Le romantisme( XVIIIe - XIXe siècle )
Publié le 15/03/2018
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Le romantisme( XVIIIe - XIXe siècle ) * IntroductionLe romantisme est un mouvement apparu en Europe avec le même sens que « romanesque » et aux États-Unis se manifestant dès la fin du XVIIIe siècle en Angleterre et en Allemagne, puis au XIXe siècle en France, en Italie et en Espagne. "Qui dit romantisme dit art moderne, c'est-à-dire intimité, spiritualité, couleur, aspiration vers l'infini, exprimées par tous les moyens que contiennent les arts ... " Charles Baudelaire. * Les grands noms représentatifs du romantismeEn Littérature : Chateaubriand, Schiller, Stendhal, Hugo, Lamartine, Balzac ... En Musique : Beethoven, Rossini, Weber, Schumann, Berlioz ... En Peinture : Friedrich, Turner, Goya, Géricault, Delacroix, Gros, Constable, Ingres ... * Le contexte historique Certains auteurs (appelés plus tard « préromantiques », ex : Chateaubriand, Rousseau, …) éprouvent : - un besoin de parler de soi et de leur amour pour la nature; - un sentiment de mélancolie (« Mal du siècle ») - une émotion et une passion qui l’emportent sur la raison. En France, la Révolution de 1789, les guerres napoléoniennes, la Restauration et le monarchie de Juillet nourrissent ce nouveau genre : - Grâce à leur idéal de liberté politique, civile, religieuse, … (ex : A. Gros peint la gloire de Napoléon, T. Géricault peint sa propre vision de la guerre, …)- Au XIXe, V. Hugo fonde « Le Cénacle » (influence dominante de la vie artistique et intellectuelle). Il rédige la « Préface de Cromwell », une illustration du drame romantique. En Allemagne, les « nazaréens » redécouvrent le style et l’esprit de l’art religieux et médiéval En Angleterre, certains auteurs s’inspirent des « nazaréens »nouveau mode d’expression, paysages regorgeant d’émotion, plan stylistique et technique VICTOR HUGOChef de file des Romantiques “Je veux être Chateaubriand ou rien” Ecrivain complet Imagination gigantesque Homme engagé sur le plan politique et social Père et grand-père attaché à sa famille *Sa Biographie Victor-Marie Hugo, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris, est un écrivain français, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé , considéré comme l'un des plus important écrivain romantique de langue française. *Ses œuvres Les poèmes OdesNouvelles OdesOdes et BalladesLes OrientalesLes Feuilles d’AutomneLes chants du crépusculeLes voix intérieures Les rayons et les ombresLes Châtiments Les ContemplationsLa Légende des sièclesLes Chansons des rues et des boisL’Art d’être grand-père Les romans Bug-JargalLe dernier jour d’un condamnéNotre-Dame de ParisLes MisérablesLes Travailleurs de la merL’homme qui ritQuatre-vingt-treize Le théâtre CromwellHernaniMarion de LormesLe Roi s’amuseLucrèce BorgiaMarie TudorRuy BlasLes Burgraves 1843 Le talent précoce - Les débuts littéraires et les reconnaissances - Le Cénacle - L’affirmation au service du Romantisme - L’entrée à l’Académie Française - L’écho sonore du siècle - L’homme politique - Les idées libérales et humanitaires - Le proscrit - Le visionnaire - Le grand-père *Les grands thèmes Cromwell : définition du drame romantique Notre-Dame de Paris : roman historique, portée philosophique, la fatalité conduit les hommes au meurtre et à la mort Les Rayons et les Ombres : thèmes essentiels du lyrisme (enfance, amour, nature) Les Châtiments : critique acerbe contre Napoléon III; leçon d’idéalisme politique : grandeur et fermeté, règne de l’amour et du pardon Les Contemplations : journal d’une destinée ( 25 années) La Légende des siècles : l’épopée de la Création, la lutte entre le Bien et le Mal Les Misérables : roman édifiant sur les victimes de l’ordre social; Valjean, symbole du rachat *Les idées philosophiques Monde