caractère (typographie) 1 PRÉSENTATION caractère (typographie), petite pièce de métal fondu permettant de composer un texte et de le reporter sur papier par impression ; par extension, lettre ou signe représenté par le caractère.
Publié le 26/04/2013
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3. 3 Caractères transitionnels
Les presses d'imprimerie et la qualité du papier s'améliorèrent au cours du XVII e siècle : il devint possible de mouler des caractères comportant des subtilités de style jusqu'alors impossibles à réaliser.
L'œil de ces caractères transitionnels était plus
contrasté, et doté d'un empattement plus délicat.
L'imprimeur et fondeur de caractères anglais John Baskerville joua un rôle décisif pendant cette importante période.
Les caractères de Baskerville furent fort appréciés en Europe continentale et en
Amérique du Nord.
3. 4 Caractères modernes
À la fin du XVIII e siècle débuta l'ère des caractères modernes, comme l'illustrent les modèles du fondeur de caractères français Firmin Didot et ceux de l'Italien Giambattista Bodoni.
Les caractères modernes sont caractérisés par des empattements
plats, des contrastes forts, parfois même exagérés, et par des lignes verticales sans concession.
Tout au long du XIX e siècle, les caractères modernes eurent la préférence des imprimeurs, qui abandonnèrent la plupart des caractères de style plus ancien.
Ce siècle fut marqué par l'essor de la littérature et de la presse écrite, dû en particulier au développement des presses mécaniques ( voir Typographique, composition) et à l'approvisionnement abondant en papier à bon marché.
Pour y faire face, les
concepteurs de caractères inventèrent alors un grand nombre de polices, ainsi que des caractères accrocheurs et originaux pour les publicités.
Les caractères de plus de 96 points étaient découpés dans du bois, car trop difficiles à mouler.
À la fin du XIX e siècle, la plupart des caractères ne ressemblaient plus du tout aux caractères manuscrits du Moyen Âge.
L'artiste anglais William Morris amorça un mouvement pour tenter de revenir aux idéaux des premières heures de l'édition.
Dès
1890, Morris s'efforça d'imprimer ses livres selon des normes intransigeantes.
Ses modèles de caractères étaient délibérément modelés sur la base des caractères bruts aux proportions classiques des premiers imprimeurs.
Un certain nombre d'imprimeries américaines et européennes copièrent par la suite les caractères de Morris, mais réutilisèrent également de nouvelles versions de caractères vénitiens ou transitionnels qui n'avaient plus cours depuis longtemps.
Les
branches anglaises et américaines de la firme Monotype Corporation réemployèrent ainsi des caractères abandonnés, et qui sont encore utilisés aujourd'hui comme les polices Bembo et Baskerville.
Les caractères de cette époque étaient conçus pour être bien lisibles et ne pas fatiguer la vue, même dans les petits corps utilisés généralement par les journaux.
Le Times Roman, introduit par la Monotype Corporation en 1923, fut ainsi commandé à
l'origine par le quotidien britannique The Times, mais se répandit rapidement dans tous les milieux de l'édition.
Avec les caractères Erbar en 1924 et Futura en 1927, mieux proportionnés d'un point de vue géométrique, les modèles sans empattement devinrent très prisés par une nouvelle génération de typographes, notamment ceux qui faisaient partie du
Bauhaus.
Les modèles sans empattement les plus célèbres du XXe siècle furent les polices Helvetica et Univers.
3. 5 Caractères actuels
Dans les années 1950, lorsque furent mises au point les premières photocomposeuses, les dessinateurs de caractères furent contraints de s'adapter aux forces et aux faiblesses de la photocomposition, et durent de ce fait modifier leurs caractères
(voir Composition, matériel de).
Certes, la qualité des photographies de caractères était excellente, mais les premiers photocomposeurs ne prêtèrent pas assez d'attention aux problèmes de proportions.
En effet, un caractère d'imprimerie nécessite
quelques changements subtils de forme entre deux tailles successives, afin qu'il demeure lisible et bien proportionné.
Comme les premiers photocomposeurs produisaient souvent toute une gamme de tailles de caractères à partir d'un patron unique,
les très petits caractères et les très grands avaient donc tendance à être déformés.
L'utilisation de patrons multiples et de caractères spécifiquement conçus pour une reproduction en offset ne devint courante que lorsque l'industrie de la
photocomposition parvint à maturité dans les années 1960 et 1970.
À cette époque furent notamment produites les polices Avant Garde et Optima.
Au cours des années 1970 et 1980, avec la généralisation du stockage sur ordinateur des modèles de caractères et le développement de la publication assistée par ordinateur, les dessinateurs de caractères durent à nouveau s'adapter.
En effet,
l'interprétation numérique de modèles anciens nécessitait des ordinateurs dotés d'une mémoire importante.
Par ailleurs, la qualité de restitution à l'impression laissait parfois à désirer.
Des caractères subtilement proportionnés, comme la police
Optima, avaient un très mauvais rendu lorsque de petites tailles étaient imprimées.
À la fin des années 1980, les progrès scientifiques donnèrent davantage de liberté aux dessinateurs de caractères.
Au lieu de stocker point par point le tracé d'un caractère dans un ordinateur, on calcule désormais les fonctions de toutes les lignes
droites et des courbes qui le composent.
Le caractère peut ainsi être composé, manipulé et même déformé, puis transmis à une simple imprimante laser à 300 points par pouce (ppp), ou encore aux composeurs haute résolution à 2 540 ppp.
Les
dessinateurs de caractères jouissent maintenant d'une liberté sans précédent pour créer des caractères simples ou sophistiqués.
4 PROTECTION DES MODÈLES
Pendant longtemps, les dessinateurs de caractères durent faire face à l'absence d'une véritable législation concernant la protection des modèles.
En effet, lorsqu'un œil de caractère était vendu directement à un fondeur, le dessinateur ne pouvait
prétendre à une quelconque rétribution en cas de commercialisation du modèle.
Les dessinateurs n'avaient pas non plus de recours en cas de copie de leurs caractères par d'autres fabricants.
L'Association typographique internationale (ATI) fait pression depuis 1957 pour que soient établies des lois internationales de droit typographique, mais les législateurs et les juristes ne se sont pas encore mis d'accord sur la façon de définir les
différences subtiles qui distinguent un modèle d'un autre.
En l'absence de telles lois, l'ATI a institué des accords de licence.
Des licences d'utilisation des modèles typographiques commandés par l'ATI sont donc accordées à différents fabricants de.
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