L’allégorie d’une beauté hautaine L’allégorie d’une
Publié le 23/11/2018
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L’allégorie d’une beauté hautaine L’allégorie d’une belle femme V1 : « je suis belle » → 1er personne féminin → femme qui parle d’elle en se vantant V2 : « sein » → vocabulaire de la sensualité V2/V6/V8/V14 : « sein » « cœur » « pleure » « ris » « yeux » → personnification → la beauté est représentée comme une personne vivante V6 : « j’unis » → elle est harmonieuse V14 : « mes yeux, mes larges yeux » → répétition → on insiste sur ses yeux et la grandeur de ses yeux La vantardise et le mépris V12 : « ces dociles amants » → périphrase pour désigner les poètes → les poètes sont amoureux de la beauté, et son servile. Elle les traite avec dédain Sept occurrences de « je » → répétition/anaphore → elle ne parle que d’elle V2 : « ô mortels ! » → apostrophe → elle s’adresse aux hommes, aux lecteurs de façon hautaine Des allusions à d’autres poèmes : les images de la femme et du poète V5/V6 : « cygne » → allusion au cygne, figure de l’exil, celui qui est loin, de la beauté avant de mourir, figure du poète qui chante → blancheur des cygnes : elle se rapproche à la mort, à la beauté V2 : « mon sein où chacun s’est meurtri » → allusion au poème, métamorphose du vampire → avec son sein qui tue les hommes, elle est à la fois source des désirs, de la mort, de la fascination V5 : « l’azur » → allusion à l’albatros, roi de l’azur → l’azur est liée à l’idéal, un idéal que l’on atteint pas V5/V9 : « sphinx » « attitudes » → allusion au poème « les chats » → sphinx : rêve, majesté. Elle dit qu’elle est sphinx donc qu’elle est le rêve Un idéal inaccessible La perfection V6 : métaphore avec trois mots sur la blancheur → image de pureté. Cœur de neige : pureté, froideur V5 : comparaison → la beauté se compare à une figure de perfection V7 : personnification → elle est fige, ne change pas. Elle ne vieilli pas dans le temps V8 : parallélisme, antithèse → elle n’a pas de sentiments, elle est stoïque, insensible : inhumaine V13 : « de purs miroirs » → métaphore → la beauté est le miroir de la poésie V9/V10 : « mes grandes attitudes […] monuments » → liaison entre la beauté et les monuments par un verbe d’état → elle est une fierté écrasante, on se sent un peu petit Versification du poème : poème sonnet, rimes embrassées puis croisées et enfin suivit → respect de toute les césures, sonnet français classique ET 1er quatrain → assonance en [è] → rappel harmonieux → le poème est très équilibré et harmonieux La divinité V6 : métaphore elle se lie à deux choses qui décente du ciel → elle est loin de chez elle quand elle est sur terre. Un peu comme un Dieu, elle vient du ciel V2 : « ô mortel ! » → apostrophe → elle se considère comme une immortelle → déesse V14 : beauté, clarté, éternité → référence trois attributs communs +3Lecture analytique 2 : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 « La Beauté » p47 Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,Est fait pour inspirer au poète un amourEternel et muet ainsi que la matière.Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ;Je hais le mouvement qui déplace les lignes,Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.Les poètes, devant mes grandes attitudes,Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,Consumeront leurs jours en d'austères études ;Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles ! Lecture analytique 2 : L’impossibilité à atteindre = comme l’idéal V5/V6 : « azur » « neige » « cygne » « sphinx » → champ lexical du ciel → elle est céleste, aérienne et inaccessible V5 : « je trône dans l’azur » → métaphore → elle se compare à un roi, elle règne dans les cieux, elle est impérieuse V9/V10 : « attitude » « grande » « air » « fier » → paronomase entre attitude et altitude → elle nous regarde d’en haut V1 : « comme un rêve de pierre » → comparaison contradictoire → elle est l’idéal, inaccessible. Pierre = statue figé Le travail du poète La fascination de la beauté V2 : liaison entre Héros et Tonatos. La beauté fascine mais tue = femme fatale 2 premiers quatrains : rime embrassé qui alterne le féminin (e) et le masculin (?) → réciprocité dans l’amour entre le poète et la beauté V12 : « pour fasciner » → complément circonstanciel de but → la beauté cherche à envouter, subjuguer V4 : « éternel » → le poète aime de façon eternel la beauté, Aveuglé, il l’aime sans se décourager, même si elle est inaccessible, il s’ouvre un peu au divin V12 : « ces dociles amants » → périphrase qui désigne les poètes → amoureux fou de beauté, et ils sont soumis Un travail difficile et douloureux V1/V6 : « rêve de pierre »« cœur de neige » → métaphore → la beauté est insensible, difficile à aimer V5 : « comme un sphinx incompris » → comparaison féminine et animal → la beauté est énigmatique et incomprise. Lien avec l’albatros : poète incompris. Beauté et poète se rejoignent, ils sont incompris V3 : allitération en [r] et en [t]. Rime intérieur = homéotéleute → vers martelé, les sons sont durs, vers violant Une définition de la poésie ? V11 : « les poètes (…) consumeront leurs jour en d’austères études » →métaphore → les poètes vont user leur vie à s’attaquer à la beauté V2/V3 : « mon sein (…) est fait pour inspirer au poète un amour » → image de la muse, double sens sur le mot inspirer → la femme le rend amoureux mais l’image de la muse le rend créatif V4 : « un amour […] matière » → deux paradoxes et comparaison → le poète serai muet. Entre le poète et la beauté c’est impossible, irréalisable. Faire de la poésie parfaite est impossible V13 : « de purs miroirs » → métaphore → réflexion entre le poète et la beauté. Faire de la poésie c’est essentiel et impossible V13 « qui font toutes choses plus belles » → métaphore → la beauté va charmer, la poésie permet de rendre les choses plus belles Versification du poème : sonnet français, classique, parfaitement harmonieux → poésie harmonieuse parfaite 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 « La Beauté » p47 Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre,Et mon sein, où chacun s'est meurtri tour à tour,Est fait pour inspirer au poète un amourEternel et muet ainsi que la matière.Je trône dans l'azur comme un sphinx incompris ;J'unis un cœur de neige à la blancheur des cygnes ;Je hais le mouvement qui déplace les lignes,Et jamais je ne pleure et jamais je ne ris.Les poètes, devant mes grandes attitudes,Que j'ai l'air d'emprunter aux plus fiers monuments,Consumeront leurs jours en d'austères études ;Car j'ai, pour fasciner ces dociles amants,De purs miroirs qui font toutes choses plus belles :Mes yeux, mes larges yeux aux clartés éternelles !
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