imparfaitPossibilité de choisir entre le Bien et le MalCertitude de salut pour l’Humanité entière grâce à l’aide d’hommes privilégiés : le poète visionnaire *Les Techiques D’écriture Abondance d’images de tous les typesRépétition des motsPhrases en crescendo juxtaposées à des phrases en decrescendoOpposition d’un vers ou d’un morceau de vers à l’ensemble du poèmeStyle varié en fonction des sentiments exprimésRichesse lexicale : des mots nobles aux mots populaires, techniques, archaïsmes…. : « les mots ne sont pas de simples formes, mais des êtres vivants » Application rigoureuse des règles de versification en fonction des besoins expressifs du poète (simplicité ou richesse de la phrase)Recours à toutes les formes poétiques (chanson, satire, ode, sonnet, élégie…) LE DERNIER JOUR D’UN CONDAMNÉ: ÉTUDE DE L’ŒUVRE: Étude des personnages et ces caractéristiques : Le narrateur : C’est le héros de cette histoire. Il est condamné à la peine de mort, à cause d’un crime qu’il a commis. Il est d’une éducation raffinée. Il est jeune et sain ; robuste de corps et d’esprit. Marie : Petite fille du narrateur âgée de trois ans. Douce, rose, frêle, elle a de grands yeux noirs et de longs cheveux châtains. Elle ne reconnaît pas son père lorsqu’elle le revoit dans la prison et l’appelle « monsieur » Les magistrats : Ils sont grotesques. Le narrateur les décrit de manières caricaturales. Les gardes-chiourmes : Des geôliers sans instruction et sans éducation qui rudoient le narrateur et les autres prisonniers. Les spectateurs : curieux, assoiffés de sangs et acharnés contre le condamnéLa mère du narrateur : Femme de mauvaise santé âgée de soixante-quatre an La femme du narrateur : Femme de mauvaise santé et d’esprit libre Le prêtre : Bon et charitable, c’est un homme qui éprouve pas de compassion pour le narrateur. Il le croit impie. La promiscuité des criminels et le spectacle des exécutions l’a rendu placide. L’huissier : Un homme insensible qui vient annoncer au condamné le rejet de son pourvoi en cassation. Il ne s’intéresse qu’à son tabac et aux nouvelles politiques sans importance. La mort ne l’émeut pas Le prisonnier de la Conciergerie : Un homme de cinquante cinq ans qui a partagé la cellule du narrateur à la Conciergerie, avant d’être transféré à Bicêtre. Il est condamné à la peine capitale qui doit avoir lieu dans six semaines. Il est le fils d’un ancien condamné à mort Le nouveau gendarme de la Conciergerie : C’est un gendarme aux yeux de bœuf, au front déprimé qui remplace l’ancien gendarme bon. C’est un joueur invétéré qui demande au condamné de revenir, après sa mort, lui rendre visite en vue de lui indiquer les numéros gagnants au jeu L’espagnole : Le premier amour du narrateur. Fille à la peau brune, aux cheveux longs et aux yeux grands. Le narrateur l’appelait affectueusement Pepa. Le bourreau : Grand, vieux, gras, il la face rouge. Il est habillé d’une redingote. Il porte un chapeau à trois cornes. La foule l’appelle Samson. *l’étude littéraire de l’œuvre : Auteur : Victor Hugo Titre et date de publication: Le dernier jour d'un condamne , publié en 1829. Genre : Récit à la première personne ; adoption des techniques de l’autobiographie, le journal intime en particulier. Histoire : Le livre est l’histoire d’un homme qui a été condamné a mort et, il raconte ce qu’il vit pendant les dernières semaines de sa vie. Nous ne savons ni le nom de cet homme ni ce qu’il a fait pour être condamné à mort, mais nous pouvons comprendre et vivre avec cet homme ce que veut dire être condamnés à mort. Il nous raconte sa vie en prison ; nous parle de ses sentiments ; peurs et espoir, de sa famille ; sa fille, sa femme et sa mère. Il raconte aussi quelques bribes de son passé et cesse d’écrire quand arrive le moment de l’exécution. Composition : Le livre comporte trois