Callas, Maria - musique.
Publié le 17/05/2013
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Sa fortune lui donne les moyens de soutenir sa carrière, qui se développe à la fois en Italie et à l’étranger.
Les plus grandes scènes l’accueillent : la Scala de Milan — Aïda (1950) et les Vêpres siciliennes (1951) —, le Mai musical florentin — Orphée et
Eurydice de Gluck (1951) —, le Covent Garden de Londres, ainsi que Paris, Mexico, Rio de Janeiro, Chicago, San Francisco, Dallas, Berlin et Vienne.
En 1952, Maria Callas signe un contrat avec EMI et réalise son premier enregistrement avec Lucia di Lammermoor, suivi d’une série d’enregistrements à la Scala, dont Cavalleria Rusticana sous la direction de Tullio Serafin et Tosca (1953) sous la
direction de Vittorio De Sabata.
En 1954, elle apparaît totalement transformée dans Alceste de Gluck : elle a maigri de plus de trente kilos en une courte période de temps.
La femme se veut maintenant à l’égal de l’artiste.
C’est également l’époque où Luchino Visconti entre dans sa
vie.
Comme Tullio Serafin a révélé la musicienne, Visconti façonne la comédienne.
Il la met en scène dans la Vestale (1954), Anna Bolena et la Traviata (1955), un de ses grands triomphes, à la Scala de Milan, sous la direction de Carlo Maria Giulini.
4 SCANDALES ET DÉCLIN
Maria Callas
Hulton-Deutsch Collection/Corbis
En 1956, Maria Callas monte pour la première fois sur la scène du Metropolitan Opera de New York dans Norma de Bellini ; jusqu’en 1965, elle joue quatre rôles principaux ( Lucia di Lammermoor, Norma, Tosca, la Traviata ) au cours de vingt et une
représentations.
Étoile prestigieuse, elle ne recule pas devant le scandale : en tournée à Édimbourg, elle annule une représentation de la Somnambule de Bellini pour se rendre à une soirée privée ; le 2 janvier 1958, à l’Opéra de Rome, souffrante,
elle quitte la salle après le premier acte d’une première représentation de Norma à laquelle assistent trois mille spectateurs, dont le président de la République, Giovanni Gronchi, et toute la haute société romaine ; en 1958 enfin, elle se brouille avec
le directeur général de la Scala, Antonio Ghiringhelli, et décide de ne plus y chanter tant qu’il en sera le directeur.
L’année suivante, Maria Callas annonce la rupture de sa relation avec son mari et sa liaison avec le richissime armateur grec Aristote Onassis.
Éperdument amoureuse, elle délaisse alors le chant et s’adonne à une vie mondaine.
Sa voix s’amenuise.
En 1961, elle ne donne que cinq représentations.
En 1964, Franco Zeffirelli la persuade de remonter sur scène pour une double affiche : Tosca à Covent Garden et Norma à Paris.
En 2002, le réalisateur italien lui rend un vibrant hommage sous les
traits de Fanny Ardant dans Callas Forever .
Elle fait également un retour triomphal au Metropolitan Opera de New York.
Le 29 mai 1965 toutefois, tandis qu’elle chante de nouveau Tosca à Paris, un malaise l’empêche de continuer l’acte II et précipite
ses adieux à la scène, qui ont lieu au Covent Garden, le 5 juillet de la même année 1965.
Maria Callas abandonne alors la nationalité américaine, reprend sa nationalité grecque espérant épouser Aristote Onassis, mais le mariage n’a pas lieu — en fait, Onassis épouse Jacqueline Kennedy en 1968.
L’année suivante, elle interprète à l’écran
le rôle-titre dans le film Médée de Pier Paolo Pasolini.
À partir de 1971, elle donne un série de master classes à la Juilliard School of Music de New York, où elle retrouve le ténor Giuseppe Di Stefano, avec qui elle se lie d’une amitié profonde.
Il la
persuade d’entreprendre encore une tournée internationale en sa compagnie en 1973, tournée qui s’achève prématurément le 11 novembre 1974, date de son tout dernier concert en public.
Elle vit alors recluse et solitaire dans son appartement
parisien où elle meurt d’une crise cardiaque le 16 septembre 1977.
Maria Callas a par ailleurs écrit les Leçons de chant, transcrites par John Ardoin (publié en 1991) et mises en scène au théâtre en France en 1999 par Terrence McNally, avec Marie Laforêt dans le rôle de la cantatrice.
5 LA PLACE DE MARIA CALLAS DANS L’HISTOIRE DE L’ART LYRIQUE
Véritable « mythe », incarnation de la soprano colorature dramatique, « la Callas » a été, dès les début des années 1950, la soprano la plus célèbre de son époque et continue de fasciner aujourd’hui encore.
Sa personnalité vocale et théâtrale a
influencé sa génération.
Elle a brillé dans les héroïnes des opéras de Verdi, de Puccini et des véristes italiens, ainsi que ceux de Gluck, Cherubini, Spontini , Rossini, Donizetti et Bellini .
Maria Callas a ressuscité le bel canto et a renouvelé l’interprétation en faisant entrer le drame à l’opéra ; loin de la simple exhibition sonore, son sens dramatique a renoué avec les origines de l’opéra.
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