Cartier, Jacques Cartier, Jacques (1491-1557), explorateur et navigateur français.

Cartier, Jacques Cartier, Jacques (1491-1557), explorateur et navigateur français. Choisi par François Ier pour diriger une expédition à la recherche « d'or et autres riches choses « et aussi d'un passage vers l'Ouest, il quitte Saint-Malo avec deux navires et 61 hommes en avril 1534. Il arrive en vue de Terre-Neuve au bout de vingt jours et, passant par le détroit de Belle-Isle, entre Terre-Neuve et le Labrador, il longe la côte ouest de Terre-Neuve vers le sud et fait le tour complet du golfe du Saint-Laurent. Au cours de ce voyage, il arrive en vue de l'île du Prince-Édouard et de la côte du Nouveau-Brunswick, entre dans une baie qu'il nomme la baie des Chaleurs, touche terre sur la presqu'île de la Gaspésie où il plante une croix aux armes de la France comme marque de prise de possession (24 juillet 1534). À maintes reprises, il aperçoit des Indiens, entre autres à la baie des Chaleurs (7 juillet) et à Gaspé, où il commerce avec eux. L'érection de la croix irrite cependant le chef Donnacona. Cartier l'amadoue et obtient même d'amener avec lui deux jeunes Indiens, Domagoya et Taignoagny. Il traverse ensuite l'estuaire du fleuve Saint-Laurent. En 1535, il entreprend son deuxième voyage -- sur ordre de François Ier -- cette fois avec trois navires et quelque 110 hommes. Il traverse pour la deuxième fois le détroit de Belle-Isle, puis remonte le fleuve, auquel il donne à cette occasion le nom de Saint-Laurent, jusqu'au village amérindien de Stadaconé, près de l'actuelle ville de Québec. Ensuite, il continue en amont du fleuve jusqu'au village amérindien de Hochelaga (aujourd'hui Montréal) et escalade la colline située derrière le village d'où il peut apercevoir la rivière des Outaouais et les rapides de Lachine. « Nous nommames, écrit Cartier, icelle montagne le mont Royal «. Dès le lendemain de son arrivée, il reprend la direction de Stadaconé où il passe l'hiver. Rapidement, les Français sont atteints de scorbut : vingt-cinq en meurent, alors que les autres guérissent grâce à un remède obtenu des Indiens, une tisane de cèdre blanc, appelée annedda. Cartier repart pour la France par une route au sud de Terre-Neuve et est le premier à emprunter le détroit aujourd'hui appelé détroit de Cabot. À son troisième voyage en 1541, Cartier repart à nouveau vers le Saint-Laurent, remontant cette fois jusqu'aux rapides de Lachine. Son objectif est la fondation d'une colonie au Canada, mais la mission est un échec. Il fausse compagnie à son chef La Rocque de Roberval et ramène en France pyrite de fer et quartz, croyant ainsi avoir trouvé de l'or et des diamants. Il s'installe à Saint-Malo et rédige un compte rendu de ses expéditions publié en partie en 1545. Diverses versions en seront publiées par la suite, la plus connue étant celle de l'Italien Rasmusio en 1565. Cartier a joué un rôle important dans l'histoire du pays canadien, car la plupart des revendications françaises sur le Canada se fondent sur ses explorations.