Breguet, Louis - sciences et techniques.
Publié le 27/04/2013
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Breguet, Louis - sciences et techniques. 1 PRÉSENTATION Breguet, Louis (1880-1955), aviateur et industriel français, pionnier de l'aviation. 2 DE L'ENTREPRISE FAMILIALE À LA CONQUÊTE DE L'AIR Né à Paris, fils et petit-fils de physiciens, Louis Breguet suit la tradition familiale et intègre l'École supérieure d'électricité (rebaptisée Supélec), dont il sort major de promotion en 1900. Ses études terminées, il prend la direction de la section électricité de l'entreprise familiale, la maison Breguet, spécialisée dans la construction de moteurs électriques, mais ne tarde pas à se passionner pour les machines volantes. Sous la tutelle du professeur Charles Richet et avec l'aide de son frère Jacques, il conçoit en 1907 une machine volante à décollage vertical : ce premier gyroplane (ancêtre de l'hélicoptère) s'élève à 50 centimètres du sol durant 1 minute ; il sera suivi des gyroplanes 2 et 2bis. Ces premiers essais l'amènent à déposer le premier brevet concernant le pas cyclique des hélices. Ses travaux le conduisent également à l'invention de la balance aérodynamique (qui permet de mesurer différents paramètres aérodynamiques d'un appareil), à la mise en évidence du spectre aérodynamique des profils d'ailes, ou encore à l'invention du rotor à pales articulées. En 1908, il quitte la maison Breguet et fonde la Société des ateliers d'aviation Breguet-Richet (qui devient en 1910 la Société des ateliers d'aviation Louis Breguet). Son premier avion, conçu en 1909, est suivi d'autres appareils de plus en plus perfectionnés. C'est sur l'un d'entre eux, un prototype doté d'un moteur Renault de 50 CV (chevaux fiscaux), que Louis Breguet obtient son brevet de pilote. En 1911, à bord d'un aéroplane muni d'un moteur de 90 CV, il réalise le premier vol transportant des passagers. Il s'intéresse également aux hydravions, et en conçoit un modèle dès 1912. 3 LES AVIONS BREGUET PENDANT LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Louis Breguet est affecté en tant que sergent aviateur à la défense du camp retranché de Paris et effectue de nombreuses patrouilles au-dessus des lignes allemandes. C'est sur un avion Breguet de reconnaissance, équipé d'un moteur de 160 CV, qu'il effectue, fin août 1914, la reconnaissance historique qui conduit l'armée française à la victoire de la Marne ( voir batailles de la Marne). L'armée le dégage de ses obligations militaires fin décembre 1914 afin qu'il puisse assumer la direction de ses usines. Sa société fournit aux forces alliées des avions, notamment de reconnaissance, ainsi que des bombardiers Br-14. Produit à plus de 6 000 exemplaires, ce bombardier est le plus grand succès de la société Breguet. Il s'illustre pendant la Première Guerre mondiale, puis, reconverti en avion civil, dans l'exploitation des premières lignes aériennes commerciales au cours des années 1920. 4 UN CAPITAINE D'INDUSTRIE En 1914, compte tenu du développement de sa société, Louis Breguet crée à Villacoublay, en région parisienne, un nouveau site qui comprend une usine et une école de pilotage. Les usines Breguet emploient alors plus de 2 000 ouvriers qui fabriquent quatre Br-14 par jour. Parallèlement à ses activités industrielles, il fonde en 1919 l'une des premières compagnies aériennes françaises : la Compagnie des messageries aériennes. De 1923 à 1927, Louis Breguet préside la Chambre syndicale des industries aéronautiques. Parmi les avions produits par la Société des ateliers d'aviation Breguet, citons le Br-19, à bord duquel les pilotes français Dieudonné Costes et Maurice Bellonte réalisent en 1930 la première liaison ParisNew York sans escale. La même année, Louis Breguet s'intéresse de nouveau aux hydravions et crée une usine au Havre qui produira jusqu'à sa nationalisation en 1938 les hydravions Bizerte, Saïgon et Br-730. Louis Breguet et l'ingénieur René Dorand font voler en 1935 un nouveau gyroplane. Louis Breguet s'oppose aux nationalisations de 1936, et l'établissement de Villacoublay sera épargné, mais son activité économique en pâtit, pour ne reprendre qu'avec les prémices de la Seconde Guerre mondiale. Celle-ci voit inévitablement la mise en sommeil de l'activité de la société Breguet : réquisitions par l'armée allemande, sites bombardés, personnel dispersé, etc. Lorsque le conflit prend fin, les personnels sont réimplantés en région parisienne, et l'usine de Villacoublay (reconstruite) produit les avions de ligne Deux-Ponts Br-761, Br-761S et Br-763. La société, qui compte jusqu'à 11 sites de production (Douai, Villacoublay, Le Havre, Nantes, Toulouse-Montaudran, Colomiers, Biarritz-Anglet, BiarritzParme, Aire-sur-Adour, Biscarrosse et Chateauroux-Déols) traverse néanmoins de graves difficultés financières qui conduisent à la désignation d'un administrateur provisoire en 1953. Après la mort de Louis-Charles Breguet, le 4 mai 1955 à SaintGermain-en-Laye, la société Breguet continue de produire de nombreux appareils civils et militaires, avant de fusionner en 1967 avec la société de l'avionneur Marcel Dassault, formant ainsi le groupe Avions Marcel Dassault-Breguet Aviation (AMDDB). En 1990, le groupe prend le nom de Dassault Aviation, et le nom de Breguet disparaît définitivement du paysage aéronautique français. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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