Bureau de recherches géologiques et minières [BRGM] - sciences et techniques. 1 PRÉSENTATION Bureau de recherches géologiques et minières [BRGM], établissement public industriel et commercial créé en 1959 et placé sous la tutelle des ministères de la Recherche, de l'Industrie et de l'Environnement. Service géologique national et établissement français de référence dans le domaine des sciences de la Terre, le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) conduit des recherches fondamentales et appliquées concernant le sol et le sous-sol et mène des actions d'expertise et de développement technologique et industriel dans ce domaine (voir géologie ; géophysique ; exploitation des mines). 2 HISTORIQUE En 1941 naît au sein du ministère de l'Industrie le BRGG (Bureau de recherches géologiques et géophysiques), dans le but de créer des archives du sous-sol de la France. Le BRGG devient autonome sous le nom de BRGGM (Bureau de recherches géologiques, géophysiques et minières) en 1953. C'est en 1959, par un décret en date du 23 octobre, qu'est créé le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) par la fusion du BRGGM, des services miniers d'outre-mer et du BUMIFOM (Bureau minier de la France d'outre-mer). En 1978-1979, le BRGM devient un groupe doté de filiales et de participations dans le domaine de l'ingénierie et de la géothermie (SAGEOS), dans le secteur minier (BRGM SA) et dans l'instrumentation (SERGAP). 3 MISSIONS ET OBJECTIFS Selon le décret du 20 septembre 2004 modifiant les statuts du BRGM, son activité de recherche vise au progrès des connaissances en sciences de la Terre et à la mise au point et la validation de modèles et de procédures, d'instruments et de logiciels. Le BRGM est donc un bureau d'étude et de recherche dont l'objectif premier est la connaissance et la compréhension des phénomènes géologiques. Ce premier objectif est naturellement complété par un travail d'expertise dans le domaine du sol et du sous-sol. 3.1 Trois missions La mission du BRGM est triple, puisque lui incombent une mission de recherche et développement (mission à laquelle est consacrée environ la moitié de son budget annuel), une mission de service public en appui aux politiques publiques et pour l'information des citoyens, et une mission de coopération internationale et d'aide au développement. 3.1.1 La mission de recherche et développement technologique Le BRGM participe aux réseaux de recherche et d'innovation technologiques mis en place par le ministère délégué à la Recherche, tels que le réseau RITEAU (lancé le 21 septembre 2000) qui a pour perspective l'exploitation (qualité et traitement) de l'eau, sa gestion, sa protection et la maîtrise de son évolution dans les différents milieux où elle circule, ou le réseau RESUM (mis en place le 3 octobre 2000) consacré à l'observation de la Terre et aux applications des technologies spatiales à la gestion et à la protection de l'environnement. Le Bureau met en oeuvre des programmes d'exploration de nouveaux capteurs (très haute résolution optique, hyperspectral, radar et interférométrie radar, utilisation des fréquences de la bande P) pour identifier leur potentiel dans ses principaux domaines d'activité. Des partenariats scientifiques ou industriels sont à la base de ces programmes (réseaux technologiques du Ministère de la recherche et de la technologie -- MRT, projets européens). Le BRGM est membre du Groupement pour le développement de la télédétection aérospatiale (GDTA), de l'Association européenne des laboratoires de télédétection (EARSeL), de la Société française de photogrammétrie et de télédétection (SFPT). Il réalise des études portant sur la totalité de son champ de compétences : ressources du sous-sol, organisation de l'espace et équipement du territoire, protection et réhabilitation des espaces sensibles et prévention des risques naturels. Ces études sont destinées aux services de l'État, aux agences d'objectif (telles que les agences de l'eau) et aux collectivités territoriales dans leur activité en matière d'aménagement du territoire et de développement durable. Ces travaux sont également diffusés auprès des industriels, des urbanistes, des bureaux d'études, des assurances, des enseignants et des étudiants. 3.1.2 La mission de service public, d'appui aux politiques publiques et d'information des citoyens Ce volet de son activité regroupe l'ensemble des actions d'expertise en appui aux politiques publiques effectuées pour le compte de l'État, d'établissements publics (agences d'objectifs telles que les agences de l'eau) ou de collectivités locales. Il s'agit pour le BRGM de mettre à disposition les outils nécessaires aux politiques publiques de gestion du sol, du sous-sol et des ressources, de prévention des risques naturels et des pollutions, et d'aménagement du territoire. Par son activité de prospection, le BRGM contribue à découvrir des gisements de ressources minérales, mais il ne participe pas à leur exploitation. Ses principales missions de service public sont l'observation du sol et du sous-sol (capitalisation et diffusion de la connaissance), la réalisation d'études méthodologiques et de synthèse, la fourniture d'une expertise indépendante, la formation et le transfert de savoirs. 3.1.3 La coopération internationale et l'aide au développement L'activité internationale est l'extension naturelle du rôle de recherche et d'expertise du BRGM. Ses objectifs en ce domaine sont de valoriser et gérer les ressources naturelles (eaux souterraines, ressources minérales, potentiel géothermique), de protéger les populations (risques naturels, gestion des déchets, protection de l'environnement, stockage et gestion du dioxyde de carbone - CO2) et de développer les infrastructures (systèmes d'information géoréférencés, aménagement du territoire, ingénierie de laboratoire, formation et transfert de savoirs). Le BRGM intervient dans plus de quarante pays pour le compte d'États, de sociétés publiques, d'industriels ou d'organismes de financement internationaux, dans un cadre de coopération ou dans un cadre commercial institutionnel. 3.2 Huit domaines thématiques Les activités du BRGM évoluent au fil du temps afin de coller aux préoccupations et aux problématiques du moment. Ainsi, les années 1960-1970 ont été une période d'inventaire des ressources minérales, la situation géopolitique poussant les pays à l'indépendance en termes d'approvisionnement en matières premières et ressources énergétiques. Dans les années 1980, les questions liées à la pollution des eaux souterraines, aux risques géologiques et à l'aménagement du territoire se sont imposées comme des problématiques émergentes. Actuellement, l'activité du BRGM couvre huit domaines thématiques (ressources minérales, eaux souterraines, aménagement et risques naturels géologiques, environnement et pollutions, métrologie de l'environnement, cartographie et connaissances géologiques, géothermie et séquestration géologique du CO2, systèmes d'information numérique) s'articulant autour des quatre axes majeurs que sont la métrologie de l'environnement et l'acquisition de données (géomesure), la géothermie et le stockage souterrain (géoénergie), les nouvelles frontières (géobiologie) et le développement d'un système de modélisation et d'information numérique nommé « Terre Virtuelle «. 4 MOYENS ET ORGANISATION Le budget du BRGM était de 80 millions d'euros en 2004. L'établissement emploie environ 850 salariés, dont 600 chercheurs, ingénieurs et techniciens. Il est implanté dans 22 régions administratives métropolitaines et dans les DOM-ROM. Son personnel est également présent au sein des missions à l'étranger. 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