Borges, Jorge Luis - écrivain.
Publié le 29/04/2013
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Borges, Jorge Luis - écrivain. 1 PRÉSENTATION Borges, Jorge Luis (1899-1986), écrivain argentin qui, grâce à ses récits fantastiques et métaphysiques, est devenu l'une des figures de proue de la littérature sud-américaine. 2 L'EUROPE ET LE RETOUR EN ARGENTINE Né à Buenos Aires, fils d'enseignant, Jorge Luis Borges apprend à parler anglais en même temps qu'espagnol. Il vit un moment avec sa famille à Genève, où il effectue ses études secondaires et étudie l'allemand et le français. La guerre le contraint de demeurer un temps en Europe ; il séjourne en Italie, puis en Espagne de 1919 à 1921 ; il y acquiert une culture cosmopolite qui lui permettra de traduire entre autres Henri Michaux. En 1921, il retourne en Argentine, où il fait connaître l'ultraïsme, esthétique d'avant-garde qui prône la « métaphore à outrance «, et fonde la revue Proa. Ce sera sa seule -- et brève -- concession aux modes littéraires. Il compose des poèmes lyriques et mythologiques, sur des thèmes empruntés à l'histoire de l'Argentine : Ferveur de Buenos Aires (1923), qui célèbre la ville, Lune d'en face (1925) et le Cahier San Martín (1929). 3 LES « FICTIONS « À la suite d'une blessure à la tête survenue en 1938, Borges devient peu à peu aveugle. Il travaille à la Bibliothèque nationale (1938-1947). Il en est nommé directeur en 1955, après la chute du régime de Perón, et commence alors à enseigner l'anglais à l'université de Buenos Aires. Après l'Histoire universelle de l'infamie (1935), qui préfigure les recherches ultérieures, il publie avec Bioy Casares Six problèmes pour don Isidro Parodi (1942) sous le pseudonyme de H. Bustos Domecq, qui montre son intérêt pour le roman policier, dont la logique interne est dans le droit fil de ses recherches. Il s'oriente alors vers l'écriture de brefs récits d'un style classique, entre conte et nouvelle, qui feront sa renommée. Fictions (1944) -- recueil de textes où son érudition, qui met en scène une culture tout aussi imaginaire que réelle, lui permet de mettre en oeuvre le jeu des références et du pastiche -- reste son ouvrage le plus célèbre. Il écrit par la suite d'autres textes où la poursuite de la logique jusque dans ses ultimes conséquences, le refus d'accorder un statut différent au rêve et à la réalité débouchent sur le fantastique : l'Aleph et autres histoires (1949), Contes fantastiques (1955), et le Livre des êtres imaginaires (1967). Borges, qui refuse tout engagement tout en professant parfois des opinions réactionnaires, est avant tout un homme de lettres, pour qui les figures de la bibliothèque et du labyrinthe se substituent à un monde auquel on aurait tort de chercher un sens. Depuis le Rapport de Brodie (1970) jusqu'au recueil de nouvelles Livre de sable (1975) et encore dans Histoire de la nuit (1977), Borges adopte un style de plus en plus épuré. Borges revient à la poésie, dictant ses oeuvres en raison de sa cécité : il publie l'Or des tigres en 1974, le Chiffre en 1981 et les Conjurés en 1985. Il est aussi l'auteur d'un texte autobiographique, Essai d'autobiographie (1970), d'essais philosophiques et littéraires, tels que Autres Inquisitions (1952). En 1961, ce lecteur passionné compile une Anthologie personnelle (1961) en réunissant une sélection des écrits qui l'ont marqué et, en 1984, il met en chantier la publication de ses oeuvres complètes en français ; le premier volume de cette édition est publié en 1993. Niant l'existence d'un réel fiable, unique et stable, Borges voit tout art réaliste comme une imposture. Le choix du fantastique lui paraît amoindrir cette imposture en permettant de mener, au sein même de la création, une réflexion sur le statut de toute réalité. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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