La nouvelle objectivité est un mouvement artistique apparu en Allemagne dans les années 1920, dont le but est de représenter la réalité quotidienne en photographies ou peintures.

La nouvelle objectivité est un mouvement artistique apparu en Allemagne dans les années 1920, dont le but est de représenter la réalité quotidienne en photographies ou peintures. Il s’agit en quelque sorte d’un nouveau naturalisme, dont une branche montre une belle vision de la société, tandis que l’autre lui donne un aspect noir et froid. Otto Dix (1891-1969) est un des artistes les plus connus du mouvement, ayant notamment peint les invalides de guerre, après en avoir été traumatisé. Il y a aussi Alexandre Rodtchenko (1891-1956) ou Albert Renger-Patzch (1891-1966). left26606500 Fichten im Winter Albert Renger-Patzch 1956 Photographie, épreuve gélatino-argent Centre Pompidou - Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle Hauteur : 0.168 m Largeur : 0.228 m Cette photographie montre une forêt remplie d’arbres, en hiver. Il s’agit d’un plan large, vue de face, dont le premier plan, le deuxième et l’arrière-plan sont les mêmes. Ils montrent l’alignement des arbres qui semblent infinis grâce au cadrage qui en cache. Des lignes directrices convergent vers le « centre » de l’image, qui est le seul arbre qui en cache toute une rangée. Le rôle du noir et blanc est ici de démarquer les arbres de la neige, pour donner un côté abstrait au paysage. Ils semblent sortir de terre, la neige est très contrastée avec les arbres. L’artiste a très bien montré l’arrangement parfait qui est présent dans cette forêt. Même s’il s’agit d’un paysage plutôt commun, Alexandre Rodtchenko l’a rendu unique d’un point de vue artistique, presque mathématique. De loin, cette photographie semble abstraite, et de près, elle se démarque avec le seul arbre qui cache sa rangée, qui ne se situe pas au milieu exact. L’œil est invité à regarder l’image dans sa totalité pour en comprendre le sujet. J’ai choisi cette photographie car j’ai beaucoup apprécié les lignes qui la composent, la perspective linéaire, le contraste vibrant et le rythme qui s’en dégage par la répétition des arbres qui semblent tous être les mêmes.