Centre d'art et de culture Georges Pompidou
Publié le 05/11/2013
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Un Centre National d'Art et de Culture : Centre Georges Pompidou Une Histoire : « Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel comme on a cherché à en créer aux États-Unis avec un succès jusqu'ici inégal qui soit à la fois un musée et un centre de création où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle, etc. Le musée ne peut être que d'art moderne, puisque nous avons le Louvre. La création serait évidemment moderne et évoluerait sans cesse. La bibliothèque attirerait des milliers de lecteurs qui du même coup seraient mis en contact avec les arts. » paroles prononcées par Georges Pompidou le 17 octobre 1972. Le centre national d'art et de culture fut construit en 1977 dans le 4° arrondissement de Paris. Le quartier Beaubourg (lieu actuel du musée) était vétuste, mal entretenu et malsain dès le XVIIIème siècle. Entre 1934 et 1936, ce quartier déclaré « îlot insalubre N°1 » fut détruit pour laisser place à un terrain vague : le plateau Beaubourg, qui servit pendant quelques temps de parc de stationnement. Plateau Beaubourg avant la construction du centre. Un projet audacieux : En 1969 le président de la république Georges Pompidou décida de construire un nouveau musée d'art moderne et choisit le plateau Beaubourg, faute de place. Ce terrain était également le seul lieu susceptible à la construction de la grande bibliothèque publique. En février 1970, il fut donc décidé de réunir les deux projets au sein d'un même équipement culturel. Le 15 juillet 1971, le jury du concours international d'architecture retint, parmi 681 projets présentés, celui des architectes Renzo Piano (italien) et Richard Rogers (anglais). Richard Rogers Renzo piano Le 31 janvier 1977, le nouveau centre national d'art et de culture Georges Pompidou fut inauguré par Valéry Giscard d'Estaing. Une architecture hors du commun : Le bâtiment, organisé en 8 niveaux de 7500m², connut une réalisation différé du projet initiale. Au départ, ce projet avait pour idée de s'articuler autour d'une boîte de verre suspendue, dont l'intérieur mobile et adaptable reprendrait toutes les facettes de la création artistique actuelle. Mais la réalisation du lieu fut différente de l'idée initiale : La boîte de verre est ancrée dans le sol et non pas suspendue ; les planchers des six étages, ne sont pas mobiles mais solidement fixés. Pour des raisons d'esthétique seulement, les escaliers mécaniques et les systèmes d'alimentation et de portage sont placés à l'extérieur. L'intention des architectes était de placer les services de logistique à l'extérieur du bâtiment dans le but de consacrer la totalité de l'intérieur à sa vocation de musée. Maquette de présentation du projet. -520706072505 30232356615430 Intérieur du musée La charpente est conçue comme un jeu de construction géant : métallique et peinte en blanc, elle est constituée d'éléments qui se répètent et se combinent pour former une trame régulière. L'architecture du centre entraîne une vive polémique : conduits d'air (bleus), escaliers électriques et ascenseurs (rouges),lignes électriques (jaunes) et passerelle métalliques, toutes ces choses généralement cachées sont ici intentionnellement montrées à la vue de tous. Même les poutres composant la structure sont apparentes. Avec son style extravagant et coloré, cette « usine culturelle » produit un effet gai, ludique et peu commun, remportant un large succès public : 25 000 visiteurs accueillis chaque jour. Conduits d'aération visibles à l'extérieur du musée. Depuis les étages supérieurs, dont on accède par escaliers roulants appelés « la chenille », on peut contempler une large vue de Paris. Ces escaliers traversent toute la façade du musée en zig-zag, ce qui donne à l'édifice sa signature visuelle. Une construction rapide: Les travaux débutèrent en mai 1972 et s'achevèrent en 1977. Sur une surface de 16 000m², un trou de 16 à 20 mètres de profondeur est creusé. Les pièces essentielles à la construction sont fabriquées en Allemagne, arrivent à Paris par voies ferrées et sont acheminées sur le chantier par camions. Le voyage se fait par de gigantesques convois à cause des imposantes poutres nécessaires au montage. Celles-ci mesurent 45 mètres de longueur, 2.85 mètres de hauteur et pèsent 75 tonnes. 26625556358255Débutant en octobre 1974 et durant 9 mois, le montage de la structure métallique commence. C'est un vrai spectacle qui se déroule sur le plateau Beaubourg : d'immenses grues montent pièces par pièces l'ossature du bâtiment qui s'élèvent un peu plus jour après jour. L'assemblage est simple à réaliser : il suffit de poser les façades, telles des feuilles de papier transparentes, séparant l'intérieur de l'extérieur et de poser les planchers en béton armé boulonnés entre deux poutres. Construction du centre d'art et de culture -1977. Des activités artistiques et culturelles : Le centre offre toutes activités artistiques et culturelles depuis le XXème siècle : musée, galerie d'expositions, salles de cinéma, salles de spectacles et de débats, bibliothèques... Bibliothèque du musée. -9969574295 Depuis son ouverture, le musée a organisé de nombreuses expositions accueillant par exemple les oeuvres de Salvador Dali (en 1979), Andy Warhol (en 1990), Picasso sculpteur (en 2000) et Henri Matisse (en 2012). Le musée a peu à peu investi les rues environnantes où librairies et galeries d'art voisinent avec les boutiques de vêtements. Certaines oeuvres d'art elles-mêmes se retrouvent hors du musée : Le Pot doré de Jean-Pierre Reynaud se retrouve sur la piazza, et dans la fontaine Stravinsky se dressent les sculptures-machines de Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely. « Ce centre d'art et de culture se veut symbole lié au temps et emblème de la technologie moderne. » 3929380784225 Des citations élogieuses : « Mobile géant, kaléidoscope, reflet du monde à son abri, le centre Georges Pompidou est un lieu de trêves et de vertiges, de trottes et de repos, d'errance, d'apprentissage, de liberté provisoire et de prière profane. » Hervé Guibert, 2007. « Le centre Georges-Pompidou est le premier monument de la révolution culturelle qui consiste à remettre en question la notion même de beauté. C'est l'encyclopédie d'une culture de l'angoisse. » Jean d'Ormesson. Georges Pompidou Conclusion Georges Pompidou a su fait aboutir son idée puisqu'il a réhabilité le concept de musée et a servit par la suite d'inspiration et de modèle à Valéry Giscard d'Estaing pour le musée d'Orsay par exemple ; à François Mitterrand pour l'opéra Bastille et à Jaques Chirac pour le musée du quai Branly crée en 2006. Cette oeuvre s'inscrit dans la thématique : « art, espace, temps. »
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