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Candide a été chassé du paradis terrestre et se retrouve face aux pires formes du mal qu'est la guerre. Quelle est la critique de la guerre faite ?

Publié le 11/09/2006

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I. La guerre paraît séduisante    * « rien n’était si beau… « : accumulation d’adjectifs + répétition de l’adverbe « si «, adverbe intensif.  * Enumération d’instrument de musique (avant la guerre)  * Spectacle chorégraphié : importance des locutions de temps (« d’abord «, « ensuite «, « aussi «, « enfin «) ordonnance des batailles de l’époque :  * 1ere phase : les canons  * 2e phase : mousqueterie (fusils)  * 3e phase : baïonnette  * Organisation rigoureuse de la bataille décrite comme plaisante, plaisir esthétique de ces éléments comme devant un spectacle avec les « fausses notes «, « enfer « et « canon « choc.    Beauté diabolique du mal pervers. Spectacle apparemment séduisant.    II. Le narrateur découvre le faux-semblant par l’ironie    A. Le héro ridiculisé  * Candide, dernier des lâches : « se cache «, « tremble «, « fuit «  * Anti phrases (fait sourire) : « Candide tremblait comme un philosophe «  * Seul intérêt pour lui : Cunégonde, il est incapable de s’ouvrir au monde.  Il ne vit que dans le passé.    B. Pseudo-justification de la guerre  Lecteur constamment appelé à décoder l’implicite du texte.  Paradoxe droit public : droit de violer et tuer des femmes antiphrase : héro = crapule. « Droit du plus fort «.    C. Apparente froideur  * Narrateur pas ému de ce qu’il raconte  * Puissance des armes sujet et hommes objets  * Chiffres hyperboliques, approximatifs, sans commentaires « 9 à 10000 coquins «, « une trentaine… «  aucune importance, mépris de la vie humaine « chair à canon «  D. Lacunes révélatrices  * Causes de la guerre ?  * Morts comptés en même temps : pas de distinction des 2 armées  * Te Deum des rois des 2 armées, comme s’ils avaient gagné  * Tous les hommes sont égaux et autant méchants guerre injuste    Guerre : barbarie et pure absurdité, force de l’ironie importante.    III. La réalité horrible démasquée    A. « Boucherie héroïque «  Oxymore, deux aspects contradictoires :  * boucherie : sang, massacres, barbarie, animalité.  * Héroïque : guerre séduit, beauté.  Apparences guerre héroïques mais en vrai barbarie    B. Réalisme de l’horreur  * Villages réduits en cendres  * « vieillards criblés de coups « : image de cruauté  * « femmes étranglées «, « leurs enfants à leurs mamelles sanglantes « image de mort, on ne reconnait pas les corps (en morceaux).  *  C. Pathétique  * victimes civiles : compassion ils ne peuvent pas se défendre (vieillards, femmes, enfants)  * « leurs femmes «, « leurs enfants « souffrance morale ajoutée à mort.    Conclusion :  - Plusieurs registres : ironie (rire) et pathétique (dénonciation horreurs guerre)  Les deux registres attaquent la guerre même s’ils ne vont pas ensemble.  Ironie s’attaque à l’intelligence  Pathétique s’attaque à la sensibilité    Contraste avec l’Utopie.

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