brasser des idées, à délayer.
Et ses pensées débouchent toujours surune action cohérente.
D'ailleurs, Pangloss ne travaille pas.
Dans le 2° discours, onvoit bien qu'il n a pas renoncé a l'absurdité et à l'incohérence.
Critique desraisonnements interminables sur des questions métaphysiques.
Pangloss use encorede la terminologie optimiste quand il parle du meilleur des mondes possibles.Candide contredit et interrompt à 2 reprises Pangloss : « Je sais », « Mais » et Martins'y oppose aussi.
C.
Les bienfaits du travailLe travail est présenté comme une concentration de toutes les vertus.
Notamment sion analyse la phrase du vieillard « Le travail… » Le travail est une nécessitéspécifique, il éloigne l'ennemie.
C'est aussi une nécessité morale car il éloigne denous le vice et c'est une nécessité économique puisqu'il éloigne de nous le besoin.Dans la 2° partie du texte on note l'importance des activités manuelle préservé demanière laudative : « très bonne pâtissière ».Champs lexical des activités artisanales connotés laudativement : « Roda, très bonmenuisier » On peut voir que le verbe « travailler » et « cultiver » viennent 2 fois dansle texte.
Cela montre l'orientation claire de la spécificité de Candide vers les bienfaitsdu travail.
« La petite terre rapporta beaucoup » montre une satisfaction personnelle.
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