Censure et propagande
Publié le 22/02/2012
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Le fascisme veut aboutir au contrôle total des esprits. Il doit, pour ce faire, éliminer toute forme de pensée non conforme à ses idées.
La presse est rapidement mise au pas. Le régime crée, en 1926, un Ministère de la Presse et de la Propagande, alors que les journalistes, s'ils veulent continuer à travailler, doivent adhérer au Syndicat national fasciste. Tous les grands journaux libéraux ont disparu en 1927. Ceux qui survivent font désormais l'apologie du régime.
Mussolini développe un véritable culte du chef. Son effigie est partout, il a « toujours raison », ses discours radiodiffusés sont relayés dans les villages grâce à des haut-parleurs accrochés aux arbres des places publiques.
Le Duce veut également attirer les intellectuels, notamment regroupés au sein des prestigieuses académies. Un Institut fasciste de la Culture voit le jour en 1925, mais, devant le refus de beaucoup d'académiciens de faire allégeance, le régime inaugure, en 1929, l'Académie italienne, qui doit se substituer aux anciennes.
Lorsque le régime, à partir de 1936, devient franchement totalitaire, le Ministère de la propagande est remplacé par un Ministère de la Culture populaire, qui contrôle bientôt toutes les publications, veille sur l'enseignement, et fait assaut de propagande. On magnifie alors l'histoire de la Rome antique et l'on multiplie les fouilles archéologiques, alors que l'architecture et l'urbanisme sont mise au service du fascisme.
Le régime veut ainsi, quoique sans grand succès, entretenir l'illusion que le fascisme peut redonner à l'Italie sa grandeur et sa puissance passées, que le pays est appelé à régner de nouveau sur la Méditerranée, que Mussolini est un nouveau César.
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