Blaise Cendrars, poète contemporain (1887- 1961), a écrit : «La publicité est la fleur de la vie contemporaine; elle est une affirmation d'optimisme et de gaieté; elle distrait l'oeil et l'esprit. [...] Oui, vraiment, la publicité est la plus belle expression de notre époque, la plus grande nouveauté du jour, un Art.» En vous appuyant sur des exemples et en songeant que la publicité peut faire appel à des mots autant qu'à des images, vous commenterez cette opinion et vous la discuterez
Publié le 22/02/2012
Extrait du document
Comme les futuristes italiens, Blaise Cendrars aime le monde moderne. Le courant auquel il participe tranche avec l'attitude souvent passéiste et nostalgique des poètes.
Ce sujet peut être articulé sur une opposition entre la publicité et l'art qui montrera les points communs mais aussi les différences. Parmi les points communs, citons la volonté de produire un effet et le recours intensif aux connotations. Les deux domaines se distinguent surtout par la nature de l'effet produit. La publicité a pour but unique de provoquer un acte d'achat. Elle est tout entière orientée vers cet objectif.
L'art est « désintéressé » dans la mesure où il n'est pas au service d'autre chose que de lui-même. Il est bien sûr possible d'évoquer l'art « commercial » tourné vers des préoccupations pécuniaires. Mais — même si on prend en compte l'expansion des « produits dérivés » — cet art doit d'abord obtenir une adhésion pour lui-même.
La publicité travaille aussi à court terme alors que l'art est moins rivé à l'immédiat. Dans les deux cas, on trouve la mise en oeuvre concertée de divers moyens dont la convergence doit produire un effet. Il s'agit, plus que d'informer, de mettre en branle l'imagination. De nombreux parallèles peuvent être établis sur les moyens employés dans les deux domaines.
A partir d'exemples précis — de Savignac aux affiches de Benetton en passant par des films publicitaires qui vous ont frappé —, votre devoir devra s'appuyer sur du concret. Il faudra évidemment prendre en compte l'évolution de la publicité devenue plus sophistiquée qu'autrefois.
Il ne s'agit donc pas de s'attarder sur les excès de la « pub » (matraquage, coupures dans les films, création d'idéaux contestables) car il importe de rester sur le vrai problème : la publicité est-elle parfois un art ?
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- Un critique contemporain, Marcel Raymond, analyse en ces termes « la tâche du poète » : « Alors qu'une civilisation industrielle rêve d'introduire dans l'esprit les lois rigoureuses qui règnent dans la physique, la tâche du poète sera d'ébranler l'homme, de lui faire perdre cœur, en présence de sa vie et de l'univers, et de le mettre en contact permanent avec l'irrationnel. » Cette analyse vous paraît-elle satisfaisante? Vous en examinerez la portée en vous appuyant sur des exemples,
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- Évoquant le romancier qui par son art soumet l'esprit et l'imagination de son lecteur, Marcel Proust écrivait : « Par lui nous sommes le véritable Protée qui revêt successivement toutes les formes de la vie. A les échanger ainsi les unes contre les autres, nous sentons que pour notre être, devenu si agile et si fort, elles ne sont qu'un jeu, un masque lamentable ou plaisant, mais qui n'a rien de bien réel. Notre infortune ou notre fortune cesse pour un instant de nous tyranniser, nous