bouddhiques, monuments - architecture.
Publié le 14/05/2013
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centrale, mêlées en un style homogène d’une grande beauté.
Des nombreux stupas et monastères du Gandhara — comme ceux de Taxila, de Peshawar et de Hadda — au décor sculpté, stuqué ou modelé et peint, il ne subsiste aujourd’hui que des
ruines.
Du Ier au IVe siècle, le dôme hémisphérique du stupa s’allonge ; les soubassements carrés, le tambour et les parasols se multiplient, puis les tambours et le dôme s’unifient en une tour cylindrique.
Essentiellement de plan indien, le monastère
présente cependant des variantes locales.
L’architecture bouddhique d’Asie centrale recueille des éléments gandhariens, tibétains et chinois, stupas et monastères s’inspirant principalement de ceux du Gandhara, comme à Kara-tepe, à Miran et à Khotan.
Du IIIe au VIe siècle, les falaises
accueillent des centaines de sanctuaires et de monastères rupestres, couverts d’un plafond en encorbellement ou d’une coupole.
Influencés par les grottes d’Ajanta en Inde, ils sont ornés de peintures murales et de reliefs peints, comme dans la vallée
de Bamyan (en Afghanistan), où deux des plus grandes statues du monde (55 m et 38 m), figurant des Bouddhas, ont été détruites par les talibans en 2001.
3. 3 Au Népal
Rarement antérieure au XIIIe siècle, l’architecture bouddhique népalaise, en brique et en bois, procède des formes indiennes.
La plupart des stupas comportent une haute base carrée redentée à escaliers axiaux, un dôme monumental à petites
chapelles, un édicule cubique peint d’yeux, et une hampe à treize parasols décroissants ornés de cuivre.
Les plus prestigieux des stupas népalais sont ceux de Swayambhunath et de Bodnath, deux sites proches de Katmandou.
Quelques temples
développent la tour-sanctuaire curviligne de type indien.
Les monastères imitent ceux du Bihar et du Bengale, mais s’agrémentent de bois sculpté (consoles, tympans, claustras) et de toitures recouvertes de cuivre, comme à Patan et à Katmandou.
3. 4 Au Tibet
Au Tibet, où le bouddhisme tantrique se diffuse largement à partir du VIIe siècle, l’architecture bouddhique tibétaine — en brique, en pierre et en bois — s’enrichit d’apports indiens, cachemiriens, népalais, d’Asie centrale et chinois.
Volumes imposants
et sobres, murs élargis vers la base, petites ouvertures, toits plats ou toitures incurvées et tuiles de type chinois la caractérisent.
Les stupas (chorten) adoptent les formes indiennes, mais leur dôme peut compter plusieurs niveaux intérieurs où le fidèle effectue la circumambulation rituelle .
Il existe de petits stupas entourant un stupa principal, évoquant alors un mandala.
Les sanctuaires comportent une cella à déambulatoire, généralement précédée d’une véranda hypostyle.
Les monastères, tels ceux de Sakya, de Drepung et de Sera, deviennent de véritables cités, englobant plusieurs bâtiments de différents niveaux
entourés d’enceintes ; certains, à l’allure de forteresse, sont érigés à flanc de montagne.
Ces édifices s’ornent d’un riche décor intérieur sculpté et peint, support de méditation.
L’architecture bouddhique tibétaine influence directement celle des
royaumes voisins du Bhoutan et du Sikkim, et se répand jusqu’en Mongolie et en Chine du Nord.
3. 5 Au Sri Lanka
Le bouddhisme et son architecture s’implantent au Sri Lanka (anciennement Ceylan) dès le IIIe siècle av.
J.-C.
Les stupas cinghalais, appelés dagoba, sont construits en brique enduite ; de dimensions souvent monumentales, ils suivent le modèle
indien, avec cette variante que la base du dôme y est entourée de trois gradins circulaires à quatre niches.
Certains sont cernés de colonnes qui supportent une toiture « pourtournante », destinée à abriter le chemin de circumambulation.
Les
monastères, tels ceux d’Anuradhapura et de Polonnaruva, édifiés au XIIe siècle, possèdent des sanctuaires, des stupas, des salles de prédication et de réunion, des « bibliothèques », des bassins et des bâtiments annexes entourés d’une enceinte.
Stuqué ou sculpté, un décor végétal et animalier ponctue les emmarchements, les pierres de seuil en demi-lune et les niches.
4 MONUMENTS BOUDDHIQUES D’ASIE DU SUD-EST
4. 1 En Birmanie
Résultant d’influences indiennes, cinghalaises et chinoises, l’architecture bouddhique birmane, en brique, connaît son apogée du Xe au XIIIe siècle.
D’abord cylindrique, le stupa devient campaniforme.
Les imposants soubassements, constitués de
terrasses carrées ou polygonales à gradins et à escaliers axiaux, s’accroissent, tandis que le sommet s’effile en cône, comme à Pagan (aujourd’hui Bagan).
Certains stupas sont de dimensions considérables, tel le Schwedagon ( XVe siècle) à Rangoun,
recouvert de feuilles d’or, qui mesure 107 mètres de hauteur.
Le sanctuaire bénéficie de la lumière du jour, grâce à des fenêtres.
Il possède un déambulatoire entourant une cella carrée ou un pilier central sculpté d’une image du Bouddha sur les quatre faces.
Il se termine par une tour de type indien à arêtes
curvilignes, par un stupa ou par des terrasses carrées de forme pyramidale, bordées aux angles par de petits stupas — l’Ananda de Pagan ( XIe siècle), de plan cruciforme, possède ces trois types de couvrement.
Le sanctuaire est décoré d’un parement
de plaques historiées en terre cuite.
Il est couvert d’un toit de tuiles à deux pentes ou en terrasse, et parfois précédé d’un vestibule rectangulaire voûté, à une ou plusieurs entrées.
4. 2 Au Cambodge
Les édifices bouddhiques khmers procèdent du temple et de la tour-sanctuaire (prasat) brahmaniques, dominants jusqu’au XIIe siècle.
Le temple-montagne en pierre du Bayon sur le site d’Angkor Thom (à Angkor, début du XIIIe siècle), avec ses tours
animées de visages colossaux méditant, présente un décor insolite et un symbolisme élaboré.
S’inspirant du symbolisme cosmique indien du mont Meru (axe du monde, demeure des dieux), il est édifié au centre de la cité, sur une colline ou sur une
pyramide artificielle supportant des terrasses superposées qui figurent les continents, et entouré de douves qui représentent l’océan primordial.
Les hautes tours-sanctuaires de type indien, couvertes d’une toiture pyramidale, s’élèvent souvent au centre et aux angles d’une terrasse carrée à degrés.
Profusion, soumission à l’architecture et virtuosité caractérisent l’ornementation stuquée ou
sculptée et parfois peinte des monuments bouddhiques khmers.
4. 3 En Thaïlande.
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