biochimie - chimie.
Publié le 25/04/2013
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Une autre méthode consiste en incorporation d’isotopes radioactifs ( 3H, 14C, 32P) dans une molécule, ce qui permet de suivre le devenir de cette dernière le long de la chaîne métabolique (tous les produits radioactifs seront, en effet, dérivés de cette
molécule), avec comme postulat que l’isotope utilisé ne modifie pas le comportement des molécules vis-à-vis des réactions métaboliques.
Cette technique a été utilisée pour la première fois en 1904 par Franz Knoop, lors de l’étude de l’oxydation des
acides gras.
La résonance magnétique nucléaire (RMN) permet, quant à elle, de détecter les noyaux de phosphore contenus dans les molécules d’ATP.
3. 2 Enzymologie
3.2. 1 Présentation
L’enzymologie étudie la vitesse des réactions biologiques et les conditions dans lesquelles elles se réalisent.
Le mot enzymologie vient du grec en zumê, signifiant « en levain ».
Le levain, produit lors de la fermentation de la farine, contient en effet un
grand nombre d’enzymes capables de transformer l’amylose, sucre complexe contenu dans la farine, en sucres simples assimilables par l’organisme.
Si les premiers travaux sur les réactions enzymatiques ont lieu en 1783 avec Spallanzani Lazzaro, on considère souvent que l’enzymologie est née au milieu du XIXe siècle avec la chimie moderne.
Ainsi, Jakob Berzelius est le premier, en 1835, à
introduire la notion de catalyseur (ce que sont les enzymes).
En 1894, Emil Fisher, qui travaille sur la glycolyse, découvre le principe de spécificité d’une enzyme pour son substrat ; c’est l’hypothèse de la clef (substrat) et de la serrure (enzyme).
En 1965, la structure d’une enzyme, le lysozyme — présent
notamment dans le blanc d’œuf —, est déterminée par utilisation des rayons X.
3.2. 2 Importance et applications
La connaissance des enzymes est capitale, car ce sont elles qui catalysent la plupart des réactions chimiques des organismes vivants.
Sans elles, en effet, la majorité de ces réactions ne pourrait avoir lieu dans les conditions de température et de
pression compatibles avec la vie.
La connaissance des enzymes débouche également sur des applications thérapeutiques.
En effet, l’altération des enzymes par des inhibiteurs spécifiques permet de bloquer les voies biochimiques qui sont sous la dépendance de ces enzymes.
La
pénicilline, par exemple, découverte par sir Fleming Alexander en 1928, inactive de manière irréversible une enzyme, clef de la synthèse de la paroi bactérienne, propriété à l’origine de son action antibiotique.
Il existe également de nombreuses
applications dans l'industrie alimentaire et dans celle des produits nettoyants (enzymes contenues dans les lessives).
3. 3 Biochimie structurale
La biochimie structurale étudie, par des méthodes dérivées de la physique et de la chimie, la composition atomique précise des molécules biochimiques, la façon dont ses atomes s’assemblent et la structure tridimensionnelle qui en résulte.
En effet, la
connaissance de la structure d’une molécule et de sa forme dans l’espace permet de comprendre sa fonction.
Par exemple, la structure en triple hélice du collagène explique la résistance et l’élasticité des ligaments.
Aussi, la biochimie structurale étudie-t-elle surtout les protéines impliquées dans la majorité des processus vitaux : les enzymes, qui catalysent les réactions biochimiques, les protéines de transport (l’exemple le plus connu est l’hémoglobine, qui
transporte l’oxygène), les protéines contractiles des fibres musculaires (actine et myosine), les anticorps, les récepteurs des membranes cellulaires, ou encore les hormones.
L’étude de la structure des ces biomolécules fait appel à des techniques
d’analyse comme la cristallographie aux rayons X et à la résonance magnétique nucléaire (RMN).
Ces techniques sont généralement couplées à des méthodes de modélisation sur ordinateur.
3. 4 Biologie moléculaire
3.4. 1 Présentation
La technique de l’ADN recombinant a radicalement modifié l’approche de la biochimie en rendant possible le décryptage du génome.
En effet, le clonage et le séquençage, deux méthodes révolutionnaires, ont apporté une meilleure compréhension de
la structure et du rôle des gènes et des protéines.
3.4. 2 Le séquençage
Le séquençage consiste à déterminer la nature et l’ordre des bases nucléotidiques qui composent un acide nucléique.
Le premier à avoir séquencé un acide nucléique est Robert Holley, en 1965.
Il s’agissait d’un ARN de transfert de levure composé de 76 nucléotides.
Son séquençage a duré 7 ans.
En 1975, la découverte des enzymes de restriction, qui permettent de
couper l’ADN à des sites spécifiques, a permis de réaliser des progrès importants dans les techniques de séquençage.
3.4. 3 Le clonage moléculaire
Une des difficultés majeures rencontrées pour le séquençage résidait dans le fait que les quantités d’acides nucléiques récoltées étaient très faibles.
Dans les années soixante-dix, le développement du clonage moléculaire, qui permet de multiplier les
brins d’ADN, a permis de pallier ce problème.
Il consiste à insérer un segment d’ADN intéressant, par exemple un gène ou un fragment de gène, dans une molécule d’ADN appelée vecteur de clonage. Ce vecteur est ensuite introduit dans une cellule.
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