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Au 18ème siècle apparaît un nouveau style littéraire, le roman-mémoire, qui se caractérise par sa visée critique influencée par le mouvement des lumières.

Publié le 04/05/2021

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Au 18ème siècle apparaît un nouveau style littéraire, le roman-mémoire, qui se caractérise par sa visée critique influencée par le mouvement des lumières. Ce genre littéraire, est un récit fictif, relaté sous forme de mémoires. Malgrès l’esprit triomphant des lumières, pour qui un homme sensible est un homme médiocre, certains auteurs se distiguent par la mise en valeur des sensations, de la sensibilités et des sentiments. L’auteur l’Abbé Prévost, s’est principalement illustré dans cette catégorie de roman ; ce que l’on retrouve dans des œuvres comme Mémoires et Aventures d’un homme de qualité, Histoire de Monsieur Cleveland, ou encore Manon Lescaut. Cette dernière, intitulée dans un premier temps L’Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut, fera la célébrité de son auteur. L’oeuvre Manon Lescaut est  publiée une première fois en 1731 puis une deuxième fois en 1753. Dans ce roman, la passion fatale de Des Grieux pour Manon Lescaut l’empêche de la considérer pour ce qu’elle est vraiment: une femme légère, sans aucune moralité. Cette passion bouleverse le chevalier et porte l’oeuvre vers une dimension classique.  Dans quelle mesure le roman Manon Lescaut peut-il être considéré comme une tragédie, et plus particulièrement une tragédie classique ? Pour répondre à cette problématique, nous verrons dans une première partie en quoi le roman Manon Lescaut est une tragédie, et dans une deuxième partie dans quelles mesures ce roman est un roman réaliste. A première vue le roman manon lescaut semble être une tragédie, pour plusieurs raisons, que ce soit par son destin tragique ou par l’expression des sentiments du héros. Premièrement, Des Grieux est un personnage dont le destin est irrémédiable. Son amour aveugle pour Manon l’entraîne peu à peu vers une fin funeste et inévitable. Des Grieux est désespéré, et va entrer en conflit avec son entourage, que ce soit ses amis, Tiberge, ou sa famille. Le conflit entre Des Grieux et son père est représentatif du conflit classique entre le sens de l’honneur et du devoir et la passion qu’il a pour Manon. Des Grieux se retrouve deux fois en prison et répète les mêmes erreurs Le registre lyrique, l'expression des sentiments, est très présent dans le roman. Le personnage principal nous fait souvent part de ses sentiments, et de son tourment. Il sait pertinemment que son amour est aveugle et qu’une fin tragique est inévitable, mais ses sentiments pour Manon sont plus forts que sa raison. Dans le roman, Des Grieux évoque à plusieurs reprises sa souffrance, causée par Manon ou par la société. De plus, il est  partagé entre la haine et l’amour. Tout comme un héros tragique, Des Grieux hésite entre ces deux pôles extrêmes, notamment quand il retrouve Manon après une trahison. C’est le cas  lorsque Des Grieux décide de renoncer au monde et entre avec Tiberge au séminaire de Saint-Sulpice, et que Manon le retrouve lorsqu’il fait un exercice public en Sorbonne. Après lui avoir fait des reproches, Des Grieux retombe facilement dans les bras de son amante. Son amour sort à chaque fois triomphant. Malgré son aspect tragique, le roman Manon Lescaut peut aussi être considéré comme un roman réaliste. En effet, celui-ci (décrit la vie quotidienne de deux amants sans chercher à l’idéaliser) pose un cadre de vie réaliste et nous présente aussi des personnages ordinaires. Nous pouvons observer à travers ce roman les différences de traitement en fonction de la classe sociale à laquelle les personnages appartiennent. En effet, le père de Des Grieux, grâce à son influence, va pouvoir faire sortir des Grieux de Saint Lazare. De plus, celui-ci ne se trouve pas dans la même prison que Manon, mais dans une prison où il est bien traité, en tant que jeune aristocrate, tandis que Manon se retrouve dans une chambre d'hôpital. La religion est également très présente dans le roman. Des Grieux n’hésite pas à rentrer au séminaire de Saint Sulpice pour vivre une vie sage. A cette époque, il est courant qu’un fils issu d’une famille noble s’engage dans les voies ecclésiastiques. De plus, le temps est réaliste, les personnages vont en effet mettre deux mois pour se rendre en Louisiane en bateau.  L’histoire est vraisemblable. Les noms propres des personnages sont parfois seulement des initiales, comme si les personnages ont réellement existé et que leur identité est masquée, comme par exemple M.de B. Dans le roman, Des Grieux n’est pas représenté comme invincible, ses défauts sont même mis en avant. En effet, il est sensible et tourmenté, est perdu, et a souvent du mal à prendre des décisions. De plus, après s’être fait trahir trois fois par Manon, Des Grieux la pardonne et répète les mêmes erreurs, ce qui montre une certaine naïveté et une confiance aveugle. 

« personnage dont le destin est irrémédiable.

Son amour aveugle pour Manon l'entraîne peu à peu vers une fin funeste et inévitable.

Des Grieux est désespéré, et va entrer en conflit avec son entourage, que ce soit ses amis, Tiberge, ou sa famille.

Le conflit entre Des Grieux et son père est représentatif du conflit classique entre le sens de l'honneur et du devoir et la passion qu'il a pour Manon.

Des Grieux se retrouve deux fois en prison et répète les mêmes erreurs Le registre lyrique, l'expression des sentiments, est très présent dans le roman.

Le personnage principal nous fait souvent part de ses sentiments, et de son tourment.

Il sait pertinemment que son amour est aveugle et qu'une fin tragique est inévitable, mais ses sentiments pour Manon sont plus forts que sa raison.

Dans le roman, Des Grieux évoque à plusieurs reprises sa souffrance, causée par Manon ou par la société.

De plus, il est  partagé entre la haine et l'amour.

Tout comme un héros tragique, Des Grieux hésite entre ces deux pôles extrêmes, notamment quand il retrouve Manon après une trahison.

C'est le cas  lorsque Des Grieux décide de renoncer au monde et entre avec Tiberge au séminaire de Saint-Sulpice, et que Manon le retrouve lorsqu'il fait un exercice public en Sorbonne.

Après lui avoir fait des reproches, Des Grieux retombe facilement dans les bras de son amante.

Son amour sort à chaque fois triomphant. Malgré son aspect tragique, le roman Manon Lescaut peut aussi être considéré comme un roman réaliste.

En effet, celui-ci (décrit la vie quotidienne de deux amants sans chercher à l'idéaliser) pose un cadre de vie réaliste et nous présente aussi des personnages ordinaires.

Nous pouvons observer à travers ce roman les différences de traitement en fonction de la classe sociale à laquelle les personnages appartiennent.

En effet, le père de Des Grieux, grâce à son influence, va pouvoir faire sortir des Grieux de Saint Lazare.

De plus, celui-ci ne se trouve pas dans la même prison que Manon, mais dans une prison où il est bien traité, en tant que jeune aristocrate, tandis que Manon se retrouve dans une chambre d'hôpital.

La religion est également très présente dans le roman.

Des Grieux n'hésite pas à rentrer au séminaire de Saint Sulpice pour vivre une vie sage.

A cette époque, il est courant qu'un fils issu d'une famille noble s'engage dans les voies ecclésiastiques.

De plus, le temps est réaliste, les personnages vont en effet mettre. »

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