parties : Bicêtre, la Conciergerie et la Mairie. Bicêtre : le procès, le ferrage des forçats et la chanson ; La Conciergerie : le voyage vers Paris, la rencontre avec la friauche et la rencontre avec le geôlier qui lui demande les numéros pour jouer à la loterie ; L’Hôtel de Ville : le voyage dans Paris, la toilette du condamné et le voyage vers la Place de Grève : l’échafaud. Personnages : Le condamné à mort / Les geôliers / Sa fille / Sa femme et sa mère / Le prêtre. / La foule Cadre: Lieux : Les grandes prisons de Paris : Bicêtre, la Conciergerie et l’Hôtel de Ville. Durée : Cinq semaines, à partir du moment où le protagoniste est condamné à mort jusqu’au moment où il monte sur l’échafaud. Thèmes : La peine de mort / La peur / la haine / la religion / la violence contre les prisonniers / l’injustice / la justice Enonciation, focalisation : Le narrateur est le personnage : utilisation de la première personne. Le narrateur l’auteur Focalisation interne : accès au point de vue du narrateur et à sa vision des choses et du monde... Le schéma narratif du récit: Situation initiale: Le personnage-narrateur menait une vie heureuse avec sa famille, sa fille Marie, sa femme et sa mère jusqu'au jour du crime qui a bouleversé sa vie. NB: Le récit commence in medias res c'est-à-dire le moment où l'action est déjà engagée. Puisque le plus important est la contestation de la peine de mort, l'auteur fait ellipse de cette situation initiale et passe directement aux faits. Toutefois il nous est facile de déduire cette situation initiale à travers les flashes back. (Analepses, retour en arrière). Elément perturbateur: Le meurtre commis par le narrateur-personnage. Péripéties: Le jugement, l'emprisonnement, la condamnation à la peine de mort, recherche du condamné d'une solution pour préserver sa vie. Dénouement: Il n'y a pas de dénouement. Le condamné garde l'espoir jusqu'à quelques moments avant l'exécution, mais à ce moment-là les bourreaux préparent l'exécution. C'est une clausule ouverte, aux lecteurs d'imaginer la fin puisque pour l'auteur ce qui compte c'est la dénonciation de l'horrible peine de mort. Situation finale: L'auteur a fait l'ellipse de la situation finale pour amener le lecteur à réfléchir. Le schéma narratif du récit: - La peur : thème principal : tous les hommes savent qu'ils doivent mourir et ils ont peur, mais ils ne connaissent pas le jour de leur mort, alors que le condamné à mort sait tout : le jour, l'heure de la mort. L'espoir d'une révision de la peine apparaît nettement comme une illusion tout au long de la narration. Si l'être humain a peur de la mort, il peut tout de même vivre sans trop y penser. Au contraire l'existence du condamné à mort est caractérisée presque exclusivement par cette idée, cette obsession qui devient angoissante. - La haine pour la foule et la haine pour le condamné : Le condamné déteste la foule et il craint ce que la foule peut penser de lui. Le condamné ne doit pas craindre seulement la mort, mais aussi la foule qui attend avec fièvre et joie de voir mourir un condamné à mort. La foule aussi hait le condamné pour ce qu'il a fait, mais il y a dans la foule beaucoup de gens qui ne connaissent pas le condamné, mais qui pour être comme les autres, comme la société, détestent le condamné et veulent le voir tué. - La religion : Pour le condamné il est très important de pouvoir "parler" avec Dieu avant de mourir. Le condamné, comme tous les autres hommes, possède une âme (cf. grande importance attribuée à la religion chrétienne dans toute l'œuvre de V. Hugo). Il recherche un dialogue avec le prêtre pour pouvoir mieux affronter la mort, avec plus de courage. Mais le prêtre se montre très détaché. Quand il va mourir il embrasse le crucifix que le prêtre lui tend.
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