Cahier de Douai : (nom d’une ville), aspect scolaire et spontané Ma Bohème : dernier poème à clôturer, aspect symbolique avec la fugue, la fuite, l’escapade, libération des règles classiques avec un sonnet bouleversé de l’intérieur, un sonnet libertin qui s’affranchit des coupes, des césures Rimbaud fuit la sévérité de sa mère, la poésie classique et la guerre franco-prussienne. Sonnet = forme fixe, noble et très contraignante avec deux quatrains et deux tercets. Art poétique = grand principe de sa poésie, Ma Bohème est un art poétique pour Rimbaud Bohème = sous genre du romantisme, poète est un génie qui est habité par une conscience supérieure, il est au-dessus de. Renvoi aussi à la Rome antique avec le côté artistique. La Bohème : idéalisme (= liberté revendiquée) cohabitation du prosaïsme (‘’Oh ! La ! La !’’) avec la tentation de l’idéalisme (‘’muse, étoiles’’) En quoi Rimbaud est-il un poète bohème ? Mouvement : 1. La quête d’idéal et d’absolue, univers divin et céleste mais aussi une quête impossible. Mouvement ascendant 2. La déception : retour au terrestre, aventure dur, vie d’errance et misérable. Sonnet irrégulier avec des enjambements et des irrégularités au niveau des alexandrins. Mouvement descendant 1er mouvement : premier quatrain : ‘’ Je’’ : poésie lyrique, Rimbaud utilise beaucoup ce pronom personnel. ‘’allais’’ : verbe de mouvement à souhait de laisser les codes classiques, d’aller vers un ailleurs, vers une infinité de possibilités, désir de liberté ‘’paletot’’ : autoportrait du poète misérable, carence = idéal, ‘’poches crevées’’ à usure de la poésie, volonté de se démarquer Vers 3-4 : il devient poète avec ‘’Muse’’ et les rimes à le poète est un vassal de la muse = image traditionnel. Isotopie du divin ‘’muse’’, ‘’splendide’’, ’’féal’’, ’’ciel’’. 1 quatrain à renvoie au moyen-âge, a la société féodale (=vassal), à l’amour courtois avec Pétrarque et Laure Antithèse des jeux poétiques à harmonie avec la césure ‘’Muse’’, vers classique, idéalisme CONTRE ‘’Oh ! Là ! Là !’’ à rappel du prosaïsme. De la – belle image à la + belle image du poète. Toutefois l’apothéose est bien minime avec le participe passé ‘’crevé’’, réalité bien terre à terre. Deuxième quatrain : L’ascension vers le ciel est freinée, limitée ; le progrès est retenu ‘’Trou’’ = usure Allitération en ‘’que’’, ‘’t’’ à sonorité dur, gutturale, peu harmonieuse = Fin des muses, sorte de couac, d’éclatement du rêve, dissonance : transgresse les règles de la poésie classique. ‘’amours splendides’’ antithèse ‘’mon unique culotte’’ à prosaïsme ‘’égrenais’’à le poète égrène des rimes, il y en a 7 différentes dans le poème comme dans le Petit Poucet qui sème les cailloux, des enjambements qui renvoient au bottes de 7 lieux à cheminement moderne, rappel l’errance, la promenade, la déambulation rurale, fuir la ville, déambuler ‘’Mon auberge était à la Grande-Ourse ‘’à effet miroir, espoir d’accéder à cet idéal, dormir à la belle étoile. ‘’Muse’’ à ‘’Frou- frou’’ et ‘’ciel’’ à ‘’cabaret’’ : Réalité terre à terre, réseaux de jeux de mots qui décrivent le monde céleste en moins bien, ce qui crée de la discordance. Ecart entre aspiration et réalité entrainant de la déception Rimbaud est un farceur, ce quatrain rappelle aussi l’amusement et l’enfance mais la fin est un petit triomphe. Deuxième mouvement : 1er tercet Métrique d’un vers = son rythme et son interprétation Hémistiches bien découpés, à la fin de la 6éme syllabe = classique à indique harmonie entre ciel et terre et une forme de victoire avec la fin des deux premiers quatrains. ‘’écoute’’, ‘’assis ‘’à renvoie a l’Antiquité et à Cicéron, écouter le maitre normalement en marchant à ‘’assis’’ confirme une désacralisation et une version comique. Verbe ‘’écouter’’ = problématique, souhait de décrypter le monde = poète. Victor Hugo associe le poète à un prophète, un lien entre Dieu et les hommes. ‘’Ecouter’’ la musique du monde, les planètes et l’appel de la muse. Orphée = il était entouré d’arbre et d’animaux car il était capable d’émouvoir tout le monde, c’est la figure absolue, il parle un autre langage. Rimbaud lui aussi écoute le chant des planètes et des étoiles à comparaison avec Orphée mais aussi avec le Petit Poucet. Poète = ‘’vin’’, ‘’ rosée’’, ‘’gouttes’’, rien d’idéal, renvoie à la condition physique, Champ lexical des sensations physiques ‘’gouttes’’ : inspiration comme le ‘’vin de vigueur’’ à satisfait de ciel, il est revigoré (septembre = vendange) ‘’rosée’’ : renvoie aussi au matin/ soir à incitation à poursuivre le récit, chute vers la terre = ‘’étoiles pluvieuses’’ à transfert du ciel vers la terre Présence du prosaïsme (= ‘’milieu’’ : césure mais c’est une fausse césure créant ainsi de la discordance, il provoque et désacralise le classicisme) et de l’astronomie, effet miroir avec les 12 astres et constellations. Il a reçu la source d’inspiration et maintenant il compose des poèmes, il crée des rimes. ‘’écoutais ‘’ et ‘’rimant’’ = polyptote. ‘’ombre fantastique’’ = les étoiles sont – visibles, donc il a – d’inspiration. Rime = elle a une mission, elle doit signifier quelque chose, analogie de mots et de sonorité, révéler l’harmonie mystérieuse. Poète = pouvoir presque magique, savant ‘’élastiques’’ : Banville Odes funambulesques : métaphore reprise par Rimbaud, Elastiques = les cordes de la lyre (=.allitération en ‘’l’’ qui renvoie à la lyre.) La pluie d’étoile a été remplacée par l’horizontalité terrestre. Muse dépose la lyre au firmament à la mort d’Orphée, la lyre devient alors une constellation à source d’inspiration pour le poète. La lyre à 7 cordes à Petit poucet : recherche de la dissonance, les élastiques sont ceux de ses souliers Désacraliser la poésie vers un art vulgaire et provocateur. Interprétation de l’élasticité : vers doivent être plus souple avec les enjambements. ‘’’cœur et pied’’’ blessé à l’usure de la poésie, changement de la poésie, combattre la critique. Le vers a été le plus blessé, a été abandonné. Conclusion : Ma bohème est un adieu à la poésie classique. Rimbaud élabore son poème en Bohème, libre, prosaïque, idéaliste, exclusivement terrestre, abandonne les Muses et l’Antiquité. C’est un adieu définitif à la métrique impeccable, au sonnet régulier